Teotihuacan: La Cité des Dieux

1939 Teotihuacan 1.JPG

1886 Essen 2019 203

SwatSh: 10/10

Teotihuacan (pardon?) La Cité des Dieux est le « mariage » de deux auteurs de génie : Danièle Tascini qui a réalisé notre Vin d’jeu d’l’année 2013 : Tzolk’in, Les Voyages de Marco Polo et Council of 4 et David Turczi qui a lui aussi réalisé d’excellents jeux comme Anachrony (un de nos coups de coeur de cette année), Kitchen Rush, Dice Settlers et Petrichor.  Le jeu a été traduit en Français par Pixie Games qui a vu juste !

Teotihuacan est un jeu de déplacement de dés qui, un peu comme dans le très bon Praetor (publié par le même éditeur original : NSKN tient tient), vont grandir en expérience.  Chaque joueur possède 3 dés (avec la possibilité d’en gagner un quatrième) disposés sur une ou plusieurs des 8 cases d’action différentes disposées en cercle tout autour du plateau.  A son tour, un joueur prend un de ses dés et le déplace de 1 à 3 cases pour réaliser l’action de la case d’arrivée ou pour recevoir de l’argent.  Contrairement à Tzolkin où c’était le maïs, dans Teotihuacan, l’argent est représenté par des fèves de cacao 🙂

Donner ou recevoir du cacao

Le premier principe de gestion de ressource dans Teotihuacan (pardon? 😉 ) est génial: le coût en cacao peut se transformer en bénéfice! 🙂  En effet, quand votre dé arrive sur une case d’action vous pouvez soit:1939 Teotihuacan 2

  • Recevoir autant de cacao qu’il n’y a de couleurs différentes de dés sur cette case d’arrivée +1 (s’il y a 5 dés: 2 bleus + 2 noirs + 1 rouge, le gain = 3 +1 = 4!)
  • Payer autant de cacao qu’il n’y a de couleurs différentes de dés sur cette case d’arrivée ET exécuter l’action de la case d’arrivée
  • Ne rien payer ni recevoir et exécuter l’action alternative (s’il y en a une) de la case action qui va immobiliser votre dé.  Il vous faudra du cacao pour le libérer ou l’abandon d’une de vos actions.

L’idée est excellente puisque la différence est énorme: donner ou recevoir la même somme pour exécuter ou non l’action!

L’expérience

La seconde mécanique excellente de Teotihuacan est celle, inspirée par Praetor, du gain en expérience de vos dés (= vos ouvriers/esclaves).  Quasi à chaque fois que vous réaliserez une action  avec l’un de vos dés, sa valeur (=son expérience) augmentera d’un cran.  Plus sa valeur sera élevée, plus les actions disponibles seront puissantes et plus cher il faudra le payer en cacao…  Quand l’expérience d’un esclave passe à 6, il s’en va au royaume des cieux et est remplacé par un p’tit jeune de valeur un.  Un peu comme dans Descendance, Vin d’jeu d’l’année 2012, les joueurs auront intérêt à faire trépasser leurs esclaves car ils pourront faire évoluer leur marqueur sur une des échelles du jeu et gagneront des bénéfices non négligeables (un nouveau dé, du cacao, des PVs,…

A plusieurs et en rythme c’est mieux

La troisième mécanique excellente de Teotihuacan est de favoriser la collaboration inter-esclaves!  Plus vous aurez de dés sur une case action, plus votre action sera puissante et efficace.  Vous aurez donc intérêt à regrouper vos dés sur les mêmes cases action pour optimiser l’efficacité de celles-ci.  Mais ce serait sans compter une certaine course entre les joueurs et le fait que plus tôt vous réalisez les actions vous rapportant des PVs plus de PVs vous pourrez générer.  Tourner doucement entre les différentes cases action pour les réaliser chacune avec la plus grande efficacité est clairement le plus efficace mais vous prendra beaucoup trop de temps pour espérer être à une autre place que la dernière 😉  Les choix seront donc difficiles et il vous faudra sacrifier de l’efficacité en faveur d’une certaine rapidité tout en ménageant la chèvre et le choix 🙂 afin de garder une certaine efficacité tout de même 😀  Génial!

