Burano (+aide de d’jeu)
SwatSh: 7/10
Burano est le premier jeu Asiatique (Taiwan en l’occurrence), aussi complexe que j’aie rencontré. Pourtant un de ses auteurs a déjà réalisé un jeu beaucoup plus léger : le sympathique Jungle Rumble.
Le jeu se joue en 14 tours et, à chaque tour, un joueur a le choix entre 3 actions qu’il peut exécuter plusieurs fois à condition d’en payer le prix. Et oui, l’argent est un des nombreux éléments qu’il vous faudra bien gérer dans Burano. Les 3 actions sont :
1)Placer un cube de sa pyramide de cubes dans sa réserve de cubes
Avant chaque round, les joueurs vont recevoir des cubes de différentes couleurs et les placer en pyramide : 9 cubes de base, 4 cubes au 1er étage et 1 cube au second. L’ordre des cubes dans la pyramide a son importance car il indiquera les actions qu’on pourra réaliser. A chaque couleur de cube, une action est associée.
2)Placer un cube de sa réserve sur le plateau
Et exécuter l’action relative à la couleur du cube joué.
Les actions possibles sont :
-Placer des ouvriers sur les îles
Un système un peu hasardeux de correspondance de couleur permettra d’en placer 1 ou 2 sur une des îles.
Cette action permet de gagner des PVs grâce à des cartes piochées mais aussi d’en gagner grâce à un système de majorité.
-Placer des ouvriers sur la terre centrale
Là aussi un système un peu chanceux de correspondance de couleurs va jouer et permettre de placer entre 1 et 3 ouvriers.
Cela permet également de gagner des PVs et aussi de récupérer plus de cubes entre les tours
-Gagner des sous en fonction du nombre d’ouvriers placés sur les îles ou la terre centrale. Burano va donc toujours dans la même direction : au plus on a placé d’ouvriers sur les îles ou la terre centrale, au mieux c’est !
3)Placer un toit sur 2 cubes du plateau dont les couleurs correspondent aux 2 couleurs du toit.
Un brin de chance est nécessaire pour cette action car certaines configurations de cubes pourront vous être plus favorables que d’autres pour vous permettre de construire un toit. C’est un peu dommage que le facteur chance soit présent dans cette action car c’est elle qui rapporte le plus de PVs. En effet, il existe 4 types de toits et à chacun des types est associé des PVs qui sont gagnés en fonctions de différents éléments de majorité : celui qui a le plus de bonhommes sur les îles ou sur la terre,…
A cela, vous pouvez rajouter des cartes bâtiments qui permettent de gagner des PVs différemment et des points de prestige permettant de changer les couleurs à faire correspondre.
Les joueurs vont donc placer des cubes sur le plateau pour soit gagner des sous soit placer des ouvriers aux différents endroits afin de remporter des majorités qui leur permettront de gagner de nombreux points grâce à l’action de placer un toit. Burano est assez complexe à cause de certaines mécaniques déboussolantes pour nous, les Européens qui ne sommes pas habitués à ce style-là. Le jeu est bien foutu et assez tendu car une course aux majorités et au placement des toits a lieu. Le tout est extrêmement mécanique et assez proche de l’esprit Feld de Trajan ou Bora Bora. On se demande pourquoi on a voulu y ajouter certains éléments de correspondance de couleurs apportant trop de hasard pour ce type de jeu. Mais si l’on n’est pas gêné par ça, on passe un très bon moment autour de ce jeu à la fois classique par sa multitude de mécanismes connus mais également très original et déroutant tant nous n’avons plus l’habitude de jouer comme ça.
Tapimoket: 8,5/10
BURANO est assez atypique de part sa provenance puisqu’il s’agit d’un jeu Coréen… On pourrait s’attendre à un jeu de type asiatique minimaliste, mais non !! C’est un bon gros jeu à l’allemande avec des règles bien balaises et tout un tas d’actions pour marquer des points. Les joueurs experts vont y trouver matière et pourront activer leur cerveau pour arracher les meilleures combinaisons. Même le sujet est original, puisqu’il s’agit de se développer sur une île de pécheurs située au Nord de Venise en Italie…
Tout cela aurait pu paraître classique, mais BURANO apporte aussi des mécaniques innovantes.
A commencer par la nécessité d’empiler de gros cubes de couleurs comme une pyramide, pour être utilisés ensuite comme action. Ainsi, il faudra penser à placer nos premières actions (cubes) en haut de cette pyramide, car on aura seulement accès aux cubes du bas après avoir dépilé ceux du haut.
La construction de la ville par elle-même comporte aussi une mécanique originale. En effet, les cubes vont devenir des maisons et recevront des plaquettes pour former des toits, le tout donnant divers bonus de points ou d’actions, tout en construisant une ville.
Enfin il y aura une roue de placement d’ouvriers basée là aussi sur un système de couleur à matcher.
Trois mécaniques qui apporteront un peu de nouveauté dans les classiques jeux de placement et de gestion.
Si je ne mets pas un 9, c’est simplement parce que le matériel pour la roue est un peu scabreux. En effet, dans un souci de variations de partie, le cadran a été coupé en 4 morceaux et le ré-assemblage au sein de son plateau individuel ne respecte plus les arrondis correctement. C’est dommage car c’est quasi inutile d’avoir prévu cela… De plus les jetons ouvriers sont vraiment très pétits pétits à mon goût. Sans ces petits défauts, il aurait eu un 9 de ma part.
Oui, je sais, je suis dur, mais cette année pour avoir un 10, il faudra que je verse une larme de bonheur.
En dehors de cela, le jeu m’a vraiment captivé par ses mécaniques qui sortent de l’ordinaire, mêlant un système de construction en 3d avec la gestion et le placement.
Vin d’jeu d’aide: BURANO vindjeu daide