• P’achakuna - FICHE DE JEU
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P’achakuna

Note moyenne
8.00
(2 notes)
Mise en place: 15' - Règles: 10' - Partie: 50'
Année:
Auteur(s): ,
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Mécanisme(s):
Catégorie: Famille
Age minimum: 8
Nombre de joueurs: de 2 à 2 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Fabriqué en: Allemagne
Langue: Français
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
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PhilRey: 7,5/10

Treeceratops ou Treecer est une jeune maison d’édition de jeux de société. Leur premier jeu, si je ne me trompe, a eu son petit succès. Il s’agît de Darwin’s Choice.
Cette fois-ci, Treecer nous propose un jeu pour 2 joueurs exclusivement, sous un décor Péruvien avec comme mécanique principale le Pick up & Delivery.

Plateau et le reste

Tout d’abord, le plateau est modulaire mais le jeu vient avec deux configurations de départ: un petit poster recto-verso permet de facilement placer les différentes tuiles. Et heureusement, l’éditeur a bien prévu un « cadre » pour tenir le tout bien ensemble.
Les autres composants sont en bois (à part les sacs pour accueillir les tuiles Commande), peut-être un peu petites pour une manipulation bien aisée. D’un autre côté, la taille permet de ne pas avoir un plateau de jeu gigantesque dans une boîte tout aussi gigantesque.

Simple ou pas?

P’achakuna est vraiment simple à apprendre et à expliquer. C’est un avantage d’ailleurs pour beaucoup de joueurs. Le maîtriser est par contre un peu moins simple. Le jeu n’est pas qu’un pickup & delivery, il y a aussi une course puisque le premier qui parvient à stocker les 7 ressources différentes remporte la partie. 

L’interaction entre les deux adversaires est bien présente, pour plusieurs raisons:

  1. Un peu moins en début de partie, lorsque vous pivotez une tuile c’est principalement pour  rejoindre un village. Mais aussi éviter de rendre les déplacements de votre adversaire trop faciles. Un peu de bloquage ne fait de mal à personne!
  2. Les choix de votre adversaire va bien évidemment influencer les votres. Et pas uniquement les villages visés ou les tuiles qu’il va pivoter pour vous mettre des batons dans les roues. Egalement ses dépenses! En effet, chaque joueur peut dépenser des ressources pour pivoter plus de tuiles à son tour ou pour acheter un lama suppémentaire. Dans ce dernier cas, il est probable que votre adversaire ne cherche pas à accélérer la fin de partie, ne cherche pas à accumuler les 7 ressources immédiatement (puisqu’il en dépense). Ces choix-là influence évidemment vos propres choix, d’achat en autres.
  3. Lorsque la partie avance, on remarque que chacun ve créer des couloirs, permettant un  déplacement rapide d’un village à l’autre. On constate en plus, que certaines parties du plateau sont du coup plus facilement accessibles. Le choix est donc de soit rompre ces couloirs, soit se concentrer sur les siens et les choix possible par rapport aux demandes et villages plus accessibles. Ces décisions vont d’ailleurs ryhtmer les parties.
  4. Enfin, quand vous pivotez une tuile, celle-ci est bloquée et votre adversaire ne pourra pas la pivoter à son tour. Idem d’ailleurs pour les tuiles avec un lama. Du coup, si votre couloir est intact, on pivote une autre tuile pour ralentir son adversaire. Dans une partie, mon adversaire a même sacrifié un de ses lama pour enquiquiner un max son adversaire.

Le dernier aspect important à mentionner est la mécanique de déplacement. Même si elle n’est pas spécifiquement nouvelle, le fait qu’un joueur se déplace dans les vallées et l’autre dans les montagnes reste peu courant. Il n’y a donc pas de points de déplacement à dépenser: vous allez aussi loin que vous le pouvez (ou le voulez).

Je n’ai pas parlé de l’utilisation des ressources. Elles peuvent être utilisées pour acheter jusqu’à deux nouveaux lamas ou pour pivoter des tuiles supplémentaires.

