Yokaï, City of Crimes
Tapimoket : 8/10
Yokaï dit : Yokaï bas… fond
Dans un futur proche, les classes sociales se sont encore plus divisées. Les riches sont devenus plus riches et les pauvres encore plus pauvres. La violence a pris le pas et la criminalité s’est installée un peu partout et particulièrement dans les grandes cités. En haut de cette sombre affiche se tient la cité de Yokaï où le crime sévit quotidiennement dans tous les quartiers de la ville, où des gangs se disputent la suprématie.
Depuis la baie vitrée de votre luxueux bureau placé en haut de la tour, vous observez la ville, pensif. Un autre gang que le votre, vient de reprendre sa réputation à Hanamachi, l’un des principaux quartiers de la ville. Il en va de votre réputation…
Après avoir fait volte face, vous vous essayez à votre bureau pour donner les ordres qui s’imposent, à vos hommes de main…
Dans Yokaï, city of crime, les joueurs incarnent chacun le chef d’une bande organisée de criminels. Votre but sera d’étendre votre réputation. Rumeurs et crimes seront les clé sde votre succès. Bien entendu, il ne faudra pas se faire coincer par les forces de l’ordre qui viendront jeter vos hommes en prison et faire le ménage dans le quartier.
Sale réputation
Pour remporter la victoire, vous devez être le premier joueur a obtenir 12 points de réputation sur la piste de score.
Après avoir installé les différents quartiers de la ville et la prison au Sud. les joueurs démarrent au centre de la ville en y plaçant le pion de leur gang. Le jeu va alors se dérouler en une succession de manches.
Au début de chaque manche, on pioche une carte qui permettra d’installer quelques rumeurs (Pions bulles orange), criminalités (Pions pistolet rouge), et argent (Pions crédits) dans la ville.
Chaque joueur va alors effectuer une action, puis chacun, une seconde action. Ces actions seront choisies secrètement à l’aide d’une roue de programmation, puis révélées simultanément.
On pourra ainsi :
Se déplacer vers un quartier adjacent et placer un pion criminalité (pistolet).
Poser une rumeur où l’on veut dans la ville.
Effectuer un crime, en posant un pion criminalité là où on se trouve ou sur un quartier adjacent.
Effectuer l’action proposée par le quartier (action indiquée sur la tuile).
Après nos deux actions, la police va alors agir et se déplacer vers le quartier qui aura le plus de pions rumeurs et criminalité (Départagé par le plus de crimes, si égalité). Non seulement, la police enlèvera tous les pions présents sur le quartier, mais votre pion sera déplacé en prison.
Rassurez-vous, vous serez libéré dès le tour suivant. Mais vous n’aurez droit qu’à l’action de mouvement, avec l’avantage, tout de même, de vous placer où vous voulez dans la ville. Finalement, ce peut-être une tactique ! Toutefois, vous n’aurez marqué aucun point de réputation à cette manche.
En effet, à l’issue de la manche, les pions se départagent des points de réputation, là ils où sont présents. Par exemple, si dans le quartier où vous vous trouvez, il y a 2 crimes et 1 rumeur, vous gagnez aussitôt 3 points de réputations. Mais si vous y étiez avec un autre joueur, ce serait 1 point chacun (la moitié arrondie à l’inférieur). On partagera aussi les crédits qui se trouvent sur le quartier.
Rappelez-vous que la victoire sera à celui ayant, en premier, 12 points de réputation. Oui, une sale réputation certes ! Mais la victoire !
Ça m’intrigue tout ça !
Les actions des quartiers sont variées mais la plupart permettent de placer des pions crimes, rumeurs dans la ville, là ou vous vous trouvez, mais aussi ailleurs, histoire d’attirer les flics là-bas, chez les copains, gnark, gnark ! Heureusement chaque quartier aura une limite en nombre de pions crime, ce qui évitera aussi de gagner trop de points d’un coup.
Toutefois, si les pions rumeurs sont retirés entre chaque manche, le crime reste et seule l’intervention de la police permettra de les enlever.
Parfois, l’une des tactiques de Yokaï, city of crime sera de ne pas être trop gourmand, afin d’éviter la police…
Si les actions des quartiers permettent l’ajout de pions sur le plateau, elles permettent aussi, bien souvent d’obtenir, des cartes « intrigues ». On en possédera d’ailleurs une main de 3 au départ du jeu, et celle-ci ne pourra pas dépasser ce nombre.
Les cartes intrigues apporteront du chaos à Yokaï, city of crime et donneront des pouvoirs et des bonus supplémentaires. Elles permettront parfois de faire une à la place de l’action que vous avez programmé.
Elles peuvent intervenir durant toutes les phases du jeu. Ce sera indiqué, sur la carte, le moment durant lequel vous pouvez les jouer. Elles apportent toutes sortes de bonus ou actions, comme des déplacements de pions crime ou rumeur, des mouvements particuliers pour votre pions, un point de réputation, des actions au moment du raid de la police, etc…
Mais en général, ces cartes demanderont de dépenser de l’argent, les fameux pions crédits ! Ainsi, il sera également tactique de gagner des crédits afin d’exploiter au mieux ses cartes.
Je me voyais déjà en haut de l’affiche…
L’ordre du tour sera de la plus grande importance. Et avoir la meilleure réputation vous fera jouer en premier. En effet, l’ordre du tour est déterminé par la piste de réputation (De la plus grande vers la plus petite).
Seulement voilà, jouer en premier sera loin d’être un avantage. En effet, les autres joueurs pourront réagir face à votre action et s’arranger pour vous mettre des bâtons dans les roues. Il pourront par exemple tenter d’ajouter des pions sur votre quartier afin que la police vous tombe dessus ou vous que vous soyez obligé de fuir vers un autre quartier, s’il vous reste une action.
Oui, la fourberie sera de mise ! Mais bon, nous sommes des truands ou pas ?
Fun !
Lors de ma première partie de Yokaï, city of crime, je n’étais pas convaincu. Mais au bout de quelques tours, lorsqu’on commence à bien saisir les pouvoirs des quartiers et la puissance de nos cartes intrigues, on prendra de plus en plus de plaisir à y jouer. Actions, déplacements et pouvoirs des tuiles vont devenir tactique, avec la touche de chaos apportée par les intrigues. L’ordre du jeu sera très important, car jouer en premier ne sera pas un avantage. Seulement voilà, le premier a joué, c’est aussi celui qui a le plus de points ! Peut-être qu’il faut savoir temporiser sans être trop gourmand…
J’ai trouvé Yokaï, city of crime très fun et plaisant avec ce qu’il faut de stratégie et de fourberie pour passer un bon moment et une thématique originale.
Yokaï, city of crime fera l’objet d’une campagne sur Kickstarter prochainement