Euphoria: Construisez une Meilleure Dystopie

Note moyenne
8
(4 notes)
Mise en place: 20' - Règles: 35' - Partie: 75'
Année:
Auteur(s): ,
Editeur(s):
Catégorie: Initié
Nombre de joueurs: de 2 à 6 joueurs
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
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1016 Euphoria 1

SwatSh 8,5/10

On peut dire que Morning Players, un nouvel éditeur Français, a eu une bonne idée d’éditer Euphoria en Français.

En effet, Euphoria n’est pas tout à fait un nouveau jeu puisqu’il est sorti en 2013 en Anglais.  A l’époque, on en avait déjà parlé sur Vin d’jeu ici.  Je ne vais d’ailleurs pas revenir sur les mécanismes du jeu dont vous trouverez la description sur la fiche d’origine.

Mais quelles sont les différences avec la version anglaise?
1) La première et la plus importante c’est la langue bien entendu 🙂  Et ce n’est pas anecdotique car il y en a sur le plateau et les différentes cartes du jeu et c’est plus agréable et plus clair de lire sa propre langue 😉

2) La deuxième est un petit détail mais significatif.  En effet, dans la version anglaise, nous avions souligné la beauté et la qualité du matériel et déplorions que les étoiles étaient en carton alors que tout le reste était en bois magnifique.  Et bien voilà que Morning Players nous gâte avec un set complet en bois.  Magnifique et très agréable à manipuler.

3) Morning Players a réalisé un petit rééquilibrage des spécialistes.  Force est de constater que, contrairement à la boite anglaise,  nous n’avons pas eu de problème de spécialiste trop puissant lors de nos parties avec la version Française.  Et franchement, ça change tout !  Dans Euphoria VF, c’est le meilleur qui gagne et pas celui qui aura eu la chance de piocher le meilleur spécialiste en début de partie.1016 Euphoria 2

La version Française d’Euphoria est clairement le fruit d’un très bon travail d’édition qui a corrigé les plus grands défauts de l’édition originale nous donnant un très bon jeu poids moyen, qui se boucle en une heure environ, équilibré, assez profond et stratégique, original tout en étant classique dans sa gestion de ressources.

Nouvelles parties

Il y a des jeux comme ça qui ont du mal à convaincre du premier coup, allez-vous en savoir pourquoi…  Euphoria fait partie de ceux-là et à chaque partie avec de nouveaux joueurs, ils peinent à être emballés.  Pourtant, plus j’y joue, plus je l’apprécie.  Il s’agit cependant d’un simple jeu de placement d’ouvriers.  Mais, son matériel splendide est très agréable.

De plus, son système de conscience qui peut vous pénaliser d’un ouvrier est extrêmement bien foutu.  Dans la majorité, si pas l’entièreté, des jeux d’ouvriers où on peut augmenter son nombre d’ouvriers, une fois augmenté, leur nombre ne peut plus décroître.  Ce qui fait qu’il est quasi toujours primordial d’acquérir de nouveaux ouvriers car votre nombre d’action va augmenter en conséquence sans jamais décroitre.  Dans Euphoria, rien n’est acquis.  On peut rapidement perdre un ouvrier acquis.  Evidemment, un peu de chance aux dés peut aider à les garder plus longtemps mais cette incertitude permet de ne pas rendre cette action indispensable tout en apportant un système de prise de risque et de suspense.  Personnellement, j’adore.

Ce que j’apprécie beaucoup également est son système de faction, de tunnel entre faction et de spécialistes de la faction.  On a intérêt de se lancer dans les actions relatives à une voire 2 factions pour optimiser les bénéfices de ses spécialistes et bénéficier des cases action spécifiques.  Evidemment, si on a la malchance d’être le seul à soutenir une faction, on aura plus de difficultés.  Cela reste un défaut majeur du jeu.  Les capacités des spécialistes apportent pas mal de fun et en profiter est un régal.

