Sigismundus Augustus: Dei gratia rex Poloniae (Essen 2013 – Preview)
SwatSh: 7,5 /10
Outre son nom imprononçable et surtout « oubliable », la première chose qui frappe dans Sigismundus Augustus: Dei gratia rex Poloniae est la beauté de sa boite qui donne d’emblée envie.
Sigismundus Augustus est un jeu sorti dans la plus grande confidentialité en 2012 et qui va se dévoiler au monde lors du prochain salon d’Essen 2013.
Les mécaniques principales de Sigismundus Augustus sont assez classiques:
1) On commence par une phase de pioche où chaque joueur peut piocher une carte face cachée d’un des 3 paquets: paquet guerre, paquet noblesse ou paquet citoyen. Il existe 4 types de cartes différentes dans chaque paquet, on va donc choisir le paquet en fonction des effets recherchés.
2) Puis chacun peut exécuter l’action d’une de ses cartes en main en la défaussant. Il y a des actions anodines mais également des très puissantes (faut juste un peu de chance pour les piocher…)
3) Ensuite, chacun à son tour peut placer un de ses marqueurs sur un des 6 pays limitrophes à la Pologne. Un joueur peut placer plus d’un marqueur en défaussant pour chaque marqueur supplémentaire des cartes noblesses. A la fin du tour, le joueur majoritaire sur chaque pays gagnera des PVs et d’autres bonus tels que piocher des cartes supplémentaires ou recevoir plus d’or.
4) La phase suivante est une des plus importante et se déroule suivant un système de placement d’ouvriers. On peut choisir n’importe laquelle des 8 actions possibles sauf que si on choisit une action déjà choisie par un adversaire on devra payer 1 or par joueur déjà présent sur la case d’action. Ces actions permettent d’ajouter des marqueurs dans les pays limitrophes, de gagner de l’argent, de se déplacer sur les 2 pistes d’influence (au plus on est avancé sur ces pistes, au plus de jetons de vote on reçoit et le joueur le plus avancé reçoit un bel avantage: recevoir un ouvrier supplémentaire ou pouvoir jouer 2 cartes en seconde phase), de piocher des cartes supplémentaires, d’embaucher des armées supplémentaires (permettent de faire la guerre en phase 2 en piquant des choses aux adversaires (argent, pvs ou cartes) si on gagne la guerre à coups de dés auxquels on additionne la valeur de nos armées. Mais attention, les armées coûtent beaucoup d’argent à payer chaque tour en phase d’entretien),…
5) La second phase importante est une succession de 4 enchères. Les enchères permettent de gagner des cartes apportant des bonus à chaque tour (une combinaison d’argent et de PVs) ou de voter pour ou contre une loi qui avantage l’un ou l’autre joueur,…
Sigismond Auguste se termine après 8 tours et récompensera le joueur avec le plus de PVs.
Vous l’aurez compris, Sigismundus Augustus n’est pas un foudre d’originalité mais tourne très bien et est très agréable à jouer. Le jeu est très tactique. A noter l’originalité des illustrations dont l’auteur a certainement des idées très noires: des mains ou des visages à en faire des cauchemars:
L’obstacle le plus important dans Sigismundus Augustus est ses règles très mal écrites. Philrey a dû s’y pencher à plusieurs reprises et quand il était au bord de l’abandon, il va voir sur BGG, et là un gars qui ne s’en sort pas, demande où il peut trouver de l’aide. Un autre gars répond: vas-y shoot: Hop 22 questions sur les règles! Heureusement qu’elles étaient là car elles ont permis de clarifier pas mal de choses bien que certaines cartes restent des zones d’ombre…
En conclusion, si vous savez passez outre des règles complexes et difficilement compréhensibles, vous tomberez sur un long jeu complexe mêlant de nombreux mécanismes assez classiques, tournant bien et donnant au final un jeu assez sympathique.
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Philrey212: 7,5/10
Sigismundus Augustus m’a vraiment donné du fil à retordre à cause de ses règles. En effet, d’abord, elles sont en anglais mais ça reste compréhensible, ensuite il manque pas mal de points. Un exemple, est simplement l’identification des cartes politiques, intérieure, extérieure et militaire qu’on ne retrouve nulle part dans les règles, on doit alors supposé de la signification des symboles. Un autre exemple, les pistes de soutien: ici c’est même pire car plusieurs termes dans les règles font référence à la même piste.
Grâce aux réponses reçues, je décide de me lancer dans une aide de jeu qui nous a quand même bien aidée.
Quant au jeu lui-même, il offre un design assez attrayant et du matériel de qualité convenable. Les pions client semblent sortir tout droit des jeux des années ’80 😉
9 phases par tour dont 2 principales. Même s’il n’y a rien de vraiment innovant, je retiens quand même quelques aspects intéressant:
– Les cartes politiques permettent d’effectuer une action spéciale avant la phase d’action principale. Mais on peut aussi les garder pour les combat (éviter de perdre des unités), lors des votes (pour en ramasser plus) ou lors de la phase de politique extérieure (pour placer plus de jeton sur une zone pays voisins.
– La phase de « bribery »: où, à poing fermé, on misera d’abord des ducats puis des votes pour ensuite échanger l’un contre l’autre. La mécanique est intéressante mais aurait pu aussi être remplacée par une phase de négociation ouverte.
L’impression générale que dégage Sigismundus Augustus est celle d’un jeu qui dont les règles auraient pu être revues et mieux illustrées, comme si cela avait été un peu bâclé. Le jeu aurait pu largement y gagner.
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Thierry: 7,5/10
Jeu riche et assez complexe, aux multiples règles parfois un peu confuses. Faut donc une certaine dose de courage pour l’entamer mais une fois dedans, le jeu est dense et intéressant.
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