T.I.M.E Stories: The Marcy Case
SwatSh: 7 /10
Avant d’expliquer mon ressenti sur ce nouveau scénario, je voulais vous relater l’histoire de la préparation de cette longue soirée jeu. Comme d’hab, j’envoie un mail aux potes pour leur proposer une soirée T.I.M.E. Stories The Marcy Case et tout le monde est enthousiaste sauf Philrey qui demande à jouer à autre chose car il aimerait bien jouer à ce scénar avec d’autres personnes pour leur faire découvrir ce splendide jeu. Ha. Comment fait-on alors ? Comme Philrey est présent à toutes nos soirées jeux, on ne pourra alors jamais jouer à ce scénario ? Ou bien on l’exclut d’une de nos prochaines soirées… C’est pas très cool tout ça. Bon, finalement il a craqué et nous a dit qu’il fera découvrir le jeu à ses potes lors de la sortie du prochain scénario. OK mais ce n’est que postposer le problème qui risque de survenir à nouveau lors de la sortie du prochain scénar (prévue pour les fêtes de fin d’année gnarc gnarc 🙂 ). C’est une situation particulière qu’on n’avait encore jamais eue auparavant lors de nos soirées jeux et qui est propre à T.I.M.E. Stories. C’est évidemment le gros souci du jeu, sa rejouabilité. Pire, rien que l’envie de le faire découvrir à plusieurs joueurs est calmée par l’impossibilité de le faire sauf si on est prêt à se « sacrifier » en ne jouant pas avec les autres ou en faisant le « muet » comme j’ai pu lire par-ci par-là mais ça reste bof bof comme expérience de jeu.
T.I.M.E Stories: The Marcy Case est la première extension pour T.I.M.E. Stories. Mais, peut-on vraiment parler d’extension ? Je dirais non car, à l’exception du matériel de la boite de base, on n’utilise pas le scénario de base. Une extension serait plutôt comme une sorte de bifurcation/nouveaux lieux et nouvelles quêtes dans le cadre du scénario de base. Tout ça pour dire que nous n’avons pas à faire avec une extension mais avec un nouveau scénario tout simplement.
Ce qui frappe d’ailleurs avec ce scénario, c’est tout d’abord son auteur, Nicolas Normandon qui nous a déjà pondu City of Horror. Mais peut-on vraiment parler d’auteur ? Ne devrait-on pas plutôt dire scénariste ? Bref, son scénariste est différent de celui de la boite de base. Et comme je l’expliquais dans ma chronique de T.I.M.E. Stories, c’est là toute la force du jeu. Maintenant que le concept est lancé, les scénarios sont ouverts à tout le monde, et ça, c’est vraiment excellent.
Difficile évidemment de vous parler du scénario Marcy Case en lui-même puisque je ne veux pas vous le dévoiler. Je dirais alors simplement qu’il est, pour moi, un cran en dessous d’Asylum, le scénario de la boite de base. Un cran en-dessous à cause de sa complexité beaucoup trop élevée. Après 3 runs et 5 heures de jeux, on était encore nulle part. Pourquoi ? Parce qu’il y avait 1 endroit, je veux dire 1 carte, qu’on n’avait jamais exploré dans aucun des 3 runs tant l’endroit nous paraissait insignifiant. Et rien, dans tous les autres endroits, nous indiquait qu’il fallait aller chercher par là. Cette mésaventure nous incite à nous dire que dorénavant, dans les prochains scénarios, on devra fouiller vraiment partout sans aucun lien logique ni discussion entre les joueurs, juste pour savoir en 2 runs ce qui nous attend derrière chaque carte. Ensuite, au 3ème run, lorsqu’on connait le contenu de chaque carte, on réalise le strict nécessaire pour arriver à résoudre le scénar. C’est un constat un peu tristounet pour nous qui aimons particulièrement ces discussions pour savoir que faire, où aller, qui rencontrer, que fouiller,… Si le jeu se résume à tout fouiller pour tout savoir quitte à perdre 2 runs, ça rend nos discussions tout à fait inutiles et diminue d’autant plus l’intérêt du jeu.
Mais, à l’exception de cette difficulté mal dosée, le scénario nous plonge dans un univers totalement différent que celui du premier scénar et c’est vraiment terrible. Les illus sont totalement différentes mais toujours aussi splendides. C’est la plus grande surprise lorsqu’on découvre le premier lieu d’arrivée. Et dès les premières découvertes dans ce lieu, on rigole bien car on voit bien comment on va évoluer dans cet univers particulier et tellement différent du premier. Les sensations, les actions de nos personnages et les décisions du groupe vont se faire sur base d’éléments bien différents que ceux du premier scénario. Rien que pour ça, The Marcy Case vaut le détour.
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Philrey212: 6,5/10
Yes, une nouvelle partie de T.I.M.E Stories avec une nouvelle histoire et énigme à résoudre. Mais avec l’expérience du scénario Asylum, le premier sorti avec la boîte de base. Je vous avoue aussi que l’inquiétude était aussi présente. En effet, après mon enthousiasme suite à notre découverte de cette bombe ludique, les questions se bousculaient dans ma tête: est-ce qu’on aura le même ressenti qu’après notre première partie? Est-ce que le soufflet ne va pas retomber? Est-ce que le thème sera similaire? est-ce que …?
Première petite déception, le thème lié à des êtres qu’on pourrait assimiler (presque) à des zombies. Un peu facile, non? Ensuite, vue notre expérience du premier scénario, deux stratégies sont discutées: la première proposée est d’explorer un max puisqu’on sait d’ores et déjà qu’on y arrivera pas en une seule session. La deuxième, que je défendais, est d’essayer quand même afin de ne pas enlever l’attrait du jeu lui-même. La discussion fut assez longue là-dessus 😉
Je ne rentrerai pas dans les détails du scénario pour ne pas divulger des infos à ceux qui envisage de s’y attaquer prochainement.
Le jeux en lui-même reste excellent. On s’est planté évidemment la première fois. Je regrette par contre le hasard nettement plus présent dans ce scénario. En effet, à plusieurs reprise, on doit choisir 1 carte parmi plusieurs. On a eu de la chance de choisir la bonne tout de suite. Dans le cas contraire, on aurait certainement perdu plus de temps (précieux); Un autre cas, on prend 4 cartes aléatoirement parmi 6 pour les placer sur le plateau. Franchement, j’ai un peu de mal à saisir le pourquoi de ce choix? On ne refera pas le scénario lorsqu’on l’aura réussi, donc pas vraiment besoin de « renouveler » avec des cartes supplémentaires.
Globalement donc, assez déçu du « Marcy case ».
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Pascal: 7/10
Ce second scénario confirme mes premières impressions de notre première expérience avec le jeu Times Stories, et accentue les défauts perçus.
Time Stories nous fait vivre une expérience ludique unique, à la frontière entre un jeu de rôle guidé et le jeu de plateau. En cela, le concept est remarquable et l’histoire nous plonge dans un univers prenant et captivant. C’est vrai avec le premier scénario et confirmé avec le second !
Mais malheureusement, le challenge est de mon point de vue trop difficile … Soit on a loupé un point de règle, soit on est complètement nul chez Vin d’Jeu, soit la difficulté est trop élevée. Et ce qui me fait dire que la troisième option est la bonne est que l’analyse à posteriori des cartes du scénario indique qu’il n’y a pas plusieurs possibilités pour arriver au but. Et que le chemin est relativement long et parsemé d’embûches. Le jeu ne devrait pas non plus verser dans une facilité excessive, mais l’objectif devrait être atteignable après 2 ou 3 runs …
Nous avons eu une discussion pendant le jeu. Je préconisais une approche du jeu systématique : « on sait qu’on n’y arrivera pas ce run-ci, donc découvrons tout, analysons tout et aura plus d’indications pour le run suivant« . Approche rejetée par PhilRey qui voyait là une approche trop scientifique du jeu, qui n’en était plus un. Si on découvre tout, sans réfléchir et sans discuter, que reste-t’il au jeu ? Est-ce encore un jeu ? Et pourtant, après 3 runs loupés, et toujours très loin de l’objectif au bout de 5 heures de jeu, je reste persuadé que sans cette approche systématique, ca n’est pas faisable.
Dommage …
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Benoit: 7/10
Time Stories me fait penser à une bande dessinée que l’on découvre de façon interactive.
C’est très excitant d’y pénétrer pour un premier « run ». Dans le « Marcy Case » on imagine plein de scenarii plus ou moins extravagants ou réalistes, on les discute en équipe et on prend au final une décision motivée par une logique qui, on l’espère, correspondra à celle de l’auteur. En plus, on s’amuse à se prendre pour notre réceptacle – une jeune reporter assez sexy dans mon cas… C’est franchement génial!
Après ces deux premières heures de jeu, ça coince pour plusieurs raisons:
– le deuxième run est nettement moins marrant: on passe en revue les bonnes et mauvaises décisions du premier run (pas facile à discriminer) et on optimise, mais sans jamais savoir si nos hypothèses sont les bonnes on réalise qu’il faut tout tenter pour mettre les pièces du puzzle ensemble.
– Nos pseudo logiques étaient totalement veines. Assez frustrant après 4 heures de jeu et 3 runs
– la chance est trop présente; exemple: 3 possibilités, rien ne permet de choisir entre les 3 choix, deux catastrophiques (5 temps perdus) et un nous permet de passer l’étape…
Les 2, 3, 4, … 10 « runs » après le premier deviennent très fastidieux et de moins en moins fun.
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