Euphoria est le premier jeu de Jamey Stegmaier, un auteur génial qui a fait les excellents Scythe (Vin d’jeu d’l’année 2017) et Viticulture.  Euphoria est un peu son brouillon, avec ses défauts mais la patte du génie est déjà bien marquée dessus.


Philrey212:     7,5/10

Bon, par rapport à la version originale en anglais, rien ne change hormis les pions « étoile » qui sont maintenant en bois et non plus en carton. On retrouve donc des composantes en bois autres que de simples cubes. Ce qui est assez agréable, nous sommes d’accord.

La lacune constatée lors de notre partie à deux joueurs avec la version anglaises n’est plus trop valable ici. En effet, à l’époque, une carte du jeu permettait à un joueur de remplacer n’importe quelle ressource par de l’or. Dans notre partie, cette carte était bien présente également mais la partie est néanmoins restée bien équilibrée.

J’en conclu, et ce n’est que mon avis perso, que cette carte, pas mal puissante, est difficilement contrable à deux joueur mais est moins prépondérante à partir de 3 joueurs.

Il faut noter aussi qu’il y a une bonne part de hasard qui peut aussi expliquer la débâcle de notre première partie à deux joueur. En effet, les jets de dés, si pas de bol à plusieurs reprises, vous déforcent pas mal car vous perdez un dé. Vous réduisez donc votre nombre d’actions (directement ou indirectement) et donc votre chaine de production.

En résumé, Euphoria est plaisant à jouer avec un plateau coloré ainsi que toutes ces pièces en bois de formes différentes et représentatives. Le jeu offre une certaine rejouabilité puisque seules quelques cartes seront utilisées par partie.


Thierry: 8/10 

Avez-vous découvert la vérité de notre monde ?  Celui-ci ne serait-il qu’une utopie, voire même une « dystopie » ?

Bienvenue dans le monde d’Euphoria qu’il vous faudra dominer (le vainqueur sera celui qui disposera de 10 marqueurs d’autorité)… Comment ? En envoyant vos ouvriers en ville, en recrutant, en creusant des tunnels, etc.  et le tout avec l’aide d’un ou deux spécialistes. Bon, il vous faudra aussi gérer le degré de lucidité de vos ouvriers (ben oui faut pas qu’ils soient trop cons ni trop malins).

Le jeu est plaisant même si les choix de jeu peuvent s’avérer assez répétitifs au cours de la partie.


1016 Euphoria 3

Tapimoket:  8/10

Une belle boîte avec une illustration étrange qui me fait penser aux vieilles images des affiches de la guerre froide… voilà ma curiosité attisée. Déballage….

Un bon point pour le matériel avec de nombreux pions de ressources qui ne sont pas de simples cubes et surtout, le tout bien rangé dans des sachets séparés. La première fois que je vois cela… Ce n’est pas grand chose,  mais bon c’est la classe…

Le thème du jeu correspond bien à  l’illustration puisqu’il s’agit d’exploiter des ouvriers dans un monde dystopique… c’est à  dire qu’on les exploite mais que leur conscience leur laisse croire qu’ils sont heureux. Une échelle de conscience va donc représenter cela et si nos ouvriers deviennent trop nombreux, certains prendront conscience et ne travailleront plus. Bref on perd un ouvrier…

EUPHORIA va être alors une compétition pour placer ses dés afin de, non seulement, profiter des meilleures actions en fonction des spécialistes que l’on a (ce sont des cartes personnages) mais aussi pour tenter de gêner au maximum ses adversaires en les éjectant de certains endroits pour qu’ils soient gênés par le retour de dés imprévus. Bref, on va combiner au mieux….

En plus de sa mécanique originale, J’aime beaucoup cet univers étrange. On aura un peu de mal à  s’habituer au plateau durant la première partie, car les éléments sont disposés de manière inhabituelle. Mais au final, on s’y fait vite quand même et comme cela colle au thème, un plateau bien rangé et classique n’aurait peut être pas collé à l’univers du jeu.

EUHORIA m’a surtout plu pour son côté thème et mécanique qui sort des jeux « classiques »



1016 Euphoria 4

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