Copan: Dying City (proto)

Mise en place: 20' - Règles: 25' - Durée par joueur/euse: 45' - Meilleur score: 143
Catégorie: Crowdfunding
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 1 à 4 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de , , joueurs
Langue: Français

Lien vers le late pledge manager


SwatSh

La campagne de financement de Copan Dying City s’est terminée début décembre avec succès. Maintenant, le pledge manager vient d’être lancé et c’est aussi l’occasion, pour les retardataires, d’acquérir le jeu. On a eu la chance de pouvoir y jouer quelques fois en en voici notre ressenti.

Autour de Copan, on retrouve la même équipe (auteurs et éditeur) qu’autour des très chouettes Dominations & Museum. Déjà entre Museum et Dominations, il y avait une belle évolution vers les jeux plus experts et Copan confirme la tournure de leurs créations, pour notre plus grand plaisir 😉

J’y suis j’y reste!

La mécanique de base de Copan est une mécanique de placement d’ouvriers. Chaque joueur n’en dispose que d’un et, à son tour, va le placer sur une des 5 actions possibles. Le truc original c’est que les cases d’action vous offrent un bonus si vous restez dessus et réalisez donc plusieurs fois la même action. Et comme la majorité des actions nécessitent des ressources, il va falloir bien planifier ça pour ne pas être à court de ressource le moment venu! J’ai vraiment bien aimé ce système auquel s’ajoute un système de « prise de place« . Contrairement à la majorité des jeux de placement d’ouvriers où vous ne pouvez plus exécuter une action si l’emplacement d’action est occupé (ou alors le coût pour l’exécuter est plus élevé), dans Copan, vous pouvez placer votre ouvrier sur l’emplacement occupé par un adversaire et l’éjecter vers l’emplacement suivant l’empêchant de profiter pleinement des avantages d’une action. Cela peut même d’ailleurs être une tactique intéressante…

La Cité en déclin

Un autre élément que j’ai bien aimé dans Copan est son système de pose de tuiles qui va déterminer la fin du jeu, qui va permettre de construire, ensemble, la pyramide et qui va être la plus grande source de ressources du jeu, du moins en début de partie… Car oui, la cité Maya de Copan est en déclin depuis la mort de leur roi Yax ¨Pasah. Et ce déclin se traduit par une profusion de ressources en début de partie pour ensuite, progressivement, l’amener à une pénurie.

Pour pouvoir faire face à cette pénurie de ressources, les joueuses vont devoir les récolter tant qu’il y en a et, donc, augmenter leurs capacités de stockage pour, comme la fourmi, en avoir suffisamment lorsque les temps seront durs. Le tout est de bien jauger le bon moment où la récolte des maigres ressources restantes ne devient plus une priorité.

Visiter les ambassades et autres joyeusetés

Les autres actions sont plus classiques. En dépensant des ressources vous allez pouvoir gagner différents bonus (certains en chaine), avancer sur des échelles qui vous rapportent des PVs, et engager des personnages vous apportant des bonus immédiats, des capacités permanentes et des PVs en fin de partie.

On a pu remarquer certains déséquilibres dans ces différents bonus à engranger mais qui n’ont pas vraiment gêné que du contraire, ils ont même engendré une certaine course à ces bonus. Et n’oublions pas qu’on a joué sur un proto, bien finalisé certes, mais un proto quand même 😉

La pyramide

Les échelons négatifs de la pyramide sont également très bien vus. Vous pouvez grimper la pyramide sur 4 escaliers différents. Chaque escalier est lié à une action du jeu et rapporte d’autant plus de PVs que vous avez réalisé l’action correspondante et que vous êtes montés sur les échelons. Le truc vraiment sympa c’est que le bas de chaque échelle apporte des points négatifs. Ce sera bien entendu un incitent à monter sur chaque échelle mais il y a moyen de jouer avec, en évitant de jouer une action ce qui n’apportera alors aucun point négatif. Encore faut-il y arriver 🙂

Les cartes événements

La cité en déclin se traduit dans les effets de la carte événement de la partie. Copan comprend 9 cartes événement et on en choisit une pour la partie. Certaines sont très difficiles et vont d’autant plus accélérer le déclin tandis que d’autres sont plus clémentes.

La physionomie des parties va fortement dépendre de la carte événement de la partie. Je vous conseille de toujours jouer avec les plus difficiles car, même si ça peut frustrer certains joueurs, elle apporte alors plus de tension au jeu qui est trop facile et sans réel défi quand la carte événement est plus clémente.

La cité mourante

Copan la cité mourante est un très chouette jeu. Il propose des choses intéressantes comme les bonus donnés si vous réalisez plusieurs fois la même action, les échelles apportant des points négatifs et ce système assez inédit de raréfaction des ressources. Cette mécanique de déclin est évidemment difficile à équilibrer et les auteurs le font en modulant les cartes événements et c’est, finalement, aux joueuses à choisir la physionomie de la partie qu’elles désirent. Certaines voudront avoir plus facile au risque de jouer un peu trop facilement sans réel enjeu tandis que d’autres voudront des parties plus tendues au risque d’avoir des joueuses plus frustrées à cause de leurs choix trop réduits en fin de partie. Alors? Allez-vous réussir à redorer la cité Maya de Copan?



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