Desperados of Dice Town
Philtap: 7/10
Tiens… un nouveau Cathala et son compère de toujours, Ludovic Maublanc. Ni une ni deux, on devait tester ce petit jeu au look bien sympathique…
Le principe est simple : Nous sommes chacun à la tête d’un gang de 5 desperados enfermés en prison… Et le but : faire Fuir tout ce petit monde… mais en étant le plus riche ! Et parfois, il faudra tirer à tout va sur ces petits copains encore en prison pour leur faire perdre de l’argent.
Au départ, chacun va recevoir 5 cartes rondes représentant les membres de son gang : Le fourbe, la brute, le truand, la bad girl et le Boss (hahihahihaaaaa oin…oin…oinnnnn). Sur chaque personnage, on a des « crans » numérotés de manière décroissante tout autour (comme une horloge quoi). Et Le zéro représente une clef symbolisant l’évasion du desperados. Et sur l’autre face, on voit le même desperados libre comme l’air, mais cette fois, il pourra vous retirer des dollars. On place donc chaque desperados devant soi, face prison, au cran le plus haut… Et oui ! Tout le monde en taule dès le départ !
On pourra remarquer que le nombre de crans, varie de 3 à 6 selon le personnage. Le fourbe étant celui qui s’échappera le plus vite (normal, c’est un fourbe). Pour le boss, il faudra 7 crans (doué au pistolet, mais nettement moins bon pour crocheter). Ensuite, tout le monde recevra une somme d’argent représentée par des jetons de poker (en carton). Tout l’argent est réparti entre les joueurs.
La partie débute alors. On lance chacun son tour 4 dés dans la boîte qui sert intelligemment de « piste » à dés. Chaque face désigne un de vos desperados (soit 5 faces), la sixième représente une face « action ». Le but sera de combiner des résultats « action » avec des résultats « desperados » pour les faire agir. On a droit à 3 lancers…
Ainsi, si j’ai deux dés actions, une face fourbe et une face brute avec mes 4 dés, je peux faire agir deux fois mon fourbe ou ma brute, ou chacun des deux une seule fois.
L’action dépend de son état. Si le desperados est en prison, on le tourne d’un cran vers « l’évasion » pour chaque action. S’il n’est plus en prison, le nombre d’action qui sera consacré au desperados lui permettra de « tirer » sur les desperados adverses. Le tir doit s’adresser à un desperados de la même classe et encore en prison ! Ainsi une brute libérée, ne tire que sur une brute adverse encore en prison. Si vous n’avez pas compris, relisez la phrase lentement… ça ira mieux au bout de trois fois.
Le tir ne tue pas, mais fait perdre de l’argent selon le nombre d’actions consacrés… En effet, je vous rappelle qu’il faut faire fuir tout son gang mais être le plus riche. Comme on ne gagne pas d’argent, on en retire. Un joueur, ruiné, est automatiquement éliminé. une fois que tout son petit gang court dans le désert loin des barreaux ET que vous possédez le plus de dollars.. C’est gagné !
Mais ce n’est pas tout… Certaines combinaisons de dés (brelan, carré, ou misère*) vous donne aussi la possibilité de puiser des cartes vous octroyant quelques petites fourberies à lancer à vos camarades de jeu, comme par exemple doubler une somme à payer ou encore vous éviter de perdre de l’argent, ou encore obliger quelqu’un à ne jeter que deux dés ..etc… Bref des trucs bien sympas … pour vous. Si vous jouez avec des mauvais perdants, attention aux jetons qui pourraient voler dans la pièce…
* misère, communément appelé « loose » arrive lorsqu’un résultat de dés ne permets rien (pas d’actions, pas de brelan, pas de carré). un brelan permet de piocher 3 cartes et en garder une, un carré pour prendre 4 cartes et en garder 2, enfin, la loose pour prendre une carte)
Enfin, chaque fourbe a un pouvoir particulier propre à votre gang. l’un d’eux vous permettra par exemple de faire perdre de l’argent à tout le monde, un autre pour faire évader plus vite vos autres desperados en leur donnant une ou deux actions d’évasion…etc
Voilà pour l’explication, comme on peut le remarquer, c’est très simple et le jeu est clairement destiné à un public familial… Desperados Of Dice Town a bénéficié également des très belles illustrations de Piero. Le matériel est plutôt bien pensé et complet avec la boîte qui sert de piste de dés… Mais personnellement, j’aurais mis les personnages sur un carton plus épais comme le sont les jetons de poker. En effet, ils auraient été plus agréables à manipuler et moins « glissants » sur une table lisse.
La mécanique quant à elle, s’appuie essentiellement sur le hasard des dés. Ce n’est pas spécialement gênant mais le reproche principal est le côté un peu « long » des parties, alors qu’il n’y a pas vraiment de stratégie. Le jeu va s’essouffler si la partie s’éternise, et cela arrive. Seules les cartes viendront donner un peu de piquant, heureusement…
En résumé, Desperados of dice town est un bon jeu familial, très joli mais il n’a pas provoqué d’étincelles en moi.