Ayar: Children of the Sun

Note moyenne
8.5
(2 notes)
Partie: 90'
Année:
Auteur(s): ,
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Mécanisme(s): ,
Catégorie: Expert
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 1 à 4 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de , , , joueurs
Langue: Anglais
Niveau d'anglais: Matériel sans texte
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
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SwatSh: 8,5/10

Après le très bon Merv (nominé au Vin d’jeu d’l’année 2021) et l’excellentissime Sankoré (Vin d’jeu d’coup d’coeur 2025), Ayar est la suite de la série de jeux publiés par Osprey Games, illustrés par Ian O’Toole et réalisé par Fabio Lopiano (les 2 derniers ayant été co-réalisés avec Mandela Fernandez-Grandon). Les deux premiers ayant reçu la note exceptionnelle de 9,5 sur Vin d’jeu, autant vous dire qu’il était attendu par ici. Et une nouvelle fois, Fabio Lupiano et son acolyte innovent en proposant un euro différent de la production habituelle.

Dans Ayar, chaque joueur dispose d’un plateau personnel présentant un damier de 4×4 rempli de maisons (tambos) à sa couleur. C’est le cœur du jeu et des actions à réaliser. Les joueurs vont, à leur tour, placer un de leurs 5 ouvriers sur une ligne ou colonne de ce damier et déplacer l’Ayar de la même couleur que son ouvrier d’une ou deux cases dépendant de la ligne ou la colonne choisie. Le plateau central représente 4 sentiers différents empruntés par les 4 ayars du jeu. Les joueurs vont donc, en plaçant leurs ouvriers sur leur plateau personnel, déplacer un des 4 ayars communs le long d’un des 4 chemins. L’ayar va passer une ou deux cases sur laquelle le joueur va pouvoir placer une de ses maisons (un tambo inca) qu’il va retirer de la ligne ou colonne de son ouvrier. Il va alors réaliser l’action indiquée sur la case où il a placé sa maison avec une force égale au nombre de maisons déjà retirées de la colonne ou ligne de son ouvrier. J’ai trouvé cette mécanique d’action très bien imaginée, fort épurée et elle marche à merveille. Surtout qu’elle va, naturellement, contribuer à la sensation de montée en puissance puisque vous aurez peu de maisons placées en début de partie vous contraignant à des actions peu puissantes. Au fur et à mesure du jeu, tout ça va s’éclaircir laissant la place à des actions bien plus puissantes.

Les actions à réaliser sont assez simples et vont être assez similaires. Il y en a 4: acquérir et ranger ses tapis, acquérir des porteries, construire des terrasses et naviguer. Elles sont en fait assez similaires et vont vous permettre de récupérer des tuiles ou de libérer des cases de son plateau qui vont vous faire gagner des points de lune et de soleil. Et l’important va être de bien équilibrer ces gains car, à la fin du jeu, vous ne gagnerez, en points de victoire, que vos points de la piste la moins avancée (lune ou soleil).

Toute la subtilité d’Ayar consiste à bien choisir ses orientations. Au début du jeu, on place au hasard le long des 4 pistes des 4 ayars des tuiles décompte. Quand les ayars atteignent ces tuiles, le décompte correspondant a lieu. Il y a 4 types de décompte différents, chacun relatif à une des 4 actions. Certains décomptes vont arriver plus vite que d’autres car ils seront placés plus tôt sur la piste et d’autres … n’arriveront jamais! En effet, Ayar se joue en 4 manches et, à la fin de chacune des manches, l’ayar le moins avancé est retiré de la partie, retirant, par là, les décomptes à venir sur sa piste.

Les joueurs vont donc devoir bien jouer avec ça et ce sera toute la subtilité d’Ayar. Ce ne sera pas pour autant évident et être dernier dans les deux premiers tours est un avantage considérable car il permet généralement de choisir l’Ayar qui sera écarté ce qui peut vachement affaiblir la stratégie d’un ou plusieurs adversaires. Mais cela apporte au jeu une belle interaction indirecte.

