Pandémie: Au seuil de la catastrophe (+ aide de jeu)

806 Pandemis au seuil 1

 

SwatSh:   7,5 /10

Pandemie au seuil de la catastrophe est une extension au très bon jeu de collaboration Pandémie.  Elle a été réalisée par son auteur, Matt Leacock, mais en collaboration avec un autre auteur très connu: Thomas Lehmann auteur des très bons The City et Race for the Galaxy.

Pandémie au seuil de la catastrophe, outre de nouveaux rôles et de nouveaux événements, propose 3 défis qui peuvent se jouer séparément (plutôt conseillé) ou combinés (très difficile):
1) Défi souche virulente
Avec ce défi, une des maladie sera désignée aléatoirement comme souche virulente et la difficulté à la combattre sera supérieure.
2) Défi mutation
Le défi mutation ajoute une 5ème maladie, la maladie violette, qu’il vous faudra combattre en plus des 4 autres de base.
3) Défi bioterroriste
Ce défi est à mon sens la plus belle trouvaille de cette extension car il modifie foncièrement le jeu qui passe d’un jeu full collaboratif à un jeu 1 contre tous.  Et oui, au début de la partie, on mélange le rôle bioterroriste aux autres rôles, puis, après la distribution des rôles, celui qui hérite du bioterroriste sera le joueur qui jouera contre les autres.
Le bioterroriste veut, lui, introduire le virus qu’il a lui même construit: le violet.  Pour cela, il joue après le tour de chaque joueur et peut effectuer 2 actions + 1 déplacement en voiture.  Ces actions peuvent être se déplacer par avion ou voiture, piocher 1 carte du paquet propagation et 3 actions qu’il ne peut effectuer qu’une seule fois par tour chacune:
Infecter la ville où il se trouve en y plaçant un cube violet
Infecter une ville à distance en jouant une carte propagation de la ville en question
Saboter et détruire une station de recherche en étant situé dessus et en jouant une carte propagation de la couleur de la ville où la station se situe.
Ces 3 actions à n’effectuer qu’une fois par tour ne peuvent être effectuées que s’il est caché.  En effet, le pion du bioterroriste n’est pas sur la plateau, mais, un peu à la manière d’un Scotland Yard, il se déplace en inscrivant sur une feuille où il se situe.  Si n’importe quand durant un tour un pion joueur se situe dans la même ville que le bioterroriste, le bioterroriste est obligé de se dévoiler en annonçant qu’il a été aperçu et en plaçant son pion sur le plateau dans la même ville que le pion joueur en question.  Lorsqu’il est visible, les autres joueurs disposent d’1 action supplémentaire qui consiste à capturer le bioterroriste s’il se situe sur la même case.  Le bioterroriste doit alors se défausser de toutes ses cartes et place son pion en prison ce qui lui fera perdre un tour pour s’évader de prison.

Le défi du bioterroriste va augmenter la difficulté du jeu de manière considérable car il va monopoliser les actions d’un joueur au moins qui devra au minimum traiter la maladie avant qu’elle n’éclose (Puisque le bioterroriste ne peut infecter une ville qu’une fois par tour mais qu’il peut aussi lors du même tour jouer une carte ville pour y placer un cube, il faut compter 3 à 4 tours maximum pour que le bioterroriste arrive à une éclosion sans se faire repérer).  En effet, le nombre de cubes violets est très fort limité et sans traitement rapide, on risque d’arriver rapidement à une pénurie violette.  Outre traiter la maladie du bioterroriste, les joueurs vont quelques fois perdre du temps et de l’énergie à essayer de repérer le bioterroriste (comme une chasse à l’homme) et éventuellement trouver le remède et éradiquer cette plaie.  Ce n’est pas obligatoire pour la victoire mais ça enlèvera une belle épine du pied aux joueurs.  Mais encore une fois, tout ça va leur faire perdre de nombreuses actions et cartes.  Si néanmoins ils arrivent à éradiquer le virus du bioterroriste, ce dernier sera éliminé de la partie ce qui, en soi, pour lui, n’est pas très chouette.

Jouer le bioterroriste n’est pas très fun car les choix sont très simples et les actions assez répétitives: se déplacer, infecter, se déplacer (la plupart du temps).

Au seuil de la catastrophe est donc une bonne extension à Pandemie qui apporte des défis sympas à jouer quand on veut augmenter la difficulté du jeu ainsi que la variante du bioterroriste modifiant le style de jeu à du semi-coopératif.  Elle est plutôt destinée aux joueurs voulant varier leurs parties de Pandemie qu’ils ont jouées et rejouées tant ils l’apprécient à se juste valeur 🙂 .

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Pascal:      7/10

Pandémie est déjà un très bon jeu sans aucune extension.  C’est un jeu que j’apprécie, qui arrive à créer une ambiance tendue grâce au thème bien rendu.

J’étais donc bien tenté de découvrir les extensions, et en particulier celle du bio-terroriste. SwatSh assurant ce rôle de ‘méchant’, j’ai tenté, avec l’aide de mes collègues chercheurs et médecins,  de le localiser sur la carte du monde, en même temps que de chercher les remèdes et éradiquer ces maladies.

