Loser

Tapimoket : 8/10

Dutrait ne tire pas de trait

LOSER est un jeu de Bruno Cathala et Vincent Dutrait. Mais Vincent Dutrait n’a pas illustré…

Oui vous avez bien compris. Vincent en est l’auteur avec Bruno !

Et ma foi, sous cette petite boite se cache un peu jeu très sympa qu’on a pris grand plaisir à jouer. Non seulement on a aimé les petits coups de vache qu’on peut se faire, mais aussi toute la partie de déductions et de suppositions qu’il renferme.

Le principe est simple, le premier joueur qui perd, met fin à la partie et les autres sont vainqueurs.

Koa ?

Dans LOSER, Vous jouez le rôle de magiciens et votre but, à chaque manche, sera d’éviter de vous planter dans vos potions sous peine d’être transformé en grenouille !

Le jeu comporte 19 cartes de potions numérotées de 1 à 19. Les plus fortes auront un fond de couleur rouge (de 16 à 19) et les autres seront à fond bleu. Bien entendu, toutes les cartes ont le même dos. On distribue un certain nombre de potions aux joueurs. Puis, toujours selon le nombre de joueurs, on en place au centre de la table soit visibles, soit cachées, voire un peu des deux.

On prépare également un autre paquet de cartes en pioche qui seront les « sortilèges« . Ces cartes permettent de nombreuses actions qui viendront influer sur les décomptes de fin de manche, changer quelques règles en cours de partie, ou vous balancer une petite vacherie !

On place ensuite deux tuiles qui comportent chacune deux actions. L’une d’elles permet de prendre connaissance des cartes d’un adversaire ou de piocher une carte sortilège. L’autre permet soit d’échanger une de ses cartes avec une qui se trouve cachée sur la table, soit changer une carte adverse et la remplacer avec une carte face cachée au centre de la table.

La partie peut alors commencer. On jouera chacun son tour jusqu’à ce que tout le monde n’ait plus qu’une carte en main.

A son tour, on peut jouer une carte rouge, qui sera forcement posée devant soi, face cachée. Les joueurs sauront alors que c’est une rouge et qu’elle est comprise entre 16 et 19, mais sans savoir laquelle exactement, sauf si on peut déduire.

Mais on peut jouer une carte potion bleue, face visible. Dans ce cas, tout le monde connait sa valeur. Mais ceci vous permettra alors de jouer l’action d’une des deux tuiles action, ou bien de jouer une carte sortilège que vous aviez pioché ou reçue durant la partie. Une bonne occasion, comme on l’a vu avec leur pouvoir, de perturber la partie ou la stratégie d’un joueur.

Cela parait tout bête comme ça (ou compliqué à imaginer), mais on fera plein de calculs et de suppositions pour deviner quelle carte, chaque joueur aura gardé en main.

En effet, lorsque tous les joueurs n’ont plus qu’une seule carte en main, il faudra passer au moment de voter. Un moment important, car l’un d’entre nous va obligatoirement se transformer partiellement en grenouille.

Le vote se fait en simultanée. Si vous pensez avoir la carte potion la plus forte, il faut lever le pouce, sinon placez le pouce vers le bas.

Le vote sera alors résolu de la manière suivante :

  • Si vous avez le pouce levé, que vous avez bien la potion la plus forte et que les autres ont baissé leur pouce, le joueur qui a la valeur la plus faible se transforme !
  • Si vous avez le pouce levé, que vous avez bien la potion la plus forte et que d’autres joueurs ont aussi levé le pouce, alors le plus faible parmi eux se transforme !
  • Si vous avez baissé le pouce, mais que vous avez la potion la plus forte, c’est vous qui vous vous transformez !

Croyez-moi, ce sera un moment tendu et tellement jubilatoire !

Heureusement le perdant aura droit à une carte sortilège parmi un choix de 2 et passe l’autre à son voisin de gauche. De quoi pimenter pour la prochaine manche !

Lorsqu’on se transforme, on tourne alors une de ses cartes « humain » en « grenouille » et au bout de deux défaites, on perd la partie !

Un jeu tout simple, mais bien amusant

J’avoue qu’à la lecture des règles, je n’étais pas plus enthousiasmé que cela. Mais durant la partie, on a trouvé cela très amusant. Etant fan de Love Letter, j’y ai retrouvé un peu des mêmes sensations . Les parties sont courtes et mêlent bien le côté chaotique des sortilèges et les calculs de déductions avec les cartes posées et celles restées en main. On se bouscule, on prend des risques, on déduit et surtout, on passe un bon quart d’heure… ! Un bon début, à la fois subtil et simple pour Vincent Dutrait et toujours un bon point pour Bruno C.

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