Aramini Circus
Belboudin : 7 /10
Et bienvenue sous le chapiteau de l’Araaaaaaaaamini Circus !
La couverture et le nom du jeu sont très explicites, nous sommes ici face à un jeu familial qui va nécessairement parler aux enfants par son thème et ses illustrations magnifiques (de Mathieu Leyssenne qui à exercé son talent dans le magnifique Animalia mais aussi pour Jamaica). Mais les choses étant bien faites il ne s’agit pas que d’un jeu que pour enfants ! Il sera en effet très agréable d’y jouer entre adultes car il sait être suffisamment malin pour se rendre intéressant auprès des joueurs.
Dans Aramini Circus chaque joueur déménage de ville en ville son propre cirque, ajoutant au plus vite les wagons nécessaires pour être le premier à composer une ménagerie de 16 à 18 animaux (selon le nombre de joueurs).
Au début du jeu 4 wagons sont disposés au hasard au milieu de la table de jeu, 5 cartes d’animaux et un jeton d’échange sont donnés à chaque joueurs.
Les wagons transportent entre 1 et 4 animaux, de quatre types différents : des tigres, des girafes, des ours polaires et des poissons savants (oui je serais moi aussi curieux de voir un tour de poissons savants ^^). Le joueur dont c’est le tour aura alors à réaliser deux actions parmi 3 possibles :
1) Piocher la première carte animal de la pioche ou de la défausse.
2) Récupérer un des 4 wagons disposés sur la table en défaussant les animaux correspondant demandés (on replace de suite un nouveau wagon sur la table).
3) Échanger son jeton d’échange avec un autre.
Le problème des wagons c’est que si le premier est mis librement, les suivants doivent répondre à une règle toute simple mais oh combien contraignante : il faut soit qu’il s’agisse du même animal que précédemment, soit qu’il y ait le même nombre d’animaux dans le wagon. Cela paraît tout bête mais cela complique fortement la création de notre petite ménagerie !
Pour corser un peu plus la chose il est tout à fait possible d’acquérir un wagon que l’on ne peut placer, il sera alors simplement mis en attente à côté de notre train dans l’espoir que l’on puisse le placer plus tard (mais il ne compte pas pour le moment pour notre ménagerie). Et en effet dès que l’on posera un wagon permettant de débloquer la situation on pourra y placer à la suite tous les autres sans dépenser d’actions pour cela. Il est donc nécessaire de faire attention aux trains des autres pour ne pas laisser prendre LE wagon que notre voisin attend avec avidité…
Enfin l’auteur a su trouver un petit quelque chose pour éviter que le malchanceux que vous êtes ne s’énerve contre cette pioche nécessairement toujours méchante avec vous !
Ainsi chaque joueur possède un jeton représentant un animal permettant d’utiliser deux cartes de ce dernier afin d’obtenir un animal joker (si j’ai le jeton ours avec deux ours je pourrais obtenir une girafe ou un tigre ou un poisson). Ce n’est pas l’idéal mais cela dépanne 🙂
Pour finir circule entre les joueurs un jeton loyal qui permet, à celui qui le possède, de jouer à son tour 3 actions au lieu de 2. Le jeton tournant à chaque tour.
Voilà un jeu qui se déroule de façon très agréable, sans réels reproches à lui faire, avec une épuration d’actions qui le rends accessible aux plus enfants (qui craqueront sur les illustrations c’est obligé !). Mais le principe de pose des wagons, avec la mise en attente possible lui donne également de l’attrait pour une partie entre adultes. Ces derniers pourront d’ailleurs ajouter les cartes bonus qui sont fournies et qui complexifient le jeu en modifiant le coût des cartes ou encore en offrant une action supplémentaire au joueur.
Enfin on pourra lui reprocher que les parties se ressemblent et que de fait on y passera pas la nuit, que le hasard de la pioche est inévitablement présent mais pour l’apéritif ou en famille on y passera 25 minutes très agréables.
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