1939 Teotihuacan 4Il vous faudra donc vous imposer un certain rythme, accélérer et décélérer au bon moment.  Ce n’est pas évident à bien gérer surtout qu’il faudra bien prévoir vos coups futurs pour réaliser les déplacements les plus optimaux.  Tout cela relève d’une « sensibilité » au jeu que vous allez devoir acquérir.  Mais une fois plongé dans votre rythme et votre partie, vous n’y décollerez plus tant vous serez imprégnés par le rythme et votre stratégie.

Les actions

Les actions sont elles de facture plus classiques: récolte de ressources pour les dépenser soit dans des technologies permettant de gagner différents bonus soit dans des PVs.  C’est le seul petit regret du jeu tant l’action technologie semble primordiale pour gagner.  Mais rien de rédhibitoire non plus.  Le truc très sympa c’est qu’il y a beaucoup à faire et qu’on ne pourra pas tout faire.  Il faudra donc faire des choix tactiques et surtout stratégiques.  De plus, de nombreux petits bonus peuvent être récoltés à travers une multitude d’action.  Les réaliser au bon moment pour profiter au meilleur moment des bonus les plus intéressants est également gage de réussite

Les éclipses

Malheureusement, toute bonne chose a une fin et ce jeu Maya est rythmé par 3 éclipes.  A chaque fois que le dernier joueur finit son tour, il ne doit pas oublier de déplacer le soleil d’une case vers la lune.

C’est une des faiblesses du jeu car il arrivera que vous ne saurez plus si vous l’avez déplacé ou pas.  Un meilleur moyen mnémotechnique pour avancer le soleil aurait été le bienvenu.  Ce n’est pas la seule faiblesse d’ailleurs et une meilleure iconographie sur le plateau aurait pu aider à ne pas devoir se plonger dans les règles de temps en temps.  Certaines actions sont partiellement iconographiées ce qui ouvre la voie aux oublis.  Quand vous aurez terminé de réaliser certaines actions, vous ne devrez pas oublier de monter sur certaines échelles sans qu’aucune iconographie ne vous le rappelle.  Certains icônes relatifs à une même action se situent à des endroits différents de telle sorte qu’on peut les oublier,…)1939 Teotihuacan 6

Dès que le soleil rattrape la lune, une éclipse a lieu et on réalise un décompte, on paye nos ouvriers et on est reparti pour un nouveau tour.  La fin du jeu survient soit lorsque la pyramide (elle est d’ailleurs magnifique) est terminée ou dès que la troisième éclipse a lieu.  Généralement elle aura lieu entre la seconde et la troisième éclipse.  J’aime les jeux où on peut maîtriser la fin du jeu 🙂

La cité des dieux

Teotihuacan est un des fleurons parmi les jeux sortis durant le dernier salon d’Essen.  Sa rejouabilité est assurée par des plateaux actions pouvant être placés de manière aléatoire et par des technologies variées.  J’aurais néanmoins aimé encore plus de variété dans ces technologies mais il y a déjà de quoi passer de nombreuses heures de plaisir ludique.  Ses petits défauts dans les lacunes de son iconographie, dans sa légère répétitivité et dans la relative conventionalité de ses actions s’effacent face à la profondeur stratégique du jeu et à ses mécaniques originales.  La gestion des ressources qu’il impose, ses choix difficiles, l’anticipation nécessaire, les sacrifices que vous devrez consentir ainsi que le rythme que vous allez devoir construire vous procureront un plaisir ludique disparu depuis l’époque précolombienne des Mayas 🙂


Nouvelles parties

Plus je joue à Teotihuacan, plus je l’aime.  Son seul défaut est sa longueur.  Evidemment, un jeu profond et stratégique demande du temps pour la réflexion même si on essaye de prévoir ses coups avant son tour.  Mais ce temps se voit rallongé par les multiples manipulations.  Et ce défaut se voit amplifié lorsqu’on y joue en ligne sur tabletopia, période de confinement oblige 😉  Alors qu’en « vrai », une partie à 4 dépasse bien souvent les 3 heures, sur Tabletopia, il faut en compter 4!!!  Un comble pour un jeu en ligne!

