Quickpick: Island of Monster Masks
SwatSh: 7,5 /10
Le principe de Quickpick est très très simple: 15 cartes grimace sont déposées sur la table. Vous avez un paquet de cartes qui représentent les mêmes grimaces qui passe de joueur en joueur. Lorsque vous recevez le paquet, vous regardez la première carte et essayez de faire deviner la grimace qui s’y trouve et qui correspond à une des 15 cartes sur la table. Pour faire deviner une grimace, il faut faire la même 😀 Les autres doivent alors le plus vite possible mettre la main sur la bonne grimace. Une seule main par carte!
Pas besoin de chercher plus loin, c’est tout con. Si vous cherchez un jeu du même style mais plus subtil, je ne puis que vous conseiller l’excellent Animal Suspect pour lequel Gigamic vient de sortir queslques cartes plus « adultes » en goodies assez excellentes 😉
C’est tout con mais qu’est-ce que c’est drôle. Il suffit de voir les 3 photos en bas de cet article pour s’en rendre compte. J’en ris encore, c’est pour dire.
Bon, le gros défaut est qu’il n’y a que 15 cartes grimace et une fois qu’on les a toutes fait deviner, on tourne toujours dans le même pot sans trop varier ses grimaces. On ne sortira donc pas tous les jours Quickpick mais une fois de temps en temps pour se marrer un bon coup, ça fait du bien 😉
Quickpick, c’est comic 😀
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Ren: 5 /10
Chronique extrêmement intéressante à écrire sur ce Quickpick. Intéressante ? Avec 5/10 ? Il se fout de notre poire ou quoi ? Et bien oui! Heu je veux dire non, mais oui elle est intéressante.
Le jeu d’abord. Dans quickpick on «incarne» (tout de suite les grands mots…) des humains arrivant sur une île (d’où l’island dans le titre) peuplée par d’étranges créatures qui font des grimaces (d’où le monster dans le titre). Pour se fondre dans la masse les joueurs vont essayer d’imiter une des créatures (d’où le Masks dans le titre, vous suivez toujours?). Chaque joueur à son tour va tirer une carte, et il va essayer d’imiter le mieux possible la grimace du monstre qu’il voit sur la carte. Tous les autres joueurs vont essayer de reconnaître le monstre imité, en pointant du doigt le plus vite possible la bonne carte (une carte représentant chaque monstre est étalée sur la table). Et bien sûr max un doigt par carte, donc il faut se grouiller de reconnaître la bonne grimace. Le joueur qui a trouvé la bonne carte marque un point, de même que le «grimaceur». Si personne n’a trouvé aucun point n’est marqué. Quand on a fini le paquet de grimac… heu de cartes celui qui a le plus de points a gagné.
Voilà. Voilà voilà voilà. Comme nous sommes entre nous là, approchez-vous, je vais vous faire une confidence: je ne crois pas que Quickpick va être dans la shortlist pour le Vin d’Jeu d’l’année 2016. Je ne veux pas préjuger hein, entendons-nous! Il faut laisser sa chance à chacun, on verra après une deuxième partie tout ça… mais mon petit doigt me dit que je ne me trompe pas.
Mais là où ça devient intéressant quand même, si on se place d’un point de vue sociologique (non non je n’ai rien pris ce matin), c’est quand on voit les auteurs / éditeurs du jeu. L’auteur est Chinois (enfin je pense, vu mes maigres notions de chinois. Ou alors il est Taïwanais, en tout cas asiatique), l’éditeur est Italien. Je ne sais pas lequel des deux a réalisé les dessins, mais ils sont hideux, ni drôles ni émouvants, et surtout pas suffisamment tranchés que pour pouvoir «facilement » réaliser la grimace demandée. En tout cas pour moi, Belge lambda de base. Attention, loin de moi l’idée de dire que les Chinois ou les Italiens ne savent pas dessiner (c’est même plutôt le contraire à priori, ce sont deux nations qui regorgent de grands artistes picturaux). Mais les dessins de ce jeu ne me parlent aucunement. Aucune émotion, aucune lumière rouge dans mon cerveau reptilien, nada, bulle, zéro. Et j’ai l’impression, très péremptoire, qu’ils ne vont pas plaire à beaucoup de Belges de base, de Français de base…
C’est là qu’on voit que la culture, c’est quelque chose qui est aussi local, régional, national. Pas seulement mondial. Et cette constatation vaut aussi pour le jeu de société. Certains jeux vont fonctionner dans un pays, mais pas du tout dans un autre (parfois très proche), à cause de l’histoire, des centres d’intérêt, du thème, du graphisme… bref à cause d’un faisceau d’éléments qui constituent la culture d’un endroit. L’aspect merveilleux de notre époque est qu’on a maintenant accès à toutes ces autres cultures. Et ce dans tous les domaines, donc aussi dans le jeu de société. Il y a 30 ans nous n’aurions jamais eu accès à un jeu chinois, canadien, voir même simplement espagnol ou italien (pourtant voisins proches). Aujourd’hui nous avons cet accès. Parfois on tombera sur un jeu nul, parfois sur un jeu génial, parfois sur un jeu moyen, mais dans tous les cas on pourra se confronter à autre chose, à d’autres mécanismes, d’autres thèmes, d’autres «recettes». Et ça, c’est vraiment génial sur le principe. J’y reviendrai d’ailleurs dans un article dédié d’ici quelques semaines.
En attendant le jeu est franchement médiocre, mais il m’aura fait réfléchir, c’est toujours ça! 😉
PS et ce n’est pas parce que j’ai perdu, vous constaterez par vous-même sur la photo que mon talent de grimacier est absolument indéniable!
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Dan: 7 /10
Simple et drôle mais pas assez diversifié.
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Ren qui imite une des grimaces. Saurez-vous la retrouver parmi celles de la photo ci-dessous?
PS: Je pense que c’est une des photos d’anthologie de Vin d’jeu. A garder précieusement 😀
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L’ensemble des cartes « grimace ». Saurez-vous y retrouver la grimace de Ren?
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Voici la bonne réponse! Perso, je trouve qu’il l’a mal fait 😀