• The Big Book of Madness - FICHE DE JEU
  • 9

The Big Book of Madness

Note moyenne
8.83
(3 notes)
Mise en place: 5' - Règles: 20' - Partie: 130'
Année:
Auteur(s):
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Catégorie: Intermédiaire
Age minimum: 12
Nombre de joueurs: de 2 à 5 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Note moyenne des lecteurs (1 note)
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1216 Big book of m 1SwatSh:  9/10

The Big Book of Madness est le second jeu de Maxime Rambourg qui nous avait déjà séduit avec le jeu d’ambiance « Le Truc le + « .  The Big Book of Madness était, avec Niet, la seconde sortie de Iello pour Essen 2015 qui désirait étendre sa gamme de jeux collaboratifs composée jusque là du sublîme Andor et de Zombie 15′.

Votre objectif dans The Big Book of Madness est de tuer le 5ème et dernier monstre qui apparaîtra.  Vous perdrez si vous n’arrivez pas à le tuer et si la pioche des cartes folie est épuisée.  Le jeu se joue en 5 tours, 1 tour par monstre.

La grande originalité du jeu est qu’on ne doit pas battre les monstres.  Si on peut vivre avec les conséquences néfastes de ne pas tuer un monstre, on peut préférer passer son tour à se préparer pour l’affrontement final.

The Big Book of Madness est un jeu de deckbuilding collaboratif où chacun joue à son tour.  A son tour, on utilise les 6 cartes de sa main à différentes fins puis on pioche 6 nouvelles cartes de sa pioche.  Les cartes de notre deck ne sont que des cartes ressources (pas de pouvoirs spéciaux,…).  Il y a 4 couleurs de ressources différentes et dans chaque couleur, il y a des cartes de valeur 1, 2 ou 3.  On débute la partie principalement avec des cartes de valeur 1.  Une carte de valeur 3 équivaut à 3 cartes de valeur 1.

Au début de chacun des 5 tours, en fonction du monstre à abattre, on dispose entre 3 et 5 cartes « épreuve » sur la plateau central.  Chaque carte indique le nombre et la couleur des ressources à pourvoir pour pouvoir la battre et la défausser.  Si on ne passe pas l’épreuve, on subit son effet néfaste qui consiste généralement à défausser des cartes ou à ajouter des cartes folies à son deck.  Si après que chaque joueur ait joué, on arrive à remplir les objectifs de toutes les cartes épreuve, le monstre est battu et on gagne son bénéfice.  Inutile de vous dire que si on ne fait que ça, on aura très peu de chance de battre le monstre final.  Pour avoir une chance, il faut se dévolepper, améliorer son deck ou acquérir de nouveaux sorts plus puissants.  Mais le temps qu’on va consacrer à ça ira au détriment des batailles contre les monstres.  Il faudra souvent trouver le juste équilibre entre subir le courroux des monstres ou des pièges et se renforcer ou passer son temps à combattre les monstres pour éviter de subir les désavantages quitte à sacrifier l’amélioration de nos decks et de nos sorts.

A son tour, on peut utiliser nos ressources de différentes manières:
1) Le plus évident est de les dépenser pour passer une des épreuves du monstres pour éviter de devoir en subir les conséquences.  Il faut pour cela dépenser la combinaison de ressources nécessaire à l’épreuve.
2) Améliorer son deck en achetant des cartes ressources de valeur plus élevée.
3) Utiliser un de ses sorts.  On commence la partie avec les mêmes sorts de base: contre une ressource d’une couleur spécifique, piocher une carte, mettre une carte à disposition des autres joueurs, permettre à un autre joueur de jouer une action et détruire une carte folie.  Ces cartes folies se gagnent à chaque fois qu’on doit remélanger son deck et souvent si on ne passe pas une épreuve ou qu’on ne bat pas un monstre.  Dès que le paquet de cartes folies est vide, les joueurs ont perdu.  Outre pouvoir vous faire perdre, ces cartes folies, à l’image des cartes malédiction dans Dominion ou des cartes déchets dans Trains, viennent pourrir votre deck et votre main, ce qui n’est pas spécialement réjouissant.
4) Améliorer ses sorts en achetant un sort plus puissant.  Au début, les sorts semblent peu intéressants mais au plus on en achète, au plus on remarque la puissance de leurs effets et les combinaisons qui pourraient le mieux en profiter.

Et tout ça, dans un seul objectif: pouvoir battre le monstre final sans pour autant vider le deck des cartes folies.

Laissez-moi vous narrer notre dernière partie pour vous mettre dans l’ambiance et les sensations du jeu.  Le monstre et les épreuves du premier tour n’étaient pas très menaçants.  On a donc, tous ensemble, décidé de ne battre personne et de se concentrer sur l’amélioration de son deck et de ses sorts.  Le second tour était tout autre et il fallait absolument battre le monstre et ses épreuves sous peine de recevoir trop de cartes folies.  Epreuves réussies haut la main!  Le monstre du 3ème tour devait lui aussi être vaincu, avec une bonne collaboration, on y est arrivé sans trop de souci.  Le monstre du 4ème et avant dernier tour pouvait survivre mais 1 de ses épreuves devait absolument être réussie.  Facile.  Le reste du tour pouvait être consacré à la préparation de l’affrontement final.  Nous voilà fin prêts à affronter le monstre avec chacun aucune folie en main et de bons sorts.  Seule ombre au tableau: le deck de cartes folie ne contient plus qu’une seule carte.  Si on la pioche, on perd!