Mais si on sait passer outre, Teotihuacan est une petite perle.  J’apprécie particulièrement son asymétrie construite.  Il existe de multiples façons de se créer sa propre stratégie et ses propres particularités grâce aux multiples bonus qui jonchent vos action, aux technologies et aux tuiles à récupérer le long des différentes échelles.  Un vrai petit grand et long bonheur ce jeu 🙂  Allez hop, je monte ma note à 10 car il le vaut bien 🙂


1886 Essen 2019 204

Philrey:    9/10

On ne pouvait qu’être curieux sur Teotihuacan lorsqu’on voit le nom des auteurs!

Le grand plateau se compose de 8 zones d’actions. Et on a affaire à un qui s’assimile plus à un placement d’ouvriers (ou déplacement).
Ces derniers sont représentés par des dés dont a valeur aura de l’importance. Cette valeur va augmenter au plus l’ouvrier effectuera des actions (principales). Et quand la valeur sera de 6, le dé reviendra à une valeur de 1 à la Citadelle. Par cette démarche, on simule le décès et l’élévation de l’ouvrier dans le domaine des mort: il sera enterré le long de l’Allée des Morts.

Chaque zone permet de faire 2 ou 3 actions parmi:

  • Récolter du cacao: le cacao est la monnaie principale du jeu. La valeur du dé n’a pas d’importance ici mais le nombre de dés de couleur différente est important puisqu’il déterminera la quantité de cacao récoltée.
  • faire une adoration: 5 zones permettent de faire une adoration à un Dieu, permettant ainsi de monter son marqueur sur l’échelle du temple correspondant. Le joueur a aussi l’opportunité d’acquérir une tuile bonus en plus ou au lieu de. Dans ce cas-ci, le dé du joueur reste bloqué à cet emplacement jusqu’à ce que le joueur décide de libérer ses dés.
  • faire l’action principale: pour ce faire, le joueur doit payer autant de cacao qu’il n’y a de couleurs de dés différentes. La valeur et la quantité de ses dés a une importance pour déterminer la force de l’action. De plus, un dé (ou 2 dés si le joueur a 3 dés) prend de l’expérience (et vieillit) et voit sa valeur augmenter de 1. S’il atteint 6, l’ouvrier décède et est enterré le long de l’Allée des morts. Un nouvel ouvrier de valeur 1 est aussitôt engagé dans la Citadelle.

Le fait de soit recevoir soit payer du cacao est ingénieux et offre une grande flexibilité aux joueurs. Mais aussi augmentent ses choix et ses contraintes.

Parmi les actions principales, on retrouve:1939 Teotihuacan 8

  • 3 zones qui permettent de récolter du bois (Forêt), de la pierre (Carrière) ou de l’or (Gisement).
  • L’Alchimie permet d’apprendre une technologie parmi 3 ou 6 en fonction du nombre de dés que le joueur a sur cette zone;
  • Les Nobles permettent de construire un Bâtiment pour gagner des PVs. Ce faisant, il modifie également un élément du décompte de fin de manche.
  • Les Décorations permettent d’embellir la pyramide en plaçant des tuiles Décorations. Ce faisant, le joueur gagnera des PVs et pourra en plus (dans certains cas) augmenter son marqueur sur un ou deux temples;
  • La Construction permet de construire la Pyramide en plaçant 1 à 3 tuiles disponibles. Même chose que pour les Décorations, le joueur pourra en plus des PVs, augmenter son marqueur sur une échelle de temple et montera également sur l’échelle de la Pyramide pour indiquer sa participation. Cette participation permettra de gagner des PVs en fin de manche.
  • La Citadelle n’a pas d’action principale mais offre 3 choix pour faire une Adoration.

Les échelles des 3 temples et de l’Allée des Morts permettent d’obtenir des bonus. Le temple Bleu, principalement des ressources (bois, pierre ou or), le rouge des PVs et le vert du cacao. L’avant dernière case de chaque échelle permet au joueur qui l’atteint de débloquer un bonus de fin de partie. Par exemple, gagner des PVs par dés de valeur 4 ou 5 en fin de partie. Tous ces bonus permettent certaines combos sympa par moment.

Les temps morts dans ce genre de jeux sont parfois importants mais ce n’est pas le cas ici. En effet, si on n’oublie le dernier tour qui est plus calculatoire, les joueurs n’attendent pas et le rythme est correct. Les règles sont exigeantes mais accessibles. Exigeantes car il faut expliquer les différentes actions ainsi que l’iconographie. L’éditeur a été malin et a inclu différents plateaux « Zone », permettant des configurations de départ bien différentes. Idem, pour toutes les tuiles, notamment les technologies et les « objectifs » qui sont variables par partie.

