Outback Crossing
Serval: 6,5/10
Outback Crossing est un jeu créé par Bruce Whitehill auteur notamment du très abstrait Talat.
La maison d’édition Mucke Spiele est par ailleurs un tentacule du site de customisation ludique www.spielmaterial.de.
Nous sommes ici au service de la nature australienne et cherchons à contrôler la population animale locale, l’actualité nous renvoie malheureusement à la catastrophe écologique qui décime actuellement cette population, rendons leur donc hommage !
Outback crossing est un jeu de placement/ majorité aux odeurs abstraites
Un plateau (recto-verso selon le nombre de joueurs) représentant la brousse australienne permet de placer des tuiles animales sur un carré de 5×5(sur la face 2-4 joueurs). Aux extrémités de chaque colonnes, lignes et grandes diagonales sont symbolisés des débuts et fin de sentiers que les joueurs vont devoir posséder pendant la partie pour contrôler les animaux présents sur ces différentes zones.
En parlant d’animaux, le jeu compte 7 séries de 5 animaux différents ainsi que 18 tuiles actions, tous bien au chaud en début de partie dans un sac en toile.
Chaque joueur possède trois marqueurs de sentier, et une tuile animale face cachée prise au hasard dans le sac, cette dernière est posée devant lui. Quatre tuiles « animaux » sont placées aléatoirement sur la brousse.
Le tour de jeu est assez simple, le joueur actif peut au choix :
- Poser un marqueur (symbolisée par une flèche) sur une extrémité du plateau. En faisant cela un joueur prend possession d’un sentier. Il ne peut pas contre jamais posséder l’autre extrémité dudit sentier.
- Jouez sa tuile posée devant lui n’importe où sur le plateau principal.
- Piochez une tuile dans le sace en toile ; si c’est une tuile action, la jouer immédiatement, si c’est une tuile animal ; soit la poser sur le plateau, soit la conserver devant soi à condition que le joueur n’en possède pas déjà une.
Les tuiles actions, un début d’étincelle ?
Le jeu va prendre un léger tour chaotique dit de « régulation » dès qu’une tuile « Action » et résolue. Ces actions sont obligatoires et sont au nombre de cinq :
- Intervertir une tuile placée par une autre
- Déplacer une tuile sur une case libre
- Éliminer du jeu une tuile déjà placée
- Déplacer son marqueur de sentier sur une autre extrémité
- Placer un des trois marqueurs de sentier s’il en reste
La partie se termine lorsque le plateau est entièrement remplit de tuiles animaux, un décompte à alors lieu.
Pour chaque sentier sur lequel un marqueur est posé le joueur marque un certain nombre de point selon la variété des tuiles animaux présent dans le sentier.
Plus une espèce identique (minimum 2) est représentée, plus les points sont importants (ex : 5 tuiles kangourous rapporteraient 100 points). Si un joueur possède une espèce différente sur son sentier, il marque 60 points pour 5 tuiles différentes.
A noter, l’espèce animale Diable de Tasmanie a plus de valeur que les autres et est la seule à scorer lorsqu’il est en un seul exemplaire.
Enfin et c’est plutôt crucial, un animal est représenté sur chaque début de sentier qu’un joueur peut contrôler, la valeur total de l’animal identifié est ainsi doublée lors du décompte (avouez que 100 points X2 pour les 5 kangourous du dessus, c’est plutôt rentable !).
Malin comme un koala !
Et non, il n’y a pas de koalas dans le jeu , c’est juste un petit clin d’œil et c’est assez surprenant que ces derniers soient absents d’ailleurs ! Cependant Outback crossing malgré le côté abstrait qui ne me plaisait pas d’emblée a réussi à me conquérir par sa simplicité, sa rapidité et son côté un peu chaotique qui fait respirer le jeu, très malin !
Jouable en 15 minutes chrono à deux et guère plus long a plus de joueurs, il ravira les joueurs pressés, titillera les amateurs de thématique (puisque cette dernière est légèrement plaquée comme souvent dans ce type de jeu) mais rebutera certainement les experts en jeux abstraits allergiques aux aléas. Bref pour moi, une réussite et un hommage que je m’empresserai de rendre à chaque partie.