Hexemonia
Hexemonia est un jeu de gestion de cités & combat assez léger sous le thème de Sparte & Athènes.
En effet, à votre tour, vous avez 3 choix à faire :
1) Choisir une tuile hexagonale (d’où le nom 😉 ) parmi les 4 présentées, l’ajouter à sa main et la remplacer par une nouvelle de la pioche de tuiles. Différents critères vont influencer votre choix :
a. Ce que produit la tuile : soit des citoyens (cubes blancs), soit des soldats (cubes rouges) soit de l’or (cubes … devinez … jaunes –et c’est gagnééé 😀 ) soit de la défense (symbole bouclier). Vous allez avoir besoin de ces cubes pour plusieurs choses : ils vous servent à construire de nouvelles tuiles (voir point suivant), à gagner des PVs (surtout les cubes or) et à défendre ou attaquer les autres cités (cubes citoyens & soldats). Certaines tuiles peuvent produire beaucoup plus que d’autres mais ce déséquilibre est (partiellement) compensé par le coût de construction (voir point suivant). J’écris partiellement car même si la tuile coûte plus à construire, il est toujours beaucoup plus intéressant de construire des tuiles qui produisent beaucoup. Les choix sont donc un peu biaisés et le hasard de la pioche peut favoriser certains joueurs.
b. Ce que coûte la tuile pour la construire : c’est ici une des belles trouvailles d’Hexominia. Sur la majorité de vos tuiles, vont se trouver des petits cubes jaunes, blancs et rouges (ne croyez pas le jeu si abstrait que ça car, même si c’est vrai que ça aurait été plus sympa de jouer avec des figurines, on y croit quand même que les blancs sont des citoyens, les rouges des soldats et les jaunes de l’or, si si 🙂 ). Quand vous prenez une tuile et que vous la déposez sur votre cité, vous devez y placer les cubes requis par cette tuile (généralement une combinaison des 3 couleurs). Et ces cubes, vous les prenez de n’importe quelle(s) tuile(s) de votre cité et vous les déposer sur la tuile nouvellement construite. Dans Hexemonia, on ne dépense pas les ressources pour construire, on les déplace. Et ce n’est pas rien car le coût de construction équivaut au coût d’activation. Autrement dit, les cubes requis par une tuile pour la construire doivent toujours s’y trouver pour qu’elle produise. Donc, quand on construit une nouvelle tuile, on doit y placer les cubes requis ce qui veut dire qu’elle peut produire. Par contre, il faudra bien réfléchir de quelle(s) tuile(s) on va prendre les cubes nécessaires car on risque de « désactiver » certaines tuiles en enlevant des cubes requis à leur activation et donc en se privant de leur production. Malin tout ça 🙂
c. Le type de tuile que c’est car chaque joueur a une capitale différente qui a ses propres critères pour marquer des PVs et le type de tuile (= sa couleur et son symbole) peut en être un.
Ca a l’air un peu compliqué comme ça mais en fait c’est très simple et ce que produit la cité est le critère principal au début de partie alors qu’à la fin ce seront les PVs, logique 🙂
2) Choisir la ou les tuiles de votre main que vous voulez construire dans votre cité
3) Choisir l’unique action que vous voulez exécuter à votre tour parmi les 3 possibles :
– Produire : toutes vos tuiles actives produisent les cubes de production indiqués sur elles
– Organiser : réorganiser les cubes entre vos tuiles pour activer les plus intéressantes afin de pouvoir les faire produire
– Attaquer une tuile d’une cité adverse. Les combats sont assez étonnants et sans une once de hasard. Ils se déroulent un peu comme la construction de tuile (cfr point c plus haut). Vous prenez, de vos tuiles, une combinaison de cubes blancs (= citoyens = 1 point d’attaque) et rouges (= soldats = 2 points d’attaque). Tout comme expliqué dans le point c-, ce retrait de cubes est délicat car il peut engendrer de désactiver certaines tuiles les rendant indisponibles pour la production.
Ce groupe de cubes blancs et rouges va attaquer une tuile adverse et on compare les cubes blancs & rouges attaquant à la force du défenseur composée de cubes blancs et rouges présents sur la tuile convoitée ainsi que du bonus éventuel donné par des tuiles « bouclier » actives et adjacentes. Le défenseur perd toutes ses forces et le vainqueur perd la force de défense parmi ses cubes attaquant (il perd la différence entre points d’attaque – points de défense) et gagne la tuile et l’or qui est éventuellement dessus.
Autant vous dire tout de suite qu’attaquer et gagner une attaque est très facile puisque vous pouvez prendre des cubes de n’importe quelles tuiles de votre cité alors que le défenseur doit avoir les cubes suffisants sur la tuile visée. Il est matériellement impossible de défendre toutes ses tuiles. Cette action qui semble super lucrative ne l’est pas tant que ça en fait. Ben oui, si vous attaquez, vous gagnez une tuile, certes, mais vous ne produisez pas et pire, en rassemblant des cubes pour attaquer, vous désactivez même vos propres tuiles et pendant ce temps, vos adversaires produisent des cubes supplémentaires pour pouvoir vous attaquer de plus belle !
Attaquer est donc très intéressant et très facile mais il faut bien choisir le bon moment pour le faire et bien cibler les tuiles à attaquer. Et comme dans tout jeu de combat, si 2 joueurs s’attaquent mutuellement, ce n’est que pour le profit de celui ou ceux qui sont hors du combat !
Hexemonia est donc un jeu assez simple, original avec la gestion du mouvement de ses cubes entre ses tuiles et aux choix peu nombreux et influencés par le hasard de la pioche. On passe un bon moment autour du jeu concentré sur sa propre cité mais aussi sur celles adverses tant on se méfie d’une attaque, mais aussi tant on veut profiter des faiblesses adverses gnarc gnarc gnarc 🙂 L’interaction est donc assez grande et c’est surtout celle-ci qui apporte de la variété au jeu. En effet, Hexemonia est stratégique mais ses stratégies sont guidées par les PVs qu’apporte votre capitale et ne laissent pas de place à d’autres stratégies rendant la variété des parties limitée.
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Philrey212: 7/10
Hexemonia offre quelques aspects bien intéressants:
– Pour construire une tuile, il faut payer les ressources requises. Comme on n’accumule aucune ressources, celles-ci vont venir d’autres tuiles de votre cité.
– Pour activer une tuile, il faut que les ressources (qui furent nécessaires à sa construction) soient bien présentent sur la tuile.
Ces deux points rendent le jeu bien stressant: en effet, comme les ressources se « déplacent » d’une tuile à l’autre, ce faisant on désactive certaine. Et c’est la la beauté d’Hexemonia.
Pour ajouter un peu plus de tension, il va falloir tenir un oeil (ou les deux) sur la cité adverse. Pourquoi? Comme un peu partout, pour s’assurer qu’on ne risque pas de se faire attaquer. Ici, par contre, il est aisé de l’emporter car la cité qui attaque a à sa disposition toutes les armées (citoyens compris) alors que le défenseur n’aura que ceux présents sur la tuile visée. Le déséquilibre est important et, comme dans beaucoup de jeux, le plus fort deviendra de plus en plus fort 😉
Hexemonia est donc un jeu accessible, sans thème vraiment prenant mais offrant une tension permanente.
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