Teotihuacan, La Cité des Dieux est (encore) une excellente sortie de Essen 2018 (avec Coimbra, Gugong, Neko et d’autres).


1892 Petite mort 6

Dan:  9,5/10

D’inspiration clairement Tzolkienne (thème identique, logique de temples qu’il faut gravir, décomptes intermédiaires, complexité/profondeur similaires, pression sur la ressource de base à savoir le cacao au lieu du maïs), Teotihuacan est un jeu assez interactif et qui tourne très efficacement.

Pour joueurs avertis (c’est quand même du lourd même si les règles ne sont pas assommantes), il offre certainement une bonne rejouabilité et laisse la place à diverses stratégies qui inévitablement varieront en fonction de la configuration du jeu qui fluctuera selon la mise en place initiale.

La dizaine d’actions possible est simple à assimiler avec certaines contraintes d’enchainements qu’il faut optimiser.

Teotihuacan n’est pas trop long (2h30 à 4 joueurs) pour un jeu de cette catégorie.

Petits bémols peut-être: on oublie vite d’appliquer un bonus, le jeu est un peu calculatoire sur la fin et une légère répétitivité.  Mais c’est du bon, indéniablement!

Nouvelles parties

Ce que j’aime beaucoup c’est qu’il y a beaucoup d’interaction un peu partout sur le plateau.  La manière dont les autres occupent les positions va influencer sur vos actions.  De plus, Teotihuacan est un subtil mélange de tactique et de stratégie, ce que j’aime beaucoup dans les jeux de société modernes.  On peut se construire une stratégie mais en même temps faire face à des choix tactiques intéressants.

L’inspiration à Tzolkin me plait bien.  Les dés qui évoluent et meurent est une excellente idée.  Ca me fait penser à Great Western Trail car on ne sait pas exactement le rythme qu’il faut suivre pour faire vieillir ses dés.  J’ai vraiment très bien aimé les nombreuses stratégies de victoire différentes.  J’ai un petit doute sur l’équilibre des positions de départ et vous encourage à plutôt à suivre la mise en place avancée avec les tuiles de départ.  Un petit rappel de certaines règles sur le plateau serait le bienvenu mais on intègre vite les règles du jeux qui restent très fluides.  Note montée d’un demi-point à 9,5/10.  C’est un jeu expert mais qui n’est pas si complexe que ça et qui permet d’y être joué avec des joueurs plus occasionnels.

1939 Teotihuacan 3


Ren: 8,5/10

Assez difficile de donner une note pour moi à Teotihuacan. Assez difficile parce que je n’ai fait qu’une partie, et cette partie a eu lieu sur une plateforme en ligne (confinement oblige…). Une plateforme en ligne très connue, dont on dit monts et merveilles. Et je dois bien avouer que j’ai été très très déçu. Il y a un choix de jeux assez incroyable, c’est vrai. Et les plateaux de jeu sont sur votre écran… presque comme sur votre table. Donc top à priori. Mais il faut tout faire soi-même! « Comme devant un vrai plateau avec de vrais gens » me direz-vous, donc encore plus top?! Oui mais non. Non parce que la manipulation des pièces est assez fastidieuse, même avec un peu d’habitude. Et si vous jouez en plus avec des gens qui ne sont pas habitués, c’est carrément difficile. Du coup la partie prend une plombe de plus qu’une partie jouée sur une table. Et quand ça tombe sur un jeu qui prend déjà une plombe en temps normal… ben ça fait 2 plombes, et 2 plombes c’est looooong (même quand on bloqué chez soi et qu’on n’a à priori rien d’autre à faire que jouer).

Résultat des courses, j’ai quasi (en fait vous pouvez supprimer le quasi) poussé un ouf de soulagement quand la partie s’est terminée, tellement l’expérience a été pénible pour moi! (je précise que je joue pas mal en ligne, sur plusieurs plateformes, donc ce n’est pas comme si je n’aimais pas ça). Du coup ma note devra être revue / affinée à l’aune d’une vraie partie autour d’une vraie table avec de vrais gens (mais ça c’était déjà le cas vu que je jouais avec mes amis 😉 ).

