Aldebaran Duel

Clem : 8,5/10

Aldebaran Duel n’est pas tout à fait récent car il est sorti en 2023. Il est un peu passé sous les radars des francophones car il n’a malheureusement pas été édité en français. Mais, comme chez Vin d’Jeu on adore Vladimir Suchý, il m’a paru intéressant de parler de ce jeu qui sort un peu des standards de l’auteur. En effet, c’est un jeu pour 1 à 2 joueurs et qui est d’un niveau de complexité moyenne, bien moindre que les classiques de l’auteur comme Evacuation, Woodcraft, Messina 1347, Praga Caput Regni, Underwater Cities ou encore Pulsar 2849 !!

Aldebaran Duel transporte les joueurs dans un univers de science-fiction où deux empires s’affrontent pour le contrôle d’un système planétaire récemment découvert.

Les mécaniques du jeu reposent principalement sur de la gestion de cartes polyvalentes. En effet, chaque carte peut être jouée de 2 manières : soit pour ses effets spécifiques (comme la construction de vaisseaux ou encore l’acquisition de technologies), soit comme ressource pour payer la pose d’autres cartes. Cette dualité oblige les joueurs à faire des choix stratégiques constants concernant l’utilisation des cartes.

Les cartes représentent divers éléments : planètes, navettes, stations minières, parties colonisées de planètes, vaisseaux marchands, diplomatiques ou de combat. La construction de planètes est une mécanique centrale, et son utilisation judicieuse peut être cruciale pour la victoire.

La partie se déroule en trois ères (manches), chacune introduisant de nouvelles cartes et opportunités, ce qui ajoute une impression de montée en puissance au gameplay. Après, comme souvent dans les jeux de Vladimir Suchý, l’accès aux ressources reste tendu jusqu’au bout ;-). Au cours d’une manche, les joueurs jouent chacun leur tour jusqu’à ce qu’ils aient passé tous les deux. A son tour un joueur peut soit acquérir 1 ou 2 cartes d’une rivière, soit jouer une carte en la payant.

Les cartes jouées sont posées devant soi et il faut donc un peu de place même si le jeu se joue à 2 ou en solo. Le premier type de cartes correspond aux ressources du jeu qui sont au nombre de 4. Dès qu’on pose une carte ressource on progresse sur la piste correspondante et cela constitue pour le reste de la partie une réduction de cette ressource dans la pose des cartes. A savoir qu’une carte nécessite toujours de « cramer » au moins une carte de sa main même si on possède tous les niveaux de réduction relatif au coût. Le 2e type de cartes correspondent à des vaisseaux spatiaux qui vont faire progresser 3 pistes qui interviennent pour le gain de points en fin de manche. Enfin, le 3e type de cartes sont des planètes et des cartes colonisations. Lorsqu’une planète est complètement colonisée, elle rapporte pas mal de bonus et de jetons (3 types de collections) servant au scoring final.

Le système de score est basé sur l’accumulation de points pendant et à la fin de la partie. Il serait un peu fastidieux de tout détailler mais on va gagner des points principalement grâce à l’avancée sur les pistes, la colonisation de planètes, la construction de vaisseaux, les avancées technologiques, et le contrôle d’influence. De plus, le jeu utilise des tuiles de score pour déterminer les objectifs spécifiques de chaque partie, ajoutant ainsi une rejouabilité significative.

Le jeu est assez tendu et demande un bon timing avec une bonne gestion de sa main (savoir quand piocher) et impose des choix cornéliens quant à la sélection des cartes à dépenser et celles à jouer. Il faut également garder la main sur les pistes où il faut être majoritaire pour remporter des points en fin de manche, mais également en fin de partie. Même si Aldebaran Duel n’est pas de niveau expert comme les titres habituels de notre ami Vladimir, il n’est reste pas moins un jeu exigeant offrant des duels de conquêtes spatiales épiques.

A noter que le mode solo qui propose un défi de type « beat your own score » est très bien réalisé et fonctionne parfaitement. Ce qui ajoute un petit plus à cet excellent titre.