Les Derniers Droïdes
Auteur(s): Fabien Gridel
Illustrateur(s): Anne Heidsieck
Editeur(s): Blue Cocker Games
Mécanisme(s): Gestion de main de cartes
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SwatSh: 8,5/10
Après la baffe ludique qu’il nous avait donné avec l’excellent Path of Civilization, on est toujours très attentif aux nouvelles réalisations de Fabien Gridel. Tout comme pour son premier jeu, Rest in Peace, c’est chez Blue Cocker, l’éditeur de la série géniale des Welcome To qu’il a trouvé édition.
Dans Les Derniers Droïdes, nous somme dans une sorte de monde post apocalyptique dans lequel nous n’allons plus produire de matières premières mais les recycler d’ancien robots pour en réparer d’autres.
Les Derniers Droïdes est un jeu de cartes à combos et de gestion de ressources dont l’acquisition des cartes suit un système tout bête mais, étrangement, qu’on n’a encore jamais vu, et donc, qui relève du génie: La première joueuse tourne à chaque tour. A son tour, la première joueuse tire autant de cartes du deck commun qu’il y a de joueuse et puis, les répartit entre les joueuses en donnant, à chacune (et à elle-même), une carte de son choix. C’est tout con et ça marche du tonnerre. On prend évidemment la carte qui nous intéresse le plus et on refile aux autres les cartes qui les intéressent les moins. Ca accentue l’interaction et il faudra être constamment attentif à ce que fait chacune. Génial!

Et le génie ne s’arrête pas là puisque ce qu’on va faire avec la carte n’est pas triste non plus 🙂 On a 3 choix simples: soit on répare le droïde en payant les ressources nécessaires et on le pose devant soi pour bénéficier de ses effets, soit on le recycle pour gagner ses ressources, soit on le défausse pour construire une des cartes maison situées entre les joueurs et rapportant, chacune, des PVs d’une façon conditionnelle unique. Les effets des cartes sont assez simples. Elles font gagner des PVs, des ressources, des extensions d’entrepôt ou des feuilles qui servent à gagner des PVs et des ressources.

Dernière idée géniale des Derniers Droïdes est que le jeu offre autant de manières différentes d’y jouer qu’il y a de nombre différent de joueuses. Il se joue en solo contre un automa. À 2, il est stratégique et optimisateur. À 3, il est tactique, agressif et opportuniste. Et enfin, à 4 il se joue en équipes de 2.
Pas mal d’idées géniales et innovantes dans Les Derniers Droïdes qui se veut simple et créatif à la fois. Très inventif dans ses mécaniques d’acquisition des cartes, de choix d’action et de modes de jeu. Je regrette néanmoins des effets trop limités qui me font penser à 7 Wonders (tiens-donc, comme Path of Civilization, Julien aimerait-il 7 Wonders? 😉 ) en plus limité: les cartes bleues, vertes et mauves vous font gagner des PVs, les cartes jaunes des ressources et les cartes brunes vous permettent de stocker plus de ressources. J’aurais aimé des effets plus variés. De plus, les conditions de fin de jeu sont souvent déclenchées assez tôt dans la partie et on a un peu la sensation qu’on a joué qu’une demi partie. Enfin, certaines cartes de score sont beaucoup plus puissantes que d’autres. Une fois qu’un joueur a acquis une telle carte, il devient difficilement rattrapable même si les autres peuvent se mettre d’accord pour lui mettre le plus possible de bâtons dans les roues. Et c’est ça aussi la grande force des Derniers Droïdes, le jeu est fort interactif lui donnant une saveur particulière qui donne l’envie d’y revenir très souvent.

PhilRey: 8/10
Les Derniers Droïdes est un petit jeu de carte qui reprend d’une certaine manière la mécanique de 7 Wonders, à savoir: on choisit une carte et on fait un truc avec, entre 3 choix possibles.
L’astuce intéressante et qui offre une grande dynamique et interaction est la manière dont on reçoit notre carte. Le joueur actif tirent 3 cartes (dans notre partie à 3 joueurs) et les dispose face visible devant tous le monde. Il en choisit une pour lui et décide à qui donner les deux autres restantes. C’est clair que certains dilemmes arriveront à coup sûr entre choisir pour soi ou ne pas donner à un adversaire.

Dès que chacun a une carte, dans l’ordre du tour, chacun en fera quelque chose parmi:
- « Recycler le doïde »: on échange la carte contre des ressources. Il est important d’en avoir. Et j’aime assez quand la capacité de stockage des joueurs est limitée, évitant ainsi d’accumuler des tas de ressources;
- « Réparer le dorade »: on dépense des ressources pour placer la carte dans sa zone de jeu, ce qui nous apporte des effets pour la suite de la partie;
- On défausse la carte pour acquérir une carte Maison. Ces cartes, placées entre les joueurs en début de partie, sont des objectifs de fin de partie. Avoir des objectifs entre les joueurs implique une certaine course pour l’acquérir, sauf si on est le seul à la vouloir.
Comme dans tous les jeux de cartes, une partie n’est pas l’autre et la dépendance au hasard n’est pas minime. Une carte voulue sort lors du tour d’un autre joueur, et vous passe sous le nez. Certaines combos de cartes, si elles arrivent à un même joueur, seront difficiles à battre.
Ceci dit, Les Derniers Droïdes est un jeu facile à sortir car ses règles sont vite expliquées et aussi rapidement assimilées. L’interaction entre les joueurs est très très présente. Le hasard aussi mais il n’empêche pas de prendre plaisir à jouer: une partie n’étant pas une autre. Une belle réussite qui ne fait pas doublons avec d’autres dans une ludothèque.

Vin d’jeu d’vidéo
Explication des règles dégustées par SwatSh
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