• Carnegie (proto) - FICHE DE JEU
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Carnegie (proto)


Lien vers la page Kickstarter du jeu


Attention, campagne momentanément annulée car il y a eu une erreur dans le calcul des frais de port. Dès que l’éditeur arrivera à corriger ça, il la relancera… Un peu de patience…


La campagne de financement de Carnegie vient d’être lancée sur Kicstarter. Dans le but de vous informer au mieux sur le jeu, j’ai eu la chance de pouvoir jouer au proto du jeu avec Xavier Georges, l’auteur himself de cette petite merveille.

Xavier Georges est un auteur que nous apprécions particulièrement chez Vin d’jeu. On l’a découvert avec Palais Royal qu’on avait déjà bien apprécié et qui sort toujours régulièrement chez nous. Ensuite, Carson City de Quined Games, le même éditeur que Carnegie, a été élu Vin d’jeu d’l’année en 2009. Puis a commencé sa délicieuse collaboration avec Pearl Games qui a donné des petits bijoux comme Troyes, Black Angel, nominé au Vin d’jeu d’l’année 2020, et le tout récent Troyes Dice qu’on n’arrête pas de jouer pour le moment. Un CV impressionnant donc et sur lequel on va pouvoir ajouter l’excellent Carnegie!

Palais Royal

Avec Carnegie, Xavier reste dans les jeux qu’il affectionne et qu’il fait très bien: les jeux de gestion costauds. Celui-ci est inspiré de son premier jeu: Palais Royal! On retrouve en effet cette mécanique de déplacement d’ouvriers qui vont rendre vos actions plus puissantes. Mais Carnegie va beaucoup plus loin. Dans Palais Royal, on déplace ses ouvriers sur les 9 cases action communes pour les réaliser. Dans Carnegie, chaque joueur débute avec les mêmes 5 cases actions qui sont appelées ici départements au sein de leur entreprise. Et au fur et à mesure de l’avancée du jeu, les joueurs vont avoir l’occasion d’acquérir de nouveaux départements afin d’augmenter leur nombre d’actions possibles, créant, par là même, une belle asymétrie entre eux… Ils vont alors, tout comme dans Palais Royal, déplacer leurs ouvriers d’un département à un autre afin de réaliser l’une ou l’autre action une ou plusieurs fois.

Types d’action

Mais alors que Palais Royal tournait (non pas tournay 😉 ) essentiellement autour de cette mécanique, Carnegie va beaucoup plus loin. Son système de choix d’action est également une tuerie et fait un peu penser à Puerto Rico en (encore) plus profond. Carnegie ne propose que 4 types d’action différents. Mais chaque type d’action est en fait un symbole que les joueuses vont retrouver sur leurs départements. Quand une joueuse sélectionne un type d’action, toutes les joueuses réaliseront les actions de leurs départements dont l’icone correspond au type d’action choisi. Si, par exemple, une joueuse a acquis plusieurs départements d’un type, elle pourra probablement réaliser plus d’actions qu’une autre en sélectionnant ce type d’action. De plus, le nombre d’actions que chaque joueuse pourra exécuter dépend du nombre d’ouvriers placés sur les départements correspondants. Autant, dès lors, choisir une action où vos adversaires ont peu d’ouvriers…

Bonus d’action

De plus, quand un joueur choisit un type d’action, il exécute, avant, le bonus associé à cette action à ce moment là de la partie (les bonus associés à chaque action vont changer en cours de partie grâce à la mécanique originale du tableau d’action). Et ces bonus vont permettre à chaque joueur d’activer ses propres bonus qu’il aura pu déverrouiller à condition qu’il ait placé un ouvrier à l’endroit correspondant au bonus associé à l’action. Là aussi les coups bas pour profiter de l’absence de l’un ou l’autre ouvrier seront au rendez-vous! Un bon joueur aura, bien entendu, planifié et anticipé l’activation de ces bonus…

Les actions

Les joueurs vont pouvoir réaliser de nombreuses actions différentes: récolter des ressources ou de l’argent, construire de nouveaux départements, engager de nouveaux ouvriers, déplacer leurs ouvriers entre leurs départements, construire des projets dans les villes, développer leurs capacités pour gagner plus de bonus et réaliser plus de projets,…

Les Aventuriers du Rail

Alors, évidemment, Carnegie n’a rien à voir avec les Aventuriers du Rail mais on y retrouve néanmoins la carte des Etats Unis et une série de villes reliées par des connexions. Et là aussi le génie de Xavier Georges a frappé fort puisqu’il a réussi à ajouter un jeu de connexion à son jeu de gestion. Et ça marche du tonnerre en induisant une très belle interaction avec des couinements, blocages et course à certains points stratégiques.

Carnegie

Et avec tout ça, j’allais oublier de vous parler de Carnegie 😉 Carnegie était un industriel Américain du 19ème siècle, parti de rien et qui a fait fortune dans l’acier. Il était philanthrope et a donné toute sa fortune à différentes œuvres. Et c’est ce que nous propose le jeu puisque les joueuses vont engranger de plus en plus d’argent pour le dépenser en réalisant des donations. Ces donations me font un peu penser aux objectifs de Scythe. Quand une joueuse effectue une donation, elle va payer une certaine somme d’argent de plus en plus importante en fonction du nombre de donations qu’elle aura réalisées et sélectionner une œuvre. Elle recevra des points de victoire à la fin de partie en fonction des œuvres auxquelles elle aura contribué. Ces œuvres vont donner des PVs en fonction de certaines conditions: le nombre de projets dans chacune des 4 régions du pays, les types de départements qu’elle aura construits, les types de projets qu’elle aura réalisés, le nombre d’ouvriers qu’elle aura engagés, l’argent qu’elle aura engrangé, les ressources qui lui resteront,… Autant d’objectifs qu’une joueuse pourra sélectionner afin de suivre l’une ou l’autre stratégie… De plus, chaque œuvre ne peut être sélectionnée que par une seule joueuse. Là aussi une bataille pour les meilleures place aura lieu.

Vous l’aurez compris, le génie de Xavier Georges a encore frappé. Carnegie est une très grande réussite. Même si j’aurais aimé une encore plus grande variété des parties, cette variété est assurée par les nombreux départements disponibles, la disposition des bonus face aux actions disponibles, les œuvres que vous aurez décidé de soutenir, et surtout, surtout, le jeu des adversaires car, un peu comme dans Barrage, la grande force de Carnegie est son interaction et la manière dont vous allez devoir vous adapter au jeu de vos adversaires. A noter aussi que l’éditeur travaille sur des départements supplémentaires qui vont dès lors augmenter d’autant plus la rejouabilité du jeu. Je me vois bien en philanthrope maintenant. Il ne me reste plus qu’à faire fortune 😉


Lien vers la page KS du jeu


Les différents départements que les joueurs pourront acquérir
SwatSh – Xavier – Pardieu d’Expert Game Award

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4 de réponses

  1. SwatSh dit :

    Je suis assez d’accord avec toi surtout que des éléments « ks exclusive » sont également en vente en magasin. Mis à part ça, le jeu est une vraie bombe ce qui est rare pour un jeu provenant du financement participatif.

  2. Ippolitov dit :

    Quelle campagne … 🙁

    Neuf mois de retard, et le jeu n’est même pas encore complet, attendant encore la pièce manquante. Alors qu’au même moment on peut acheter le jeu sur Philibert, et en prime avec toutes les récompenses du projet. Bravo ! 🙁

    Le modèle kickstarter est complètement à revoir, et ne devrait de toute façon n’être ouvert qu’aux primo projets : des éditeurs ayant pignon sur rue on des moyens de financement conventionnels à leur disposition.

    Avec KS, l’absence totale de règles laisse les créateurs en roue libre et les backers paient les pots cassés: sur 6 jeux, un seul est arrivé à son terme sans encombres. Ca fait quand même assez léger.

    Navré pour ce commentaire un peu hors-sujet, mais un jeu, c’est aussi ça, et la réputation d’un éditeur éditeur dans la balance.

  3. SwatSh dit :

    De fait 🙁 Espérons qu’ils corrigent les frais de port rapidement

  4. Laurent dit :

    C’est annulé

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