• Freedom: Le Chemin de Fer Clandestin - FICHE DE JEU
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Freedom: Le Chemin de Fer Clandestin

Note moyenne
7.88
(4 notes)
Mise en place: 20' - Règles: 30' - Partie: 120'
Année:
Auteur(s):
Editeur(s):
Catégorie: Intermédiaire
Age minimum: 12
Nombre de joueurs: de 1 à 4 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
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1226 Freedom 1

 

SwatSh:   8/10

Une belle surprise que ce Freedom Le Chemin de Fer Clandestin à l’auteur inconnu,  la pochette discutable et au titre étrange.

Non, Freedom Le Chemin de Fer Clandestin est un jeu de coopération ayant pour thème l’évasion des esclaves de l’Amérique vers le Canada.

Freedom se distingue des autres jeux coopératifs par un système de jeu à la limite abstrait, très mécanique et laissant peu de place au hasard.  Chaque tour commence par une phase d’achat d’actions où les joueurs vont se répartir les jetons action disponibles en fonction de l’argent qu’ils ont (ces jetons coûtent) et du tour du jeu car l’ordre d’exécution des actions est important.  Au fur et à mesure de l’avancement du jeu, d’autres jetons action seront disponibles coûtant plus cher mais permettant des actions plus puissantes.  De plus, une idée de génie est que ces jetons sont en quantité limitée et quand il n’y en a plus, ben y’en n’a plus!  Autrement dit, les joueurs devront faire en sorte de débloquer la phase suivante pour disposer des jetons suivants avant la pénurie au risque de se retrouver avec plus grand chose à faire.  Il existe 3 types de jetons action: ceux qui permettent de déplacer un certain nombre de cubes esclaves d’un certain nombre de cases, ceux permettant de gagner de l’argent et ceux ne servant à rien mais dont l’achat est obligatoire pour passer à la phase suivante et à la victoire.  En effet, pour gagner, les joueurs doivent réussir à faire atteindre le Canada à x esclaves, en ayant acheté tous les jetons « qui ne servent à rien mais qui coûtent cher » et en ne dépassant pas un certain nombre d’esclaves en prison.

Après cette phase, chacun à son tour va pouvoir exécuter ses jetons action en récoltant de l’argent ou en déplaçant les cubes esclaves.  Comme sur la plupart des cases il ne peut y avoir qu’un seul jeton esclave, il va falloir bien gérer ces déplacements pour libérer les esclaves en les menant au Canada mais aussi libérer des places pour pouvoir les faire sortir des champs en bas du plateau.  En effet, à chaque fin de tour, de 6 à 8 nouveaux esclaves vont remplir ces champs et s’il n’y a pas de place disponible ils iront « en prison » et dès qu’un certain nombre d’esclaves sera en prison, le jeu sera perdu!

Mais ce n’est pas tout, car, un peu comme dans Cornish Smuggler, il y a des chasseurs d’esclaves qui se baladent un peu partout sur la carte.  Chaque chasseur a sa propre couleur et se déplace le long de la route de cette couleur.  Lorsqu’un esclave arrive sur