• Maharaja - FICHE DE JEU
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Maharaja


SwatSh

Maharaja est la réédition de Maharaja « the Game of Palace Building in India » sorti originellement en 2004 et réalisé par le couple légendaire de Kiesling & Kramer qui ont réalisé, ensemble ou séparément, Tikal, Java, Azul et El Grande pour n’en citer que quelques uns. Maharaja avait d’ailleurs été, à l’époque, (lui aussi) nominé au fameux Spiel Des Jahres. Le jeu est cette fois édité par Cranio Creation et vient d’être lancé en financement participatif: cliquez ici

Outre les changements de matériel et de design, la nouvelle édition propose quelques nouveautés qui vont essentiellement permettre plus de variabilité de vos parties. Je vais souligner ces différences tout au long de l’article.

Maharaja est essentiellement un jeu de majorité dirigé par une mécanique de choix d’action simultanée sur un fond d’asymétrie. Les joueurs commencent en effet la partie par choisir un des 7 personnages disponibles pour la partie. Voici d’ailleurs la première différence avec le jeu de base puisque le nombre de personnages différents a été augmenté et vous en aurez dorénavant 20 à votre disposition. Parmi ces 20, 7 seront tirés au sort pour chacune de vos parties. Vous voyez déjà le potentiel de variabilité pour vos parties! Ces personnages vont vous donner des capacités spéciales qui vont apporter une certaine asymétrie. Vous allez pouvoir réaliser certaines actions supplémentaires, gagner des PVs alternativement, gagner des ressources, gagner des réductions de coût,… De plus, vous allez pouvoir changer de personnage en cours de partie, pouvant dès lors évoluer ou changer de bonus quand cela devient plus opportun. Ce changement de personnage peut d’ailleurs apporter un peu de désordre car vous pouvez prendre celui d’un autre joueur qui devra s’adapter un peu brusquement à ce changement.

Le jeu se termine généralement après 7 tours de jeu ou à la fin d’un tour où une joueuse a réussi à construire sa 7ème statue. Chaque tour est subdivisé en 3 phases. La première consiste au déplacement du maharaja qui va s’installer sur la prochaine ville de son parcours. Une échelle, tirée au hasard en début de partie, montre d’ailleurs l’ordre de visite des villes par le maharaja. On sait donc toujours où il va se déplacer ensuite.

Les joueurs vont ensuite programmer, sur leur disque d’action personnel, les 2 actions qu’ils veulent réaliser pour le tour. Puis, en suivant l’ordre des personnages choisis par les joueurs, chacun va dévoiler son disque d’action et réaliser ses actions. Ils pourront construire des statues qui vont leur apporter certains avantages quelques fois mais qui vont surtout leur permettre de gagner les majorités dans les villes visitées par le maharaja. Ils pourront également construire des sanctuaires qui vont non seulement les aider à gagner certaines majorités mais aussi leur permettre de se déplacer plus facilement sur le plateau et de gagner un peu de sous. En effet, les sanctuaires peuvent se placer sur les villages le long des routes. Ils permettent alors à leur propriétaire de voyager gratuitement par ces villages et à leurs adversaires de leur verser un sous en tant que droit de passage.

Outre ces 2 actions principales, les joueuses pourront également choisir de gagner quelques pièces supplémentaires, gagner un nouveau stock de sanctuaires ou acheter des PVs contre des sous. Elles pourront aussi changer de personnage en choisissant leur nouveau personnage parmi le stock disponible ou en le prenant d’une autre joueuse. Dans ce cas, l’autre joueuse devra alors choisir un des personnages restants pour remplacer celui pris. Cette mécanique apporte un peu d’incertitude car une joueuse ayant planifié ses actions va voir le bénéfice de son personnage disparaitre alors qu’elle comptait probablement dessus pour réaliser ses actions. Enfin une joueuse pourra également choisir de changer l’ordre de visite des villes du maharaja en avançant une ville à la place d’une autre. Cela aura le mérite de prendre les autres par surprise mais elles auront toujours l’occasion de se rattraper puisque ce changement ne prendra effet qu’au prochain tour. C’est donc un peu cher de dépenser toute une action pour cet effet.

