Pyramids (+ vidéo)
SwatSh: 7/10
La paire d’auteurs responsable de Pyramids est la même que celle de l’excellent Elysium (un de nos coups de coeur 2015). On était donc assez curieux de découvrir leur dernière création, cette fois-ci, éditée par Iello adepte des jeux de cette catégorie familiale qui leur réussit plutôt bien notamment avec l’excellent Kanagawa.
Pyramids est un simple jeu de collection cartes. Le jeu se joue en 10 manches et chaque manche est subdivisée en 3 étapes importantes :
1) Le choix de la tuile ordre du tour
Chaque joueuse, à son tour, va choisir une tuile ordre du tour qui va indiquer l’ordre du choix des cartes et les actions disponibles. Classiquement, au plus on veut être tôt dans le tour pour choisir les meilleures cartes, au moins d’actions on pourra réaliser. Mais choisir moins d’actions, n’est pas si handicapant qu’on pourrait le croire. Les joueuses gagnent 2 cartes par tour et ne peuvent en garder qu’une de tour en tour. Chaque action nécessite de jouer une carte. Si, par exemple, j’ai une carte en main en début de tour, j’en aurai 3 après avoir reçu mes 2 nouvelles cartes. Avec 3 cartes, je peux réaliser 3 actions. Si je choisis une tuile ne permettant d’en réaliser que 2, ce n’est pas grave puisque je ne perds pas ma troisième carte et la garde tout simplement pour le tour d’après. Le tout est d’éviter de devoir défausser une carte car on a choisi une tuile ne permettant de ne jouer qu’une action et on a 3 cartes en main. Avec 3 cartes et une action, on en joue une, on en garde une pour le tour d’après et la troisième on doit la défausser. Mieux vaut éviter ce genre de situation mais sinon, les choix ne sont pas très contraignants car l’action qu’on ne fait pas à ce tour-ci, on pourra la faire plus tard.
2)Choix du tas de cartes
Ensuite, dans l’ordre du tour nouvellement établi, chacun va choisir un lot de 2 cartes piochées du paquet (on pioche un lot de 2 cartes par joueuse). Là encore, les choix sont relativement simples tant il est assez facile de voir quel lot est le plus intéressant pour nous.
3)Réalisation des actions
Chaque carte action & ordre du tour permet de réaliser entre 1 et 3 actions. Chaque action consiste à placer une carte à un endroit. Il y a 3 endroits où on peut placer ses cartes :
-Sa pyramide
Le choix n’est pas optionnel ici, à chaque tour, on doit placer une de ses cartes dans sa pyramide. Les règles de placement sont simples : respecter la forme de la pyramide : 4 cartes de base, 3 cartes au 1er étage, 2 carte au second et 1 carte au sommet. On ne peut placer une carte sur un étage que si les 2 cartes sur lesquelles elle repose ont été préalablement placées. Chaque carte est composée d’une série de marbres de couleurs différentes. Le but est de créer des séries de marbres de même couleur adjacents. A la fin de la partie, pour chaque couleur, on va compter le nombre de marbres qui compose la plus grande série adjacente et ce sera des PVs. De plus, la plus grande série voit ses points doublés. On est donc encouragé à se concentrer sur une couleur pour en faire la plus grande série. D’un autre côté, on va recevoir un bonus si on a minimum 3 points dans chaque couleur. C’est un dilemme assez classique mais qui fonctionne bien.
-L’obélisque
Ici, il suffit simplement de superposer les cartes en une rangée. A la fin du jeu, on va regarder le nombre de cartes différentes où une même couleur se trouve. Au plus une couleur se trouve sur des cartes différentes, au plus de PVs on gagnera.
-La tombe du Pharaon
Là aussi une mécanique très classique. On empile les cartes dans la tombe face cachée et à la fin du jeu, on compare chaque couleur et pour chacune, le joueur majoritaire gagne 5 points.
Au final Pyramids est un jeu de collection de cartes comme beaucoup d’autres. Il tourne très bien et on n’a rien à redire là-dessus. On passe un bon moment autour du jeu sans pour autant avoir la petite étincelle. Il aurait mérité un graphisme qui fasse un peu plus rêver pour nous donner plus l’envie d’y rejouer. Construire sa propre pyramide est excitant, mais au final, elle n’est pas très belle et nous ne sommes pas des pharaons 😉