Pompeii
Auteur(s): Michiel Siebelt
Illustrateur(s): Frederick van de Bunt
Editeur(s): Bad Rule Games
Mécanisme(s): Gestion de main de cartes, Gestion de ressources, Placement d'ouvriers
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SwatSh: 7,5/10
Pompeii est le premier jeu de son auteur et on lui souhaite plein de succès avec ce jeu très aboutit.
Il s’agit d’un jeu de placement d’ouvriers et de gestion de ressources mais avec quelques particularités intéressantes.
Gestion de ressources
La gestion de ressources est centrale dans Pompeii. D’ailleurs, chaque joueuse dispose d’un plateau personnel spécifique pour cette gestion. Ce plateau va indiquer pas moins de 28 ressources différentes! Ces ressources ont des valeurs et sont reliées entre elles avec des flèches. Quand on place un ouvrier sur un case d’action du plateau, on va généralement gagner une de ces ressources. Lorsqu’on gagne une ressource, on va placer un sesterce sur son icone. On y placera autant de sesterces que le nombre de ressources de ce type dont on dispose. On va également placer nos ouvriers sur des bâtiments qui permettent de transformer ces ressources en d’autres. Nos ressources vont alors suivre les flèches de notre plateau ressource se voyant, à chaque étape, transformée en une autre. On regrettera une gestion un peu trop lourde et des choses très étonnantes comme le pain qui est transformé en or, le poisson en charbon ou l’herbe en mouton par exemple.
Pour pouvoir transformer ces ressources, il va falloir utiliser des bâtiments. En début de partie, aucun n’est construit. Avec 3 ressources de base, les joueurs vont pouvoir construire leurs premiers bâtiments. Un peu comme dans Caylus, le joueur ayant construit le bâtiment va le marquer à sa couleur et recevra, à chaque utilisation, une ressource en rétribution.
Gestion de spécialistes
Le jeu serait plat s’il se limitait à ça mais, heureusement, viennent s’ajouter les spécialistes. En payant des ressources, on va pouvoir jouer des cartes spécialiste devant soit et bénéficier de leurs effets. Ensuite, en plaçant un ouvrier sur la case correspondante, on va pouvoir les activer. Ces spécialistes vont permettre de réaliser des actions plus efficaces: généralement gagner plus de ressources qu’habituellement ou en dépenser moins.
Le calme et l’éveil
La grande particularité du jeu est qu’il se déroule en 2 grandes « époques ». La première, le calme, se passe comme expliqué plus haut, sur une série de manches. La seconde, l’éveil, se déclenche lorsqu’un bâtiment bien spécifique a été construit (le Foro di Pompeii). A partir de ce moment-là, la structure de chaque manche est modifiée. La première partie reste identique: chaque joueuse va placer ses ouvrières sur les cases d’action et réaliser l’action correspondante. Mais en fin de manche a lieu une offrande. Les joueuses vont alors négocier entre elles combien d’offrandes elles vont sacrifier dans le volcan. Et si les offrandes sont suffisantes, tout va bien, celles qui en a faites le plus sont rétribuées en cartes. Si, par contre, les offrandes ne sont pas suffisantes, les joueuses vont piocher une carte qui va soit indiquer les ressources que les joueuses vont perdre (mieux vaut ne pas avoir ces ressources là 😉 ), soit indiquer l’éruption du volcan ce qui met fin immédiate à la partie, toutes les joueuses ayant perdu.
Fin brutale
Voilà une fin brutale mais si les joueuses arrivent à bien s’entendre durant la phase d’offrande pour toujours offrir suffisamment, cela n’arrivera jamais et la joueuse ayant réussi à recruter une armée en construisant les termes et en la plaçant sur le castrum qu’elle aura également construit remportera immédiatement la partie!
Le calme et l’éveil de Pompeii
La fin brutale de Pompeii change toute la donne. Sans elle, le jeu serait un long fleuve tranquille. On serait dans une course entre joueurs pour être le premier à construire les 2 bâtiments. Mais cette course apporte un petit effet win to win. Celui qui arrive à prendre de l’avance sera très difficilement rattrapable, pire, il risque d’augmenter son avance en cours de partie. Voilà pourquoi l’époque d’éveil et sa nouvelle phase d’offrandes vient judicieusement rééquilibrer les choses. Les joueurs vont simplement demander au joueur en tête de participer beaucoup plus à l’effort. Et si ce joueur refuse, et bien on prendra alors le risque que le volcan se déchaine pour que tout le monde perde. Evidemment, on prendra toujours au moins une fois ce risque au cours d’une partie car il est impossible de toujours s’entendre. Mais le prendre au bon moment, avec un peu de chance, ça peut marcher 🙂
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