Il y a quand même un epart de hasard / opportunisme dans P’achakuna, principalmenet dans l’apparition des tuiles Commande. Mais l’un dans l’autre, puisque chacun doit de toute façon rejoindre les 7 villages (pour rassembler les 7 ressources différentes, cet aspect se « dilue » sur la longueur de la partie.

De nos jours, il n’y pas beaucoup de Pickup & Delivery qui sortent. C’est donc toujours avec grand plaisir d’en découvrir un de temps à autres. P’achakuna remplit bien cette lacune ludique. J’ai presque envie de dire que c’est dommage qu’il ne soit limité qu’à 2 joueurs.


Claire et la famille Meeple : 8,5/10

A l’instar de D.E.I, P’achakuna est un jeu à monter en collant les différentes tuiles à l’aide de ruban adhésif double-face. Si cet aspect peut rebuter certains joueurs, l’assemblage de la cordillère des Andes me procure un sentiment de jeu avant le jeu. C’est long mais vraiment cool, moi j’adore ! Le plateau ainsi créé est modulaire, en trois dimensions et chacun des joueurs évoluera sur une partie de la carte : les lamas blancs se déplacent dans les plaines alors que les noirs parcourent les montagnes. Les tuiles ont toutes les deux lieux représentés mais de manière inégale, comprise entre 1/3, 2/3 ou 1/2 de la tuile. Pour se mouvoir efficacement, il faut bien lire la carte car certains villages sont au début, plus simples d’accès que d’autres.

Je rejoins Philrey sur la simplicité des règles. C’est très surprenant qu’un jeu soit si simple et pourtant si tactique, de ce fait si l’éditeur le conseille à partir de 8 ans, je penche plus pour 10 ans minimum. La première action est facultative et elle permet de faire pivoter une tuile gratuitement. Si elle est souvent nécessaire pour se créer un chemin, elle est aussi très stratégique. Si l’on ne veut pas subir le jeu, il faut souvent l’utiliser pour entraver le déplacement adverse ou pour anticiper le sien au prochain tour. Il faut aussi savoir dépenser des ressources supplémentaires afin d’en pivoter plusieurs.

Les ressources peuvent aussi être utilisées pour acheter des lamas supplémentaires. À ce propos, il y a une erreur dans les règles françaises. Il est écrit : « Pour chaque lama qui atteint un village à la fin de son déplacement, le joueur peut y commercer, c’est-à-dire soit vendre des ressources et acheter des lamas. » Cette phrase n’a pas de sens et après vérification sur les règles en anglais, il faut comprendre que l’on peut faire les deux actions : vendre et acheter des lamas. Augmenter son cheptel peut sembler une action indispensable alors que l’on peut gagner sans. Deux actions stratégiques s’offrent aux joueurs. Utiliser ses ressources supplémentaires soit pour faire pivoter plus de tuiles Terrain, soit pour acquérir des animaux. Si tous les lamas bougent à chaque tour, leur déplacement est souvent plus limité car il est compliqué d’avoir plusieurs routes bien tracées (surtout si votre adversaire joue bien). Par contre, la livraison est plus importante si on arrive à atteindre les bons villages. Avec une seule bête, on doit normalement se déplacer plus vite.

P’achakuna est un pickup & delivery moins accessible que je ne le pensais. Les joueurs amateurs de réflexion y trouveront du plaisir à optimiser et anticiper chacun de leur coup. L’aspect qui m’a le plus déranger est l’introduction du hasard lié à la pioche des fanions. Évidemment je le comprends tout à fait puisque ce titre a été créé pour un public familial. Cependant, certaines parties ont mis du temps à décoller à cause d’un mauvais tirage. C’est assez pénible d’être obligé de défausser sa marchandise juste pour avoir une nouvelle commande.

P’achakuna est un jeu abstrait bien thématisé. L’utilisation des deux niveaux est astucieux, les joueurs ne se croisent pas mais se gênent. Le thème est original et le livret de règles nous donne une foule d’informations sur la culture péruvienne.


Vin d’jeu d’vidéo

L’explication des règles dégustées par Philrey

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