Skara Brae

SwatSh: 7/10

Quand un auteur comme Shem Philips qui a réalisé les excellents Esdras & Nehémie, Les Inventeurs du Tigre du Sud ou Les Erudits du Tigre du Sud sort un nouveau jeu, on ne doit plus trop réfléchir avant de l’acheter 🙂 Mais, un peu comme avec Simone Luciani, la majorité des grands jeux de Shem ont été réalisés en collaboration avec un autre auteur (généralement SJ Macdonald). Il faut remonter aux Explorateurs de la Mer du Nord et aux Pillards de la Mer du Nord pour pouvoir le retrouver seul aux manettes.

Skara Brae est un site néolithique au Nord de l’Angleterre. Dans le jeu, nous nous retrouvons en effet à la préhistoire, à cultiver nos légumes, à élever des animaux, à construire des menhirs, à couper du bois et à se servir de tout ça pour cuisiner de bons petits plats 🙂 Mais, à l’époque déjà, l’espèce humaine était confrontée à un défi majeur: la gestion de ses déchets 😀

Skara Brae est un jeu de gestion de ressources. Il y en a 16 dans le jeu!!! Mais produire toutes ces ressources va nécessiter de la place et, surtout, va générer pas mal de déchets qui, eux aussi, prendront de la place (et vous feront perdre de nombreux PVs). C’est clairement le twist le plus sympa dans Skara Brae.

Le jeu se joue en 4 manches divisées chacune en 3 phases d’acquisition de cartes. On dispose les cartes village en 3 ligne et, pour chaque ligne, chaque joueur, à son tour, va prendre une carte, la poser sur sa zone de jeu, récolter obligatoirement les ressources qu’elle produit, puis, jouer ses ouvriers sur ses cartes actions. Les actions sont assez simples: récolter des ressources ou les dépenser pour améliorer ses tuiles action et les rendre plus puissantes, pour cuire de la nourriture afin de nourrir tous ses villageois (les cartes), augmenter sa capacité de cuisson, gagner des PVs ou se débarrasser de ses déchets… A la fin de chaque manche en effet, en fonction de la quantité de ressources dans votre stock, vous allez produire plus ou moins de déchets qui, eux-mêmes, prendront de la place dans votre stock. Mieux vaut s’attaquer au problème dès le début pour éviter les effets boule de neige 🙂

Skara Brae se joue très bien en solo et ça se voit! La seule interaction du jeu est dans le choix des cartes où les joueuses vous précédant pourront acquérir les cartes que vous convoitez. Mis à part ça, le jeu est très individualiste. Le thème n’est pas hyper présent et on est plus dans son casse-tête de gestion de ressources et déchets qu’autre chose. A l’exception d’une action spécifique à chaque joueuse et de l’ordre d’apparition des cartes, le reste du jeu reste toujours le même aux prix d’une variabilité limitée. Skara Brae est plaisant et son idée de gestion des déchets excellente. Elle aurait, à mon avis, trouvé plus de sens dans un contexte plus contemporain mais, qui sait, peut être que nos ancêtres avaient meilleure conscience que nous!

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PhilRey: 8,5/10

Skara Brae est sorti en même temps que The Anarchy puisqu’ils faisaient partie tous les deux du même financement participatif.

Avec ses 16 ressources, on se disait qu’on aurait une mécanique d’échange de ressources en vue d’accomplir des objectifs. Et bien ce n’est pas vraiment ça. La variété des ressources offre simplement plus de manière d’obtenir de la nourriture (en plus de 2 ou 3 ressources). Et sur une partie, il arrive régulièrement de ne pas obtenir l’une ou l’autre. Enfin, il faut quand même certaines ressources pour effectuer certaines actions.

La mécanique principale de Skara Brae est un draft ouvert combiné à un placement d’ouvrier. Chacun prend une carte à son tour et la place à son emplacement. Ensuite, le joueur active les 2 zones de récolte de ressources: l’une est obligatoire, l’autre est optionnelle. Toutes les ressources vont dans la remise du joueur, sans limite vraiment.

Ensuite, le joueur place son ou ses ouvriers pour effectuer ses actions. Comme les ouvriers sont placés uniquement sur son tableau, il n’y a pas du tout d’interaction à cette étape. Les actions permettent entre autre d’améliorer des bâtiments, d’augmenter sa piste d’ameublement ou de commerce, de cuisiner pour avoir de la nourriture ou de récolter si (encore) nécessaire.

Un des aspect les plus intéressant dans Skara Brae est justement la gestion du stockage des ressources. Au plus le stock est important, au plus de déchets le joueur produira et au plus le stock augmentera (car les déchets vont également dans la remise). Un contrôle stricte de sa remise est donc impératif.

En plus de ce contrôle, il faut aussi pouvoir nourrir ses colons. Pour cela, il faut cuisiner tout en ayant la matière première disponible. Pas compliqué en soi mais le nombre d’ouvrier disponible au début est de 1. Et 1 de plus à chaque manche.

Et le but est de glaner plus de points de victoire que ses adversaires.

Skara Brae m’a bien séduit. Il combine le draft et le placement d’ouvrier tout en restant bien accessible. Si le choix des cartes est plus opportuniste, la tension est plus grande lors du choix des actions des ouvriers car on veut tout faire en même temps. Les 16 ressources ne gênent absolument pas, sauf pour l’installation et le rangement (d’ailleurs, un peu d’Origami peut bien aider). J’apprécie énormément la gestion du stock et, par là, des déchets. Et comme toujours, le même format de boîte compact qui prend moins de place sur les étagères et qui optimise tous ses espaces bien remplis!

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