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Les porte-bonheur au cœur de la culture du jeu japonaise

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De l’île d’Hokkaido aux quartiers animés du centre-ville de Tokyo, la tradition du jeu rythme le quotidien de plus de 125 millions de Japonais. Bien que les activités liées aux jeux d’argent soient interdites depuis une loi votée en 1907, les habitants de l’archipel s’adonnent régulièrement aux jeux de hasard tels que le Pachinko, le Go ou encore le Mah-Jong.

Et pour mettre toutes les chances de leur côté, les Japonais utilisent un grand nombre de fétiches, censés apporter la bonne fortune. Les Maneki-Neko, ces petites statues de chats à collier rouge, sont très populaires, mais il existe d’autres façons de s’attirer les faveurs des divinités : des temples de chance japonais aux talismans sacrés, les porte-bonheur sont devenus indissociables de la culture du jeu japonaise.

Les symboles de bonne fortune japonais

Des courses hippiques aux jeux de société japonais, il est de bon ton de s’accorder les grâces des Kamis (divinités) au Japon. Si dans nos contrées les symboles de chances les plus reconnus sont les trèfles à quatre feuilles, les fers à cheval ou les pattes de lapin, les traditions nippones sont sensiblement différentes. L’apparition des gris-gris, amulettes et autres talismans remontent aux origines ancestrales du pays. Si certains de ces objets nous sont familiers, il est intéressant de savoir quelle est leur vraie utilité. 

Maneki Neko

Le Maneki Neko est une statue à l’effigie d’un chat, levant la patte au-dessus de son oreille. D’une couleur blanche immaculée et ornée d’un collier rouge, cette statue faite de céramique ou de porcelaine prend place dans les magasins, les entreprises ou au sein des foyers japonais. En plus d’apporter la chance à ses propriétaires, le Maneki Neko peut faire figure de tirelire, de porte-clé ou simplement, d’objet décoratif. 

Daruma

Faits de papier mâché, les Daruma sont des figurines qui apportent chance et bonne fortune dans tous les domaines de vie. Le nom Daruma vient de Bodhidharma, moine indien à l’origine mouvement bouddhiste Zen au Japon. Cet ornement est façonné à l’image du célèbre ascète, dont la légende dit qu’il aurait vécu jusqu’à 150 ans. Selon les couleurs qu’il arbore, le Daruma pourra apporter la chance ou la santé et même protéger des Yokais (esprits ou fantômes représentés dans le folklore japonais).

Omikuji

L’origine des Omikuji remonte au 17ème siècle, à l’époque de l’ère Edo. Considérés comme des divinations manuscrites, les Omikujis sont des petits bouts de papier que l’on peut attacher dans des autels des temples bouddhistes et shintoïstes japonais. Les Omikuji étaient traditionnellement tirés au sort pour trancher sur une question d’ordre politique ou familial. Si le message tiré est porteur de mauvais augure, la croyance voudrait que l’on accroche à un pin, afin de conjurer le mauvais sort.

Ema 

Les Emas sont des plaques de bois où sont inscrites les prières des fidèles bouddhistes. Accrochés sur des Ema-Kake (autels réservés aux Emas) aux alentours des temples et des sanctuaires, les adeptes utilisent les Emas dans l’espoir qu’ils soient lus par les divinités. À la différence de l’occident, ces vœux ne sont pas destinés à une personne, mais plutôt pour une cause commune à l’humanité. 

Koinobori

Vous avez probablement déjà vu ces tissus en forme de carpes flottant dans les airs:  les Koinobori (banderoles de carpe en japonais) que l’on fixe à des pylônes de bambous. Flottant gracieusement dans les airs, les Koinoboris sont traditionnellement sortis lors de la fête des bateaux dragons, le 5ème jour du 5ème mois du calendrier lunaire. Originaires de Chine, Ces effigies symbolisent la persévérance des carpes remontant le cours du fleuve Huang Hé, aussi appelle le  » fleuve Jaune « .

Omamori

Au Japon, ces amulettes, apportant chance et prospérité, se trouvent principalement dans les sanctuaires shintos et bouddhistes. Ornés de couleurs chatoyantes, les Omamoris sont généralement offerts comme présents, pour témoigner d’une affection particulière. Ces charmes peuvent apporter plusieurs types de protection : chance pour un examen, bénédiction pour les voyageurs ou bien pour favoriser la réussite d’un mariage.

Osechi Ryori

Au Japon, il n’y a pas que les amulettes ou les prières qui peuvent porter bonne fortune. L’Osechi Ryori, plat traditionnel japonais, en est le meilleur exemple. Servi dans des Jūbakos (plats compartimentés), l’Osechi Ryori est un repas composé de viande, de poisson, de plats marinés et grillés. Ce plat de la chance est cuisiné pour le Nouvel An afin d’apporter la chance pour l’année à venir. La tradition voudrait qu’un des compartiments du jubako soit laissé vide, dans le but d’accueillir le bonheur et la chance.

Conclusion

Entre traditions et superstitions, les porte-bonheur sont largement répandus dans la société japonaise. Des Maneki Neko aux Omamoris, ces symboles de bonnes fortunes apportent la chance dans toutes les épreuves que nous pouvons traverser dans la vie. Les Japonais sont tellement attachés à ces coutumes, qu’il serait inconcevable, pour eux, de jouer aux jeux d’argent sans utiliser un de ces objets fétiches.

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