Pas besoin de vous refaire tout le topo des règles et du fonctionnement. Je relève seulement les points saillants pour moi:

  • le vieillissement / réjuvénation des dés: délicieux! Quand vieillir? A quel rythme?
  • le flux du jeu: à quelle vitesse faire tourner ses dés? Et plutôt essayer de les concentrer (car plus vous avez d’ouvriers à un endroit plus l’action est puissante) ou plutôt se dépêcher pour essayer de prendre les autres de vitesse (en revenant plus vite sur une case action que vous convoitez pas exemple).
  • l’interaction énorme: pour réaliser l’action principale de chaque case, vous devez payer en fonction du nombre de joueuses différentes présentes sur la case (vous inclus). Donc plutôt seule si possible. Mais comme tout le monde veut faire la même chose, et comme tout le monde aura besoin de beaucoup de cases différentes, ben vous vous retrouverez très très rarement toute seule. Ou alors c’est que vous choisirez une action à contre-temps qui n’a aucune utilité à ce stade du jeu (et donc vous jouez comme une savate).
  • il y a clairement pas mal de moyens différents de marquer des points.

Beaucoup de très bonnes idées donc, voire même excellentes. Et une très grande interaction. Mais d’un autre côté le jeu est relativement froid (en gros vous récoltez des x, des y et des z pour pouvoir réaliser les 8 actions différentes, qui outre le fait de marquer des points de diverses manières vous permettront de récolter plus de  x, de y et de z, qui a leur tour…) Donc il y a une certaine répétitivité. Peut-être (sûrement) accentuée par ma frustration grandissante au fur et à mesure que les 37 heures de jeu effectuaient leur lancinant travail de sape sur ma patience. Mais une certaine répétitivité quand même.

Et j’ai également eu l’impression (confortée par la lecture des avis anciens de mes camarades et d’autres) que la construction de la pyramide était un passage obligatoire pour tout qui convoitait la victoire. A voir après plus de parties.

Au final je n’ai aucun doute que Teotihuacan soit un bon voire très bon jeu. Mais je n’ai clairement pas eu le coup de foudre immédiat, même si je n’ai certainement pas eu l’opportunité de l’apprécier dans un contexte favorable. Allez je me sacrifie, je veux bien rejouer pour confirmer ou infirmer mon avis. Un sacerdoce on vous disait…


tapimokat2Tapimoket : 8/10

Rôôô je sais, je vais être dur… Je ne vais pas expliquer la règle, vu que c’est fait ci-dessus. Mais simplement donner mon avis pour ce très bon jeu, mais aussi les petits défauts que j’ai ressenti à titre personnel.

Le jeu est très joli, malgré ses couleurs pastel et ses nombreuses actions qui occupent tout le plateau, laissant, hélas, peu de place à des illustrations. L’ensemble est toutefois agréable et l’iconographie est bien faite.

Sa mécanique est très maligne, avec un système de placement de dés, de vieillissement d’ouvriers,  de récolte et surtout cette pyramide à construire. C’est une idée bien ficelée. On retrouvera également de beaux clins d’oeil à Tzolk’in avec les temples et le thème.

J’ai juste trouvé dommage que la stratégie de constructions de bâtiments blancs et, surtout, le cumul de masques soient, toutes les deux, occultées par la construction de la pyramide clairement plus rentable. Les deux autres parties (Bâtiments et Masques) vont faire plus office de bonus que d’axes de victoire supplémentaires. Si vous ne construisez pas, vous allez probablement perdre…1939 Teotihuacan 5

Enfin le séquençage des actions peut s’avérer complexe.

Par exemple, vous arrivez pour la construction, il faut payer le cacao, choisir une tuile, payer les ressources, gagner les PV du placement, ne pas oublier de monter sur les temples si vous matchez une ou des couleurs, en prendre les bonus et tuiles intermédiaires en les payant aussi, ne pas oublier de mettre les PV de construction, ne pas oublier vos technologies associées (temple/réduction), monter sur la piste de pyramide, faire vieillir vos dés et si vous êtes dernier, faire avancer la lune et encore ! En espérant ne pas faire mourir un ouvrier qui ajouteront encore d’autres manipulations. Clairement Teotihuacan s’adresse à une niche de gros gamers avec tous ces enchaînements, d’autant que ce sera à faire sans la présence d’une aide de jeu incluse.