A la fin de chaque tour a lien un décompte de majorité dans la ville où est situé le maharaja. Chaque statue et sanctuaire va alors apporter des points d’influence aux joueurs en fonction de l’endroit où ils sont situés dans la ville. Le joueur remportant la majorité va recevoir des sous et un bénéfice à choisir parmi plusieurs. Les suivants dans l’ordre de majorité gagneront moins de sous et un des bénéfices qui restera. Il y a un petit effet win to win qui va faire que celui qui remporte une majorité va gagner plus de sous que les autres ce qui pourra lui permettre de gagner plus facilement les prochaines majorités. A noter que les parties restent néanmoins très bien équilibrées et les points sont toujours serrés à la fin.

A la fin de la partie, outre les quelques PVs récoltés en cours de partie, les joueuses gagneront des PVs pour chaque statue qu’elles auront construite, pour leurs pièces restantes et pour les majorités qu’elles auront dans chaque ville. Cette nouvelle version propose également des nouvelles tuiles décompte final apportant des PVs de différentes façons et permettant aux joueuses de changer leurs choix stratégiques à chaque partie.

Maharaja reste un jeu fort sympathique après tant d’années. Malgré l’incertitude provoquée par le choix simultané des actions, l’évidence de certains choix (les personnages aux valeurs les plus élevées sont généralement les plus intéressants et il est avantageux de jouer après les autres dans un jeu de majorité comme celui-ci) et une légère répétitivité dans les tours, le jeu séduit grâce à un système sans hasard. L’asymétrie de ses personnages et le choix de ceux-ci en début et en cours de partie est l’aspect qui me plait le plus dans Maharaja tant on peut progresser dans le jeu en profitant au maximum de leurs effets. Sa mécanique de majorité, même si elle date, fonctionne très bien et permet une grande interaction entre joueurs. Cette interaction est d’ailleurs la grande force de Maharaja et qui, à ce niveau, le rapproche un peu de Barrage, la dernière bombe du même éditeur, Cranio Creation. Le jeu reste néanmoins assez simple et séduira un public moins expert que celui de Barrage. Il peut même se jouer en milieu familial une fois les icones assimilés. Le jeu ne comporte d’ailleurs aucun texte.


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Vin d’jeu d’vidéo

L’explication des règles dégustées par SwatSh en 26 minutes


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4 de réponses

  1. Tristan dit :

    Merci pour cet article pour un projet dont je n’avais pas entendu parler et qui m’emballe beaucoup ! C’est seulement mon deuxième KS après Brass, j’espère qu’il me réjouira autant !

  2. SwatSh dit :

    Merci ben pour ces précisions. Il n’y avait pas d’erreur dans l’article mais j’ai précisé pour qu’il n’y ai pas de malentendu. Santé et amuse-toi bien chez toi!

  3. ben dit :

    bonjour,
    pour info il y a une double ereur au début de votre article … Dans la mesure ou AZUL est l’oeuvre de Kiesling tout seul, kramer n’y est pour rien ; mais surtout EL GRANDE est l’oeuvre du duo Kramer + Ulrich et pas du tout Kiesling (erreur fréquente ! Autre duo d’auteur pour El grande, donc, pour un jeu bien différent de la pattte du duo K&K).
    Merci pour votre site qui est toujours une mine de renseignements.

  4. ben dit :

    bonjour,
    pour info il y a une double ereur au début de votre article … Dans la mesure ou AZUL est l’oeuvre de Kiesling tout seul, kramer n’y est pour rien ; mais surtout EL GRANDE est l’oeuvre du duo Kramer + Ulrich et pas du tout Kiesling (erreur fréquente ! Autre duo d’auteur pour El grande, donc, pour un jeu bien différent de la pattte du duo K&K).
    Merci pour votre site qui est toujours une mine de renseignements.

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