L’idée de cette extension est très bonne.  Le jeu n’est plus simplement coopératif, mais crée une situation intéressante de un contre tous.  En plus de courir après les cubes de différentes couleurs, on a aussi un but additionnel : localiser le terroriste et essayer de le capturer pour le ralentir dans sa tâche de destruction.  Mais même si j’adore l’idée, je n’ai pas été totalement conquis par le résultat.  Principalement pour 2 raisons.

La première de ces raisons est que cela augmente la difficulté du jeu. Cette difficulté peut être réglée, comme dans le jeu de base, en ajoutant ou supprimant des cartes épidémies dans les cartes disponibles. La difficulté accrue est liée à l’ajout d’une maladie mauve (nombre de cubes plus restreints, donc maladie plus menaçante).  Il y a aussi plus de choses à faire, et donc un risque de se disperser plus important.

Ensuite, comme le bio-terroriste joue après chacun des autres joueurs, cela ralentit la partie :  le temps d’attente entre 2 tours est d’autant plus long.

Personnellement, je préfère Pandémie sans le terroriste…  (NB : on n’a testé que le bio-terroriste, le défi mutation et souche virulente m’auraient peut-être plus convaincu.)

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PhilRey:   6 /10

Pandemie au seuil de la catastrophe ou comment complexifier un jeu déjà très bon? Enfin, dans notre partie, nous avons mixé les défis bio-terroriste et mutation. L’avis ci-dessous n’est donc lié qu’à ce mélange et et comme d’hab. bien personnel.

Tout d’abord, le défi mutation ajoute un stress supplémentaire. En effet, cette nouvelle maladie a moins de « cubes » représentatifs. Sachant qu’une des condition de défaite est de ne plus être capable d’ajouter ces cubes quand c’est nécessaire. Cette maladie (mauve) n’a que 12 cubes au lieu des 25 des autres virus. La tension est donc très vite présente.

Ajoutons à cela le bio terroriste. Celui-ci a pour objectif de nous faire perdre (bien vu). Il n’est pas visible sur le plateau. On peut simplement deviner où il se situe approximativement car ses actions sont bien réelles et donc leurs impacts bien visibles. Evidemment, son action la plus utilisée: étendre la maladie mutante (mauve) partout où il passe.

Perso, jouer avec un des deux défi aurait sans doute été plus que suffisant. Les deux ensembles rendent la victoire si pas impossible, très difficile. Ajoutons à cela, que le rôle du bio-terroriste est assez répétitif, donc moins amusant sans doute.

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Ren7,5/10

Après une première partie à 2 contre 2 (cfr la fiche de Pandémie – In Vitro), nous repartons à l’assaut des vilaines bactéries qui veulent zigouiller le monde entier mais plus en équipe, non. Ou plutôt si, en équipe, mais contre un affreux bioterroriste qui veut aider à la propagation des virus. Donc non seulement il va falloir trouver les 4 remèdes « classiques » et traiter les foyers d’infection, mais en plus il faut trouver un 5ème remède contre une maladie que cet infâme bioterroriste s’amuse à propager à tort et à travers.

Les mécanismes de base sont identiques (je vous renvoie à la fiche de Pandémie sur Vind’Jeu).  Seul le bioterroriste joue différemment. Tout d’abord il joue après chaque autre joueur. Ca a son importance pour les autres joueurs, car il faut bien planifier et surtout coordonner ses actions pour essayer d’arrêter le bioterroriste. Ensuite son tour de jeu n’est pas identique à celui des joueurs « classiques ». Il a 3 actions en tout, dont une action déplacement simple « bonus ». Les 2 autres actions peuvent être soit 1 déplacement simple, soit une contaminaton (il pose un cube mauve, i.e. de la 5ème maladie, sur la ville où il se trouve, sachant qu’il ne peut jamais contaminer 2 fois dans le même tour), soit la pioche d’une carte ville (utile si il est capturé, je vais y revenir).

Les règles de contagion sont les mêmes que pour les maladies classiques, dès qu’on dépasse 3 cubes mauves sur une ville il y a contamination sur les villes alentour.Le bioterroriste doit noter ses déplacements de manière secrète (un peu à la Scotland Yard). Lorsqu’un joueur arrive sur une ville où se trouve le bioterroriste, celui-ci est obligé de se dévoiler et il est capturé. La conséquence est qu’il perd toutes ses cartes. Pour se libérer, il doit piocher au moins une carte, puis la jouer et se retrouver dans cette ville. En clair lorsqu’il est capturé ça fait perdre au moins un tour au bioterroriste.

Au final ça reste très sympa dans les mécanismes mais je vois deux soucis: de un le jeu du bioterroriste semble assez répétitif. Donc le jouer une fois c’est cool, le jouer 5 fois à priori sera un peu lassant. De 2 il me semble que le bioterroriste est (relativement fortement) plus fort, donc ce n’est pas évident de gagner une partie. Mais ceci sera / serait évidemment à vérifier à l’usage sur plusieurs parties.

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Vin d’jeu d’aide (le bioterroriste)Pandemie catastrophe doc

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806 Pandemis au seuil

 

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