• 300 La terre et l’eau - FICHE DE JEU
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300 La terre et l’eau

Note moyenne
7.50
(1 note)
Mise en place: 5' - Règles: 10' - Partie: 20'
Catégorie: Intermédiaire
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 2 à 2 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Langue: Français
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
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Claire et la famille Meeple : 7.5/10

Début du 6ème siècle avant notre ère, les guerres de territoires sont répandues. Revivez les guerres Médiques, souvent méconnues, entre les grecs et les perses. Dans un combat pour deux joueurs, vous devez choisir votre camp. Réécririez-vous l’histoire ?

La boîte est superbe et son ouverture donne la sensation d’ouvrir un coffre. Le plateau est bien pensé puisque il fait aussi office de plateau joueur, cet aspect deux en un est original. Après il y a très peu de matériel : 16 cartes, 6 dés et 47 pions en bois, c’est tout ! Ce fût ma première interrogation, on se demande un peu comment faire un wargame avec si peu.

Ma deuxième interrogation intervient à la lecture des règles : le jeu est tellement asymétrique que j’ai même eu l’impression qu’il était déséquilibré et que les grecs n’avaient aucun moyen de gagner ! Par exemple, ils possèdent seulement 9 armées alors que les perses 24 ! Les grecs n’ont que 6 talents (monnaie du jeu) à dépenser pour faire leurs actions alors que les perses en possèdent 12 ! Tout ceci est thématique et très bien expliqué dans la notice mais il n’empêche qu’un gros doute s’est emparé de moi lorsque j’ai débuté ma première partie en incarnant les combattants grecs.

. La mécanique de jeu est simple et bien connue. Pour réaliser des actions, il faut défausser des cartes ce qui permet soit de déplacer ses armées (terrestres ou maritimes) soit de jouer l’effet de la carte. Au début du tour les joueurs peuvent dépenser leurs talents (l’argent du jeu) pour recruter ou piocher des cartes afin de réaliser des actions. Les perses étant les attaquants, ils jouent toujours en premier.

La préparation de l’expédition

Les deux joueurs s’arment pour l’expédition : les armées et flottes ainsi recrutées sont placées immédiatement dans une cité sous votre contrôle. Les perses peuvent construire (pour 6 talents) un pont flottant afin d’envoyer des troupes par les terres. Sans celui-ci, ils ne pourront qu’arriver par voies maritimes. Les grecs ont la moitié du budget perse mais comme ils jouent après, ils peuvent mieux cibler leurs actions.

Prendre des cartes est essentiel car elles seules permettent de réaliser des actions mais chacune d’elle coûte un talent. À la fin du tour le joueur perse ne pourra en garder qu’une seule en main et en réduisant son budget pour la prochaine expédition de 2 talents. Le joueur grec peut en garder 4 en main et gratuitement. Lors de chaque expédition, il n’est pas possible d’acheter plus de 6 cartes.

Les opérations

Voici le nerf de la guerre : les affrontements. Lors de la phase d’opération, les joueurs (le perse toujours en premier) peuvent soit défausser une carte pour déplacer leurs armées soit jouer l’évènement inscrit dessus. Cette phase se poursuit jusqu’à ce que les deux adversaires passent.

Pour jouer un événement, il suffit d’appliquer les instructions de la carte. Il y a dans ce jeu un petit twist sympa car certaines cartes amènent la mort de personnages historiques comme Léonidas, Darius ou Xerxès. Le joueur doit alors placer une armée sur la représentation du personnage sur le plateau de jeu : cet évènement ne pourra plus être joué (et vous avez une armée de moins disponible).

Lors de cette phase, il est aussi possible de déplacer des armées d’une ville vers une autre. La règle est simple, vous pouvez bouger vos armées jusqu’à une ville vierge de toute occupation ou jusqu’à une ville occupée. Dans ce cas, un combat se déclenche. Les adversaires lancent le nombre de dés en fonction du nombre d’armées (dans la limite de 3) mais seul celui avec la plus grande valeur sert au combat. Le joueur qui possède la valeur la plus petite, doit remettre une armée dans son stock. En cas d’égalité, les grecs comme les perses perdent une armée. Les joueurs peuvent continuer le combat jusqu’à la disparition totale de l’adversaire, ou bien ils peuvent battre en retraite.

