Dungeon Petz (+ aide de jeu)
SwatSh: 10 /10
Contrairement à mes habitudes, avec Dungeon Petz, je ne vais pas évaluer un jeu par mes critères de prédilections qui sont: les choix offerts, les stratégies possibles, la réflexion, les mécaniques et dans une moindre mesure, le fun. Non, ici, je vais laisser mon coeur parler et mettre de côté mes critères objectifs et froids. Dungeon Petz est fun au possible et au détriment de mes autres critères.
Vlaada Chvatil nous a sorti ici une bombe de fun! Mais quel auteur ce Vlaada. Il a déjà créé de très belles merveilles: Through th Ages, Dungeon Lords et Space Alert qui a été élu Vin d’jeu d’l’année en 2010 si vous vous en souvenez…
Ce qui est fantastique avec Vlaada, c’est qu’il arrive à créer un thème hyper original: nos lutins ont perdu leur travail dans leur donjon car les héros ont tué tous les monstres et le maître du donjon et sont partis avec le butin. Ils ont alors décidé d’élever des monstres, de les présenter aux différentes foires pour gagner de la réputation (= PVs) et de les vendre aux différents maîtres de donjon à la recherche de monstres pour garder leur donjon. Ce thème hyper original (je me répète, je sais 😉 ) est magnifiquement repris dans toutes les mécaniques de Dungeon Petz et rien qu’à lire les règles, c’est déjà un régal. La lecture des règles équivaut presque à la lecture d’un roman et on se surprend à sourire à plusieurs reprises tant la mécanique colle au thème. L’explication des règles accompagnées des différentes explications thématiques en est un second régal. Enfin, nous sommes plongés dans ce thème lors du jeu en lui même et je peux vous assurer que le thème transpire de partout et que l’on s’y croit à la tête de notre famille de lutins!
En parlant du jeu lui-même et de ses mécaniques, attardons-nous quelque peu sur le sujet tout de même 😉 La mécanique centrale est assez proche de Strasbourg tout en étant différente et ce que je n’ai pas aimé dans Strasbourg est corrigé ici. D’abord, les joueurs placent, derrière leur écran, des groupes de lutins (de 1 à 6) accompagnés ou non de pièces d’or. Ensuite on abaisse son écran, et le joueur ayant le groupe le plus nombreux (lutin + or) a le droit de choisir une action en premier. Les égalités sont gagnées dans l’ordre du tour (le 1er joueur gagne toutes les égalités sur les autres, le second sur tous les autres sauf sur le premier,…). Les 13 actions possibles comprennent: prendre 1 cage pour y placer ses monstres, acquérir un bébé monstre, acquérir de la nourriture pour vos monstres, acquérir des artefacts qui vous procurent certains bonus, aller chercher d’autres lutins, influencer les juges des expositions, influencer les acheteurs,… C’est un système de pose d’ouvriers accompagné d’un système proche des enchères donc mais avec la particularité qu’on peut toujours décider de se retirer. Et si on a construit un groupe trop important ou si on a payé plus d’or que nécessaire, on peut toujours décider de ne pas choisir une action et garder alors ses lutins & son or pour d’autres tâches telles que récolter de l’or ou autre.
La seconde mécanique assez géniale est celle des besoins. Après avoir effectué toutes les actions, on va tirer des cartes besoin au hasard pour chaque monstre. Chaque monstre a entre 2 et 7 besoins en fonction de son âge. Au plus il est vieux, au plus il a des besoins. Ces besoins sont donc représentés sur des cartes de 4 couleurs différentes. Un monstre de 4 ans aura 4 besoins, par exemple: 2 cartes rouges, 1 carte mauve et 1 carte jaune. On sait que la moitié des cartes rouges représentent un besoin en combat, la moitié des cartes mauves, une envie de magie et la moitié des cartes jaunes une envie de jouer. On se doute donc du type de besoin de ses bêbêtes auront sans en être totalement sûr. Hé oui, une bête peut être capricieuse! Durant son tour d’action, on va donc choisir ses actions en fonction des besoins présumés de ses bêtes, ceci afin de les satisfaire au maximum. Les besoins insatisfaits se résulteront par des points de souffrance ou des mutations génétiques. Et au plus vos bêbêtes auront soufferts ou subiront des transformations génétiques, au plus de difficultés vous aurez pour gagner de la réputation lors des expositions ou au plus de difficultés vous aurez pour les vendre. Enfin, un monstre ayant trop souffert ou ayant trop subi de transformations génétiques risquera de mourir dans d’atroces souffrances! Il vous faudra donc bien anticiper les différents besoins de vos bêtes tout en n’étant jamais certains de ses besoins. Va donc falloir avoir un peu de chance…
Le nerf de la guerre est la réputation que vous allez gagner lors des phases d’exposition ou de vente. Chaque exposition et chaque acheteur aura ses propres critères de sélection. Une exposition avantagera les monstres ayant beaucoup de besoins en nourriture tandis qu’une autre avantagera ceux ayant des besoins en magie tout en faisant perdre des points pour le nombre de crottes que le monstre aura faites!!! Et là est la toute grande difficulté du jeu: bonne chance pour prévoir à l’avance quels seront les besoins de vos bêtes qui satisferont aux critères d’exposition ou de vente. C’est quasi impossible et très très difficile. On va donc le plus souvent compter sur madame chance pour espérer obtenir de bons scores lors des expositions et des ventes. Voilà où la mécanique blesse. Ce qui est d’autant plus dommage que la durée du jeu à 4 est beaucoup trop longue. Notre partie a duré quasi 3 heures et demi sans compter la grosse heure d’explication des règles.
Le reste du jeu est 100% fun, 100% addictif et même s’il est un peu chaotique et difficilement maîtrisable, je vous conseille cette petite merveille ludique, originale, magnifiquement thématisée dans tous ses mécanismes et tellement jouissive.
Nouvelle partie
Le plaisir de Dungeon Petz est toujours bien là. A y réfléchir à froid, c’est assez étonnant car, sur papier, la mécanique est loin d’être originale et Dungeon Petz est à classer dans les jeux moyens. C’est seulement en y jouant, plongé dans ce thème superbement retransmis, que le plaisir de jeu est là. C’est clairement la grande force de Dungeon Petz: on prend son pied à y jouer. N’est ce pas ce qu’on attend d’un jeu?
Le léger chaos du jeu m’a été moins frappant lors de cette partie. Je me rends compte qu’au fil des parties, mon jeu s’améliore et que la courbe d’apprentissage est bien là. Ca me donne encore plus envie d’y rejouer.
Mais les gros défauts du jeu restent: sa durée (plus de 3 heures de jeu même à 2 joueurs) et sa complexité pour un jeu qui ne la mérite pas. Je pense qui si Vlaada prennait le temps d’alléger les règles, Dungeon Petz pourrait faire un tabac!
Nouvelle partie
C’est trop fun de jouer à Dungeon Petz. Au plus j’y joue, au plus j’adore ce jeu. Le plaisir de jeu est immense ce qui fait que j’ai augmenté ma note à 10, mon premier jeu de cette année à recevoir la meilleure note…
Philrey212: 8,5/10
Dungeon Petz est un jeu dont le thème est bien présent: élever des bestioles en tout genre et les faire grandir. Avec beaucoup de détermination, on parvient à les faire participer à des concours (ce qui augmente notre préstige) et à les vendre à bon prix à des marchands.
Ceci est vraiment très résumé. En effet, les bestioles ont des besoins qu’il faut satisfaire au risque de les faire souffrir ou les rendre mécontentes. De plus, il faut des cages/enclos adaptés à leur agressivité ou à leurs capacités magiques. Il faut également bien gérer les crottes et les maladies. Ces derniers éléments se gèrent via des cartes qu’il faudra bien agencer pour éviter les mutations, les pions de souffrance ou mécontentement, ou simplement que la bête ne s’échappe. Et croyez-moi, c’est parfois un vrai casse-tête.
Par contre, ne vous attendez pas à avoir le contrôle sur votre partie. Les éléments sont trop nombreux et dépendant de paramètres hors de votre controle. Par exemple, la programmation des groupes de travail (de vos petits gnomes) se fait cachée. Il est donc difficile de prévoir l’organisation des autres joueurs. Ce n’est que quand tout est révélé que vous pouvez alors vous permettre d’estimer les actions qui seront encore disponibles à votre tour. Deuxième élément hors de votre contrôle, les cartes. En effet, elles proviennent de 4 pioches et augmentent votre main de 4 cartes. Votre main se réduit toujours à 4 cartes en fin de tour, sauf particularité spéciale. Ici, c’est de la tactique pure où l’on optimalise la distribution de ses cartes pour satisfaire au mieux ses bestioles.
En résumé, Dungeon Petz offre un vrai plaisir ludique. La partie fut longue, à 4 joueurs, mais le temps ne s’est pas fait trop ressentir. Attention, pas mal de détails dans les règles et donc, comptez 45 à 60 minutes rien que pour elles lors de votre première partie.
Benoit: 9/10
Jeu trop super sympa pour passer à coté! La partie est longue mais toujours bien tendue et excitante. Un jeu à ne pas manquer surtout si vous êtes affublé d’un jeune de 10/12 ans doué pour les jeux de plateau: alors c’est un MUST!
Raf: 8,2/10
Le matériel est splendide, le thème est géniale, je ne reviendrai pas plus sur les qualités du jeu mises en avant par mes amis. Le « défaut » du jeu est qu’il est assez difficile de le maitriser lors de la première partie et dés lors il semble très chaotique, ajoutez à cela une dose de hazard et vous obtenez une sensation de ne rien contrôler. dés lors il faut jouer et rejouer pour en profiter mais avec un peu d’expérience, ça pourrait être un petit bijoux
Thierry: 9 /10
Maxime: 8,5/10
J’ai bien aimé le principe d’élever des monstres, un peu comme dans un zoo. En effet, on retrouve des enclos (cages) qui vont accueillir les bestioles.
Par contre, il y a trop de paramètres négatifs pour vos monstres: crottes, maladies, souffrances.
Dans l’ensemble, c’est un chouette jeu. Je n’ai pas vu le temps passer.
Vin d’jeu d’aide: Dungeon petz vin d jeu v1