Ayar est assez particulier et c’est ça qui fait son charme. Comme on retire un ayar à chaque manche, on retire des façons de marquer des points, on diminue les stratégies intéressantes et on diminue les choix!!! Au début du jeu on a beaucoup de choix et beaucoup d’incertude et à la fin on a peu de choix et beaucoup de certitudes 🙂 C’est très particulier, ça peut frustrer et ça ne pardonne pas! 🙂

Vous allez également pouvoir gagner des tuiles viracocha que vous allez placer sur certaines cases de votre plateau personnel pour gagner des capacités permanentes comme d’ajouter un point de puissance à vos actions de tel ou tel type, gagner des bonus immédiats, gagner des revenus en PVs,…

Le système de choix d’action d’Ayar est particulièrement bien fait et original. C’est pour moi la grande force du jeu qui reste très simple et qui, pour ça, se rapproche plus de la simplicité de Merv que de la complexité d’un Sankoré. J’ai trouvé dommage que les pistes des Ayars ainsi que les capacités que vous pouvez gagner en cours de partie soient toujours les mêmes de partie en partie. Plus de variabilité ici aurait permis d’avoir des choix et stratégies plus variés au fil des différentes parties. Les actions que le jeu propose ne sont pas des plus excitantes mais c’est dans l’interaction indirecte que le jeu séduit. Jouer habilement avec les éliminations progressives des Ayars et leur progression le long des pistes et de leurs décomptes est tout un art qui peut vous mener à la victoire. Certes, tout n’est pas maitrisable et le jeu peut frustrer, mais quand ça tourne pour vous c’est génial et c’est, bien entendu, parce que vous avez bien joué 🙂 La gestion des gains entre lune et soleil ainsi que le crescendo apporté par le placement de ses maisons apportent une saveur particulière à Ayar, un jeu cohérent qui ajoute son lot d’originalité dans l’euro-œuvre particulière de Lupiano.


PhilRey: 8,5/10

Le boîte de Ayar ne laisse pas indifférent, comme celles de Merv et Sankore d’ailleurs. Normal puisque on y reconnait la patte de Ian O’toole.
Du coup, on se dit, faut y aller!

Ayar sort un peu du lot par ses mécanismes, pour moi, peu vus jsuqu’ici.

A son tour, on place un de ses ouvriers au bas d’une colonne ou à droite d’une ligne, sur son plateau personnel, pour y prendre un Tambo et le placer sur la piste de l’Ayar correspondant. Ce placement d’ouvrier va aussi faire avancer de 1 à 3 cases l’Ayar correspondant sur sa piste. Le déplacement de l’Ayar libère des cases Action. C’est sur ces cases que les joueurs placent les Tambos pour réaliser l’action associée. OK, ce n’est peut-etre pas très clair expliquer comme ça mais c’est finalement assez facile à comprendre avec le jeu devant soi.

Chaque joueur a un ouvrier correspondant à chaque Ayar, plus un « joker ». On est donc sûr que chaque joueur fera avancer d’au moins une case chaque Ayar. C’est ici qu’on retrouve l’interaction entre les joueurs. Il faudra constamment tenir compte des pions joués des adversaires. Il y a donc un certain aspect « d’attentisme » sur pistes où l’on vise une certaine action. Et une certaine frustration, surtout plus vers la fin de partie, où le choix « forcé » que l’on a ne nous intéresse que moyennement.

Les Ayars vont donc avancer, chacun sur sa piste et vont éventuellement atteindre une tuile de décompte. A ce moment là, à la fin du tour du joueur actif, chaque joueur marquera des points « Soleil » en rapport avec une des 4 actions: poteries, tissus, bateaux et terrasses de culture.

A la fin de la manche, un Ayar prend sa retraite et rejoint sa contre partie féminine. L’Ayar le moins avancé s’en va. On score les éventuels temples pour des points « Lune » cette fois. Et chaque joueur enlève son ouvrier correspondant et le place sur un emplacement de scoring de points « Lune » également. Ces points « Lune » sont aussi calculés en fonction des différentes actions.

Cette astuce réduit donc le nombre d’Ayar, le nombre d’ouvriers mais également la possibilité se marquer des points Soleil sur certaines actions. Tout le sel du jeu réside à justement faire en sorte que notre développement est bien en ligne avec les pistes des Ayars restants, ceux qui vont encore passer par les tuiles de décompte correspondant justement à notre développement.

Ayar, sans être parfait, m’a vraiment séduit. Ce n’est pas un jeu difficile à prendre en mains mais qui exige une bonne lecture du jeu. Il apporte son lot de frustrations (et il y en a pour tout le monde) et son lot de plaisirs. La mécanique globale du jeu sort vraiment de l’ordinaire. La réduction des ouvriers et des possibilités de marquer « le Soleil » influencée par le jeu des joueurs est vraiment géniale. Une très bonne pioche que cet Ayar!



Vin d’jeu d’vidéo

Explication des règles dégustées par SwatSh

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