Si jamais, vous devez faire attention aux autres joueurs, ce sera perturbant pour réfléchir à votre propre stratégie.

Mais sachez que dans la globalité, je le trouve très intéressant et y trouve un réel plaisir d’y jouer.


chaps-1

Chaps: 8,5/10

Ha… bâtir la grande cité précolombienne de Teotihuacan, voilà qui est des plus alléchant. Mais on est dans de l’Euro, version expert et malheureusement le thème est… un peu plaqué. On construit une pyramide et le matériel amène une vraie ambiance mais je ne me suis pas senti parcourir la cité c’est certains. Et pourtant Teotihuacan est pour moi une très belle réussite.

J’ai donc beaucoup aimé, le jeu est tendu et les mécaniques autour des dés et du fonctionnement des zones de pose est excellente.

Le « vieillissement » de nos dés ouvriers est très bien trouvé car s’il deviennent plus puissant (Les 1 sont pénibles…) ils deviennent aussi plus cher à nourrir lors de l’éclipse… Mais passé à 6 il redeviennent des 1 ça mange moins et au passage on gagne un joli cadeau au choix parmi 5 qui va bien nous aider ! Donc tout sera dans le timing, avoir des dés de valeur 3 et moins lors de l’éclipse pour moins nourrir, accélérer le vieillissement pour bénéficier du bonus lorsque le dé atteint 6 et revient à 1 et bien utiliser ses dés 4 et 5 qui seront bien plus puissants notamment pour récolter des ressources.  Cette gestion des valeurs des dés-ouvrier est excellente.

En plus l’influence des dés présents sur une zone d’ouvrier où l’on se pose ajoute une bonne couche d’interaction et d’opportunisme. Plein de dés de couleurs différentes ? Hum… Oublions l’action et faisons le plein de cacao. Pas de dés ? Ho ! Vite une action principale « gratuite » ! Jolie mécanique simple et efficace.

1939 Teotihuacan 7Il y a aussi de la gestion de ressources dans Teotihuacan. Indispensable afin réaliser les actions à PVs. Mais il faut rester vigilant aux positionnements des autres dés et bien calculer, entre zones avec plus ou moins de dés, la valeur de nos propres dés, celui que l’on veut utiliser pour l’action à réaliser à ce tour, ceux que l’on voudrait faire monter en valeur, celui qu’on veut laisser un peu de coté… Les actions qui bloquent nos dés… Toutes ces mécaniques sont vraiment bien assemblées, du vrai plaisir ludique pour moi.

Tout cela sans oublier la monnaie du jeu, le cacao, indispensable et pour lequel on ne peut pas vraiment se fabriquer une machine à en produire… Cela rajoute une couche de tension permanente et très plaisante.

Et bien sûr toujours avoir à l’esprit la montée sur les pistes des temples, pas toujours simple à organiser et très importante. Pour les cadeaux à chaque pas, les tuiles et surtout les PVs conditionnels fin de partie en fin de piste, ça score fort ! Avec en plus une petite touche de course sympathique.

Après une première partie il ressort que la construction et la décoration de la pyramide semble être un incontournable, entre PVs immédiat et souvent pas mal et PVs lors de l’éclipse en montant sur la piste pyramide il n’y a guère de doute.

De même atteindre un bonus PV fin de partie d’une piste temple semble tout à fait indispensable. Dans ma première partie à 4, le vainqueur et le deuxième ont tous deux fait beaucoup de pyramide (ce qui a écourté la partie) et sont les seuls à avoir atteint le haut d’une piste temple avec les PVs fin de partie associés. Donc à chaque partie il est probable que l’on cherche systématiquement à faire cela d’où 8,5 et pas 9 ou 9,5 comme note, mais la forte interaction et ces mécaniques autour des dés-ouvriers si bien construites font de Teotihuacan un très bon jeu.



1939 Teotihuacan 15


Vin d’jeu d’vidéo

La dégustation en 14 minutes par Philrey


Vin d’jeu d’vidéo

La dégustation en 48 minutes par Chaps


Vin d’jeu d’music


1939 Teotihuacan 19 vin

Voilà un vin vendange tardive à la puissance insoupçonnée se mariant parfaitement à la profondeur de Teotihuacan

You may also like...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *