Orléans
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DLP Games et son auteur associé, Reiner Stockhausen, nous sortent chaque année à Essen un jeu original et j’étais assez curieux de découvrir Orléans qui jouissait déjà d’une belle réputation « pré-Essen ».
Il faut dire que son système novateur de bag building est excellent! A noter qu’à Essen, Orléans n’était pas le seul à présenter ce système puisque Hyperborea (on y revient 😉 ) et King’s pouch ont la même mécanique (oui c’est étrange…).
Le système de bag building est fort proche du deck building à la Dominion, mais ici, au lieu de construire son deck, on va construire son sac. En effet, à chaque tour, on va piocher 4 jetons dans son sac. Les jetons peuvent être de 5 couleurs différentes. Chaque joueur dispose d’un plateau personnel (voir la photo de droite) montrant 10 actions. Pour exécuter chaque action, il faut un mélange de jetons de couleurs spécifiques. On va donc construire son sac pour faire en sorte que certaines couleurs sortent plus souvent afin de pouvoir exécuter certaines actions.
Ceci dit, c’est plutôt de la théorie car en réalité, comme le mélange de couleurs est différent pour chaque action, dans Orléans, l’idéal est d’avoir un mélange de couleurs équitable tout au long de la partie. Et comme on gagne de nouveaux jetons en réalisant certaines actions, pour maintenir un équilibre entre chaque couleur, il va falloir exécuter chaque type d’action un même nombre de fois. Mais c’est pas toujours évident car les actions que vous pourrez réaliser dépendent de la couleur des jetons que vous tirerez au hasard de votre sac…
Les actions possibles dans Orléans sont pas mal trouvées et proches du système de bag building puisque, outre gagner des jetons de couleurs différentes, vous aller pouvoir augmenter le nombre de jetons que vous piocherez à chaque tour, gagner des jetons « joker » ou diminuer le nombre de jetons nécessaires pour exécuter certaines actions.
Orléans malgré ses aspect novateurs et alléchants, n’offre pas de stratégies gagnantes différentes. En effet, aller à fond dans les roues, puis dans le château et dans les bouquins tout en construisant un maximum de maison semble LA stratégie à suivre. Les choix sont également peu nombreux et on placera ses jetons sur les emplacements permettant de réaliser un maximum d’actions. De plus, une répétitivité va s’installer et vous vous surprendrez à faire la même chose à tous les tours: se déplacer / construire / se déplacer / construire / … Et cette répétitivité lasse d’autant plus que le jeu est long (1h45 de jeu) et peu profond.
Orléans aurait mérité une plus grande profondeur en augmentant la difficulté des choix et le nombre de stratégies différentes. Une autre solution aurait été d’écourter le jeu rendant alors les choix plus tendus et ne permettant plus d’arriver au bout de toutes les échelles à la fin du jeu. Malgré ça, le jeu est simple et agréable tout en proposant une mécanique novatrice qui est bien exploitée par les différentes actions du jeu liées à cette même mécanique originale.
Nouvelle partie
J’augmente ma note à 8,5 car ce jeu n’est pas si mauvais 😉 Il est même très bon! Bon ok, il a un gros défaut: la piste des technologies est obligatoire! Vous vous devez d’acquérir des engrenages et un maximum s’il vous plaît. Un choix forcé, c’est jamais bon pour un jeu et c’est ce qui m’empêche de lui donner plus que 8,5 car le reste est excellent: tension entre joueurs, course, différentes stratégies, des choix,… Bref, que du bon!
Orléans est indéniablement un excellent jeu.
La mécanique du jeu est originale tout en étant simple. A chacun de gérer son plateau et ses niveaux de compétence à sa guise et selon sa stratégie.
Orléans comporte cependant 3 petits défauts attestés (sur les 5 parties jouées):
1) Comme il n’y a pas vraiment de variante dans la mise-en-place (à part les tuiles sur le plateau), la stratégie semble au final assez linéaire et évidente (même si on peut privilégier la 4ème ou la 5ème compétences, 2 ou 3 compétences émergent au niveau de leur importance et les joueurs auront donc tendance à systématiquement les privilégier.
2) La carte Badehaus est en proportion trop puissante (nous recommandons de la retirer)
3) Le jeu est un peu répétitif et aurait pu être soit un peu plus court, soit un peu plus abouti.
Mais mise à part cela, c’est un bon jeu, rapide (une partie des actions étant jouée en parralèle) et assez interactif (l’ordre de jeu est assez important).
Voilà un jeu de « bag-building » original et somme toute assez simple et agréable à jouer.
En effet, il faudra s’arranger pour diversifier son sac en jetons divers. Ces jetons, comme le montre le plateau ici, permettent, une fois combinés, d’accomplir des actions.
Je rejoins mes compagnons quant à:
– certaines actions sont à privilégiées.
– la fin de partie, avec des choix évidents, devient légèrement répétitif.
Reste que Orléans m’a permis de passer un bon moment ludique, et c’est sans doute le principal. Et puis, avec ces règles abordables, on pourra le ressortir facilement.
Orléans n’est pas mauvais en soi. C’est même un bon jeu de placement / action avec différentes possibilités pour obtenir des points de victoire. Les stratégies pourront varier… Cependant, je lui ai trouvé quelques défauts. Le premier est la durée de jeu… 18 manches rend le jeu un peu répétitif… Bon… quand on aime, on ne compte pas, diront certains.
Le second est sa mise en place laborieuse. En particulier les denrées, qu’il faut mélanger pour les poser sur la carte de la région de France, puis les trier pour les mettre à disposition des achats.
Enfin, les jetons sont très fins, et moi qui ait des mains comme des steaks… Et bien je galère…
Heureusement, l’iconographie est très explicite et permet de ne pas replonger dans les règles pendant la partie
C’est un bon jeu, mais ce n’est pas le jeu du siècle pour moi
Ren: 8,5 /10
Je n’avais joué qu’une seule fois à Orleans, à Essen l’année de sa sortie. Je me souvenais d’un mécanisme original (le bag building) et d’un jeu mêlant tactique et stratégie.
Quelques années après j’y rejoue enfin, et mon impression est tout à fait semblable. Le mécanisme de bag building reste tout à fait sympa et, bien que réutilisé depuis, assez original. Le jeu mélange tactique et stratégie. Tactique car vous devez clairement maximiser chaque tour de jeu avec les pions que vous avez piochés dans votre sac. Mais stratégique également car vous devez essayer de construire une machine vous permettant de maximiser vos bonus sur les différentes échelles et les points de victoire que vous marquerez pendant la partie et à la fin de celle-ci.
Tout ça donne un très bon jeu, plaisant, ou on s’amuse bien à « chipoter » avec ses jetons à chaque tour. La chance n’est pas absente du jeu, ce qui peut être frustrant, mais cela reste raisonnable.
Orléans est un bon cru qui vieillit bien.