La guerre de l’Anneau : le jeu de cartes

Claire et la famille Meeple : 8/10

L’œuvre de Tolkien n’en finit plus d’être déclinée. De manière fidèle au livre Le seigneur de l’Anneau, ce jeu permet aux deux clans de s’affronter. Sauron et ses alliés diaboliques vont tout tenter pour réduire à néant les peuples libres.

Vous l’aurez compris, dans ce jeu, les combats dominent. À l’aide de cartes, il faut remporter des batailles pour contrôler des lieux et des routes, pourvoyeurs de points de victoire. La meilleure configuration pour ce titre est à 4 joueurs car les combats se déroulent en 2 vs 2. Chaque joueur forme son deck de cartes conformément à la règle. Par exemple, l’équipe menée par Frodon possède dans son équipe les Nains, les Hobbits, les Magiciens et les humains du Rohan.

Une partie comporte un nombre variable de manches. Le jeu s’achève quand il y a une différence de 10 points entre les deux camps ou quand la pile de cartes Route est vide. Il y a donc 9 manches au maximum, toutes structurées de la même façon.

Tout commence par une phase de Lieux durant laquelle on révèle un nouveau champ de bataille puis une route. Ces cartes ont toutes un texte qui doit être activé lors de cette phase. Les lieux appartiennent soit aux peuples libres soit à l’Ombre. L’effet aura donc des conséquences différentes en fonction de son appartenance. 

S’ensuit une phase d’actions individuelles. À tour de rôle, les joueurs vont jouer jusqu’à ce que l’intégralité des participants passent.  L’action principale est de poser une carte de sa main. Il est possible de jouer une armée, un personnage, un objet ou de résoudre un évènement. Mais pour jouer une carte il faut obligatoirement en défausser une autre. Cela limite beaucoup les capacités d’action car le jeu impose une limite de cartes en main peu élevée. Il est aussi possible de renouveler sa main, de défausser une carte, de déplacer un personnage ou une armée ou utiliser une action inscrite sur une carte.

Puis une phase de combat s’engage pour la conquête du lieu et de la route révélés à la phase Lieux. Cela est simple à résoudre puisqu’il suffit de comparer le nombre de symboles d’attaque par rapport au nombre de symboles de défense.

L’organisation des manches est simple à comprendre et à prendre en main. Ce qui m’a demandé le plus de temps à assimiler est le vocabulaire et la composition des armées. Le vocable utilisé est très précis et il faut être vigilant. Par exemple, il y a une grande différence entre défausser, abandonner ou éliminer. Heureusement, le livret de règles possède un glossaire pour aider au début. Sur les cartes, il est souvent indiqué la faction ou le nom du personnage, mais les decks des joueurs étant composés de plusieurs factions, il m’a fallu du temps pour les retenir.
La tactique est soumise au hasard de la pioche des cartes qui parfois n’est vraiment pas à votre avantage. Dans ces cas-là, il ne faut pas hésiter à renouveler sa main ou à jouer des cartes en réserve. Cette dernière possibilité permet de temporiser en jouant des cartes qui ne sont pas sur les champs de batailles mais qui peuvent apporter des bonus en attendant le moment propice d’entrer en jeu.

La guerre de l’Anneau, le jeu de cartes est un titre où la confrontation est directe et où la bonne gestion de sa main de cartes est la clef de la victoire. Comme je n’ai jamais testé sa version en jeu de plateau, je ne peux pas comparer ses deux versions. Celle-ci est accessible et je pense que l’on peut y jouer avant 14 ans.