Constantinopolis
SwatSh: 7 /10
Constantinopolis est un bon jeu de gestion stratégique somme toute assez classique.
Il se déroule en plusieurs tours (maximum 9). Un tour se déroule en grandes lignes comme suit:
1) On réalise une enchère qui déterminera l’ordre du tour et certains bonus donnés aux joueurs.
-> Cette enchère est loin d’être déterminante et on se surprend durant plusieurs tours à ne rien enchérir et donc à garder sa position actuelle dans l’ordre du tour et le bonus qui va avec.
2) On achète des bâtiments de différentes sortes:
– les producteurs qui produisent à chaque tour des cubes de certaines couleurs
– les « bonus » qui donnent certains bonus tels que pouvoir conserver plus de produits entre chaque tour, réduire le prix d’achat des bâtiments, échanger certaines denrées contre des points de victoire ou de l’argent
– Les points de victoires: Les bâtiments les plus chers donnent des points de victoire
-> Rien de nouveau dans les types de bâtiment. Cette phase est la plus lente du jeu car il faut du temps pour choisir les meilleurs bâtiments qui nous conviennent. Les choix sont ici assez difficiles et très importants. Ceci cause en contrepartie certaines lenteurs au jeu.
3) On reçoit des cartes contrats qu’on peut charger sur nos bateaux. Si on n’a pas assez de bateaux, on peut également en acheter. Le nombre de cartes qu’on pioche dépend du nombre de bâtiments de production qu’on possède et de certains bonus tels que celui reçu à l’enchère en début de tour. Ces cartes sont des contrats classiques demandant des cubes de certaines couleurs pour être remplis. Ce n’est pas tout de pouvoir remplir les contrats, encore faut-il avoir suffisamment de bateaux pour les transporter. Un contrat rempli par les cubes des bonnes couleurs et transporté rapporte de l’argent et/ou des points de victoire. L’argent nous servira à construire de nouveaux bâtiments ou navires. Et la boucle est bouclée!
-> Cette phase est la plus aléatoire du jeu et donc la plus dérangeante à mon goût. Si on a la chance de tirer les contrats qu’on sait remplir on gagnera plus vite de l’argent que ses adversaires et on aura toujours une longueur d’avance sur eux. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé dans notre partie. Et la différence du début s’est considérablement creusée. OK on peut essayer de mieux maîtriser cet hasard en engrangeant les bonus qui permettent de piocher plus de cartes ou d’échanger ces cartes mais cette phase aléatoire est trop déterminante.
Constantinopolis est donc un bon jeu de gestion, où il faut accepter une certaine part de hasard pour apprécier cette mécanique, peu originale mais qui tourne à merveille.
Philrey212: 7,5/10
La première bonne surprise de Constantinopolis est le détail du tableau de jeu et des tuiles bâtiment qui s’y superposent. En effet, le dessin sur les tuiles correspond au dessin qu’ils cachent sur le tableau de jeu.
Après ce clin d’oeil au matériel, un petit mot sur les règles. Elles sont complètes mais manquent de cohérence à plusieurs reprises. D’ailleurs, un point de règle en cours d’explication fut trouvé dans les questions en fin de livret. La cause première est sans doute du au fait de retrouver des actions dans plusieurs phases. Et donc, le lien n’est pas facile à faire. Les explications ont pris par conséquent plus de temps.
Je rejoins en partie l’avis de SwatSh ci-dessus concernant la mécanique de Constantinopolis: rien de nouveau mais ça tourne. J’ajouterai une remarque concernant les bâtiments. Dans cette partie, 2 bâtiments sont vite devenus indisponibles: le Redemptor (Entrepreneur) qui permet de réduire le coût de 5 pièces sur la construction des futurs bâtiments en échange d’une marchandise industrielle (cube rouge) et le Horreum (Entrepôt) qui permet de stocker 4 marchandises supplémentaires en fin de tour (contre une seule normalement). Mes deux adversaires ont fait les mêmes « achats » lors des 2 premiers tours, ce qui fut un handicap pour moi tout le long de la partie.
Ensuite, j’ai fait une erreur qui m’a empêché de pouvoir envoyer des navires, et donc d’avoir des revenus suffisants pour me développer. Je suis revenu par la suite mais je n’ai évidemment jamais pu rattraper le retard. Je me suis donc concentré un peu plus sur la construction des Murs de la Cité en espérant limiter la casse en fin de partie.
En conclusion, Constantinopolis reste un jeu agréable où une part de hasard est présente, et prépondérante surtout en début de partie, quand le nombre de contrats piochés est plus limité.
Benoit: 7,5/10
Je confirme tout ce qui a été dit plus haut. Je pense que Constantinopolis pourra ravir des joueurs occasionnels qui seront charmés par les mécanismes qui nous ont donné un gout de déjà vu.
L’enchère pour le tour de jeu ne m’a pas semblé déterminante (il est assez rare qu’être le premier soit important) et nos stratégies différentes nous facilitaient des choix non conflictuels dans notre cas. Le choix des tuiles construction est au coeur de la réflexion et est vraiment très chouette. L’autre élément clé est l’achat et l’affrètement des bateaux avec des points de victoire différents en fonction de la distance – ça fonctionne très bien!
Je conseille sans hésiter Constantinopolis à des nouveaux joueurs car il donne un bel aperçu de tout ce que l’on peut trouver dans un gros jeu sans trop de complexité.
Le plateau est très clair et nous aide à jouer sans devoir nous replonger dans les règles. De plus, il est magnifique. Si vous regardez bien, vous verrez que les différents bâtiments se fondent dans le décor du plateau. Superbe!