On découvre le monstre qui nous tombe dessus en nous obligeant à nous défausser tous de 2 cartes!  Catastrophe, avec 4 cartes au lieu de 6 en main, on partait déjà très mal.  Après 10 minutes de concertations pour savoir qui défaussait quoi, voilà que les 5 épreuves se dévoilent et chacune nous oblige à piocher des cartes folies.  Pas le choix, on doit toutes les abattre au plus vite avant qu’elles ne fassent effet.  Deuxième chose à laquelle nous n’avions pas pensé, c’est que chacun d’entre nous était quasi au bout de son deck et lorsqu’on doit remélanger son deck, on doit piocher une carte folie…  On était vraiment mal parti.  On commence à réfléchir ensemble, comment, malgré tout, on pourrait l’emporter.  « Si le premier joueur fait ceci, on perd tout de suite.  Non, il doit faire ça ou ça.  Et s’il faisait ça?  OK alors le second fait quoi?  Il a le choix entre ceci et ça.  Il doit faire ça!  Oui mais il ne sait pas le faire.  Et si avant, le premier joueur fait ça.  Ha oui, alors il sait le faire.  OK et le 3ème fait quoi alors?  Il n’a pas le choix, ,il doit piocher en espérant piocher telle ou telle carte.  Oui, mais il pourrait refaire jouer le 1er joueur qui aura une nouvelle main de 6 cartes »…

C’était un tour d’anthologie!  Il nous a pris au moins une heure à lui tout seul.  Un casse tête à plusieurs.  Impossible de réfléchir seul dans son coin.  C’est ensemble qu’on s’est sorti 1216 Big book of m 2d’une situation désespérée, c’est avec les idées de chacun qu’on a construit notre stratégie victorieuse et que le dernier joueur a pu enfin lancer son sort dévastateur contre le monstre qui n’a pu que terminer cramoisi dans le coin de la cave brûmeuse.  Rien que pour un tour comme celui-ci, The Big Book of Madness mérite nos éloges.  Et c’est grâce à une difficulté bien dosée (je vous conseille l’intermédiaire 😉 ) qu’on est arrivé à des échanges aussi riches.  Une partie trop facile ou trop difficile ne donnerait pas autant de saveur et je peux imaginer que ça arrive.  The Big Book of Madness propose des choix intéressants tout au long du jeu en terminant en apothéose lors du dernier tour où il ressemblera fort à un casse-tête inédit et collectif d’une saveur unique, tendue et délicieuse.


Philrey212:     8,5/10

Plus que motivé pour jouer à The Big Book of Madness tellement il a fait le buzz et a été annoncé à l’avance (c’est sans doute ça le marketing 😉 )
Je ne reviendrais pas sur la mécanique qui est somme toute assez simple à expliquer et à assimiler. C’est d’ailleurs un gros plus pour ce jeu. La partie se déroule normalement, pour un jeu coopératif, avec quelques discussions mais pas trop. Les décisions étaient souvent unanimes. Trop évidentes? La question reste ouverte.

Par contre, et c’est vraiment un plus, la tension monte et les discussions s’intensifient dans les derniers tours, voir le dernier tour.

Ce soir, on a vraiment retourné dans tous les sens la dernière ligne droite, quasi capitulant, ne voyant pas de possibilité de l’emporter. Pour au final, parvenir à calculer le moindre détail et surtout l’ordre d’exécution de chaque joueur et parvenir à nos fins. Je dis donc, bravo. Superbe partie.

Je me permets quand même de questionner la re-jouabilité. Ho pas que le jeu n’offre pas d’autres monstres, etc. Mais va-t-on y jouer dix fois? Une première partie découverte s’impose. Une deuxième sans doute pour confirmer, voir une troisième pour contaminer d’autres joueurs. Plus loin que cela, j’ai des doutes. Mais je peux évidemment me tromper. Seul l’avenir me le dira, quand The Big Book of Madness aura rejoint ma ludothèque 😉


Pascal:     9/10

Wouaw ! Quelle partie, mes amis … Je m’en souviendrai longtemps.  Le dernier tour était juste génial.  Pousser les réflexions à 4 en parallèle, si loin, envisager toutes les possibilités, pour se sortir d’une situation qui semblait désespérée … Juste excellent.

Mais bon, même si le dernier tour était juste exceptionnel, les 5 premiers sont très très bons aussi.  Bon, avouons qu’on a pris la menace de folie à la légère.  Bah, il reste encore une dizaine de carte, pas de stress, c’est sous contrôle … on s’en sort à l’aise.  Sauf que sur la fin, le tas s’est réduit à une vitesse vertigineuse nous mettant dans une situation très périlleuse.