Les batailles navales fonctionnent sur le même principe, la seule différence c’est que les bateaux (3 au maximum) peuvent transporter une armée chacun. En cas de victoire, l’armée attaquante débarque ses troupes, un combat terrestre peut alors se dérouler si la ville est occupée.

Lors de cette phase de combat, le score de l’armée perse ne peut excéder 4. Si le joueur perse fait un 5 ou un 6, son résultat est de 4. Lorsque les combats se déroulent chez lui en Asie, il peut avoir 5 au maximum. Les grecs ont effectivement peu d’armée, mais les déloger est compliqué.

Le ravitaillement

C’est une étape très importante dans la stratégie. Vous devez compter le nombre d’amphores présentes sur les villes que vous détenez et les comparer au nombre d’armées engagées. Toutes les troupes que vous ne pouvez pas nourrir sont retirées. Après cette étape, il faut vérifier qu’il existe des liaisons, maritimes ou terrestres, pour ravitailler les troupes.

Il est vraiment très important de prendre en compte cette phase dans l’établissement de la stratégie, un mauvais calcul peut vous faire perdre une ville durement conquise !

Une fois les soldats bien nourris, on passe à une phase de scoring. Les cités majeures valent 2 points et les villes traditionnelles 1. Le joueur qui obtient le plus de points, marque la différence.

Le jeu prend fin si un camp contrôle les 2 cités majeures de l’adversaire. Si au bout des 5 expéditions historiques, aucun vainqueur ne se dégage, la victoire est attribuée au camp qui a le curseur de points dans sa zone.

Afin de renforcer l’immersion (et la culture générale), le livret de règles comporte plusieurs pages qui expliquent les personnages et les événements de cette période de l’histoire. On y trouve même des références historiques, culinaires et musicales pour aller plus loin dans la connaissance de cette époque.

J’ai apprécié la rapidité des parties. Je n’aime pas beaucoup les jeux de conquête de territoire qui s’éternisent et qui donnent le sentiment de faire un pas en avant et un en arrière.

300 la terre et l’eau fait la part belle à la tactique et à la stratégie. Oui il y a beaucoup de hasard avec les dés et le tirage des cartes mais il est thématique : la guerre est imprévisible et l’issue des combats incertaine. Il nécessite plusieurs parties pour bien comprendre ses subtilités, il a une importante courbe d’apprentissage. Il ne faut surtout pas s’arrêter à l’impression de la première partie qui peut laisser le sentiment de subir le jeu. Les perses sont plus nombreux mais les grecs sont plus forts en combat, de cette constatation, il va falloir élaborer une stratégie efficace. 300 la terre et l’eau est un titre qui s’apprivoise…

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1 réponse

  1. ShunSokaro dit :

    Mon coup de coeur de ce premier semestre 2021.

    Le jeu est simple et épuré, mais entre la thématique qui est bien rendu, la tension et le bluff autour du deck de cartes, et les batailles indécises, c’est un vrai plaisir à jouer ( et à faire partager, car il est simple à expliquer et transporter). J’ai adoré aussi l’initiative de mettre, en fin de livret, l’explication historique de chaque carte pour nous plonger encore plus dans le thème.

    Le jeu est en effet rapide (15-30 minutes de notre côté), et on a vraiment envie d’en refaire une après la première ! J’ai en revanche trouvé le hasard peu gênant; les dés s’équilibrent globalement et on comprend assez rapidement les situations dans lesquelles attaquer ou non ( rien ne sert d’aller s’enfoncer dans une ville défendue par 4-5 armées grecques sans la redoutable cavalerie de Mardonios). Et la possibilité de contrôler l’étendue de notre pioche permet vraiment de ne pas être trop tributaire du hasard de la sortie des cartes.

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