Norsewind
Illustrateur(s): Eirik Belaska
Editeur(s): Aporta Games
Mécanisme(s): Construction de tableau (puzzle), Draft
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PhilRey: 8/10
On a pu essayer une demi partie de Norsewind à Essen 2025 sur le stand d’Aporta Games, l’éditeur. Et certains d’entre nous n’avaient pas été convaincus. Avec le bruit et les explications parfois difficiles à capter, c’est parfois difficile d’apprécier un jeu. Ceci dit, je suis quand même revenu avec une boîte sous le bras que j’ai enfin pris le temps d’ouvrir et d’installer.
La bonne nouvelle est qu’une partie en a appelé une autre. On a enchainé 3 parties du coups, ce qui est de bon augure.
Dans Norsewind, on doit développer et défendre 4 royaumes. Chaque royaume est représenté par une ligne de cartes, chacun offrant un bonus ou ayant une contrainte ainsi qu’un revenu basé sur … les autres royaumes.
Norsewind est un jeu de draft et de construction de tableau. Encore un certains diront. Maintenant, ce genre de jeu est facile à sortir avec tout type de public. Il en va de même pour Norsewind. Ce dernier offre quelques particularités que j’apprécie par rapport à d’autres plus calculatoire.

Tout d’abord, la construction de tableau n’exige pas de placer une carte à côté d’une autre ou d’avoir une ligne avec 3 symboles différents pour marquer des points de prestige. Ici, on ajoute des bâtiments à nos royaumes en tenant compte de leur valeur Vikings. Cette valeur indique quelle défense on doit prévoir pour contre les attaques en fin de partie. C’est finalement plutôt simple et pas du tout calculatoire.
Ensuite, certaines cartes sont des châteaux. C’est celles-là que l’on doit placer dans chaque royaume pour le protéger (un seul château par royaume). C’est lui aussi qui va donner des points de prestige s’il résiste aux Vikings. Ces cartes Château ne reste pas dans le marché de cartes Bâtiment mais sont placées dans le marché de cartes Château. Elles deviennent disponibles pour tous les joueurs. Les château ont une valeur Bouclier, valeur de défense. Il ne faut donc pas que les vikings soient plus fort que le château.
Enfin, le choix de cartes Bâtiment. Il est classique: on choisit une carte du marché. L’astuce: l’emplacement de la carte permet de prendre un meeple (citoyen) parmi les 2 emplacements adjacents à la carte. Ces citoyens, on les palce sur les cartes qui ont ancore de la place. Un des emplacement permet de prendre des boucliers ou des disques Upgrade. Le choix de la carte se fait donc en fonction du type (car il peut rapporter plus si bine placé), de nombre d’espace citizen (pour les points de prestiges en fin de partie), de la valeur Vikings (il ne faut pas trop en abuser) et de l’emplacement (si on recherche un meeple d’une cerrtaine couleur).
Ce troisième point est l’essentiel de la réflexion d’ailleurs.
Reste encore les châteaux. Au lieu d’acquérir un bâtiment, on peut acheter un château. Donc, les châteaux arrivent en cours de partie. Il y a donc une certaine prise de risque quand on ajoute un bâtiment à un royaume: avoir un château assez fort pour le défendre.

En fin de partie, si les vikings l’emporte sur votre défense, vous perdez 7 points de prestige pour ce royaume (on se rassure, il reste les 3 autres). Si votre défence tient le coup, alors vous marquez des points de prestige en multipliant les points de prestige sur vos cartes (les châteaux en apporte de 1 à 3) par le nombre de citoyens sur les bâtiments.
Norsewind décline un version Solo.
La mécanique reste la même. Au tour de l’automa, le jeton Navire (qui est utilisé comme jeton premier joueur en multi) va circuler autour du plateau et prendre des cartes. Ces cartes sont placées dans le tableau de l’automa. Son tableau est différent: chaque ligne correspond à un type de bâtiment.
L’automa ne prend pas de château. Ses points de prestige sont calculés différemment en fin de partie: il marque un certain nombre de points de prestige par bâtiment de ce type.

Enfin, pour marquer les points de ses royaumes, il faut que la valeur Viking du royaume soit supérieure à la défense de votre royaume correspondant.
Le choix de votre château va donc aussi dépendre de la force Vikings de l’automa.
Au final, Norsewind est un jeu très agréable. Les quelques astuces signalées offrent un plaisir ludique indéniable. Les choix ne sont pas simples mais loin d’être compliqués, basés sur le moment, la configuration et le niveau de risque à prendre. Acquérir les châteaux en fin de partie semble la meilleure approche à condition qu’il en reste avec une force adéquate. Acquérir un château plus tôt offre un certain contrôle sur ce royaume, mais limite les choix. La version Solo offre le même plaisir ludique ainsi que différents niveaux de difficulté.
Finalement, une bonne pioche que ce Norsewind!

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