J’avoue, jusqu’à cette soirée mémorable, un bon jeu coopératif signifiait pour moi « Pandémie ». Depuis cette soirée, un second jeu est venu rejoindre Pandémie au top du top des jeux coopératifs.

Il n’y a pas à hésiter : si, pour vous, une victoire collective peut être tout aussi belle qu’une victoire individuelle, vous devez essayer Big Book Of Madness ! Décision collective permanente, coopération absolument indispensable, grande rejouabilité, belle progression dans le jeu … j’ai beau chercher, je ne trouve que des points positifs.


 

1216 Big book of m 3

 

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par clem
impossible de commencer
Nous, on a tout installé et rien compris à la règle, très peu claire malgré ce que vous dites. Je pense que le jeu va retourner à la médiathèque sans qu'aucun d'entre nous sache jouer. Pour mémoire, nous sommes des adultes habitués à des jeux complexes comme Fantasy ou Munchkin.

9 de réponses

  1. SwatSh dit :

    Oups. Bien vu Vanghard. C’est corrigé merci et merci aussi 😀

  2. Vanghard dit :

    Juste pour signaler une typo ( vive les corrections automatique sûrement responsable… ) leurs courroux a été changé en leur « gourou »

    A part ça excellent test 😉

  3. SwatSh dit :

    Chouette de te lire ludo1. On n’est pas les seuls sur terre à apprécier The Big Book of Madness 🙂
    Je comprends bien que certaines parties peuvent tomber à plat face à une trop grande difficulté mais un conseil: ne laissez pas tomber les bras. Lisez notre compte rendu. Dans notre partie à 4, on était tous d’accord que la partie était perdue d’avance au début du dernier tour. J’ai même commencé à ranger le matos dans la boite quand un de nous, le plus optimiste 😉 , a demandé d’essayer quand même et de jouer ce fameux dernier tour. Dès la première action, on voyait bien qu’on allait droit dans le mur, puis on s’est replongé dans le jeu en énumérant toutes les possibilités pour éviter la cuisante défaite. Comme ça, progressivement, ensemble, on s’en est sorti. Il est bien probable que des situations comme celle qu’on a vécue ne se produisent pas souvent, mais je peux vous assurer que quand vous vivez une situation comme celle-là, elle vaut toutes les mauvaises expériences que vous pourriez vivre avec le jeu. C’était unique. Un pur régal.

  4. ludo1 dit :

    Un très bon jeu en ce qui me concerne; un jeu où le mot coopératif prend tout son sens si l’on veut parvenir à la victoire : en effet, chaque action doit à mon avis être pesée collectivement (d’où la longueur de certains tours); de même que la planification des actions. J’aime bcp l’idée des cartes en soutien de même que le fait de pouvoir déléguer une action à un autre joueur. C’est difficile, plein d’échanges, joli et très immersif.

  5. Guiz dit :

    Pareil de mon côté, après quelques parties le jeu est parti à l’échange. Je l’ai trouvé vraiment répétitif et bizarrement équilibré en fonction du nombre de joueurs. Dommage parce que l’édition est vraiment nickel (bon à part les mini cartes que je trouve assez désagréables à manipuler sans cesse avec mes gros doigts 🙂 )

  6. Brougnouff dit :

    Je rejoins Kogaratsu sur l’aspect facile ou impossible selon les parties.
    Et même si je trouve le jeu sympa et intéressant, plusieurs choses me dérangent au fil des parties :
    – on subit le pouvoir de chaque nouveau monstre sans possibilité de s’en prémunir ou d’anticipation; gênant pour un jeu de planification.
    – on n’achète que très peu de sorts par joueur, genre 1, rarement 2 et on ne s’en sert pas bcp car cela coute très cher à lancer en éléments, surtout qu’il faut aussi se soigner des folies et combattre les malédictions avec !
    – mais le plus embêtant pour moi c’est que le jeu semble trop facile à 2, normal à 3 et plus difficile à 4,… alors à 5 ? Devrait-il y avoir une échelle de difficulté en fonction du nombre de joueurs ?

  7. Lapinesco dit :

    Là je ne vous suis pas guys 🙂
    Un gros petard mouillé bien enrobé par ici…

  8. Kadius dit :

    J’ai fait quelques parties du jeu. Il faut avouer que c’est très sympa et le coté collaboratif peut le rendre vraiment passionnant et différent selon les joueurs.
    Le bémol que je pourrais apporter c’est sur une partie avec 5 joueurs : le rang d’action reste le même, c’est toujours le même joueur qui passe en premier. C’est dommage.

  9. kogaratsu dit :

    mouais… ben au bout de 2 parties, mes sensations restent mitigées sur ce jeu. Une partie trop facile et une autre impossible. C’est sympa, joli, certes mais pour ma part je préfère toujours et encore Ghost stories. A l’usage, samurai spirit s’avère plutôt sympa.
    Il est vrai que je n’accroche absolument pas à Pandémie et que j’attends avec impatience la version avec les monstres des abysses à tentacules… reste l’ovni Rising 5 qui peut chambouler la hiérarchie des coopératifs..
    Au final, je pense que ce qui contribue le plus à faire une grande partie de coopératif, c’est avant tout … ses joueurs.

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