Raiatea
SwatSh: 7/10
Raiatea est la dernière grosse sortie de l’éditeur Hollandais Quined Games (Carson City, Haspelknecht, Agra,…) présentée lors du dernier salon d’Essen.
Comme la pochette surprenante du jeu le laisse entrevoir, Raiatea nous emmène en Polynésie où nous sommes membres d’une société secrète dont le but est de construire des immenses statues To’o.
Actions
Le jeu est organisé en phases et en tours de jeux où chacun, à son tour, réalise une action. La mécanique d’action est proche de celle créée par Puerto Rico. Chaque joueur, à son tour, prend une des tuiles d’action encore disponible, l’exécute avec un petit bonus et ensuite, chaque autre joueur l’exécute également mais sans bonus. Les actions vont vous permettre de gagner des ressources, avancer sur des échelles procurant divers bonus, engager un assistant apportant différentes habilités, lancer un dé et récupérer autant de ressources que le résultat, échanger des ressources contre d’autres ou vendre des ressources.
Même s’il y un côté très classique, il y a beaucoup de bonnes idées dans ces actions. Le hasard est néanmoins un peu trop présent où certaines cartes piochées au hasard peuvent être très puissantes.
Cérémonie
Après la phase d’actions a lieu la phase de cérémonie. Les joueurs vont alors miser à poing fermé où le dernier perd toute sa mise sans compensation. Ca peut faire mal surtout dans une phase d’enchère à l’aveugle où il est impossible de savoir ce que les autres ont misé.
Les joueurs pourront ensuite échanger des ressources contre des PVs selon un système d’objectifs. C’est à ce moment-là que, contre des ressources, les joueurs vont construire les immenses statues To’o.
Raiatea est un jeu classique et assez complexe. Il faut d’ailleurs pas mal d’efforts pour passer outre les règles et les premiers tours de jeu. Une fois une part relativement importante de hasard acceptée, Raiatea dévoile toute sa saveur grâce notamment à un thème très bien retranscrit dans les mécanismes et les illustrations du jeu.
Tapimoket: 6/10
Un très beau jeu avec un thème original qu’on voit peu souvent. Au déballage, on se trouve très enthousiaste d’y jouer, malgré que l’on a un peu de mal à replacé la synchronisation des règles dans un contexte global. Mais bon…Cela reste lisible et on se dit qu’une fois la partie entamée, cela deviendra limpide…
Mais non ! On sera amené à prendre le jeu en main plutôt difficilement et on apprendra à coordonner le jeu qu’après plusieurs tours et enfin après avoir compris comment réussir certaines choses comme faire remonter le cours des bonus achetés. Bref, c’est assez difficile de se construire une véritable stratégie.
C’est un peu comme cela pour les gros jeu, on va me dire… Seulement, qui dit jeu gamers, dit pas trop de hasard qui vient bouleverser votre stratégie. Et malheureusement ce sera le cas avec l’accomplissement des cérémonies.
En effet, une des grosses phases de jeu consiste à faire une cérémonie, un phase importante où l’on va investir beaucoup de ce que l’on a gagné. On devra mettre, entre autre, des jetons « mana » dans un sac, puis chacun un lot de ses cartes qui devront donner un bonus. Mais seulement voilà, ces cartes rituels seront toutes réalisées à partir de la moins chère vers la plus chère, tous les joueurs confondus. Elles seront exécutés en puisant des manas mises dans le sac par tous les joueurs. Ceci veut dire que vous serez bien incapable de savoir si votre rituel pourra être réalisé ou pas, surtout s’il n’y a pas assez de manas investies.
Croyez-moi, les rituels seront que très rarement financés s’ils ont une valeur de 5 ou plus. C’est d’autant plus fou, que les rituels interdits démarrent au moins à 8 manas ! Bref, on a surement mal joué et on est surement passé à côté de certains aspects du jeu comme faire monter le cours des marchandises pour avoir un peu plus de manas et de perles… les monnaies du jeu, très importantes ! Pour nous, seul un assistant peut le faire efficacement.
Certes je rentre dans des détails, mais ma note en demande.
Maîtrise difficile, je n’ai pas eu un grand plaisir d’y jouer et j’aurais du mal à y revenir.
Ceci dit, il est quand même beau, et une autre partie me fera peut être changer d’avis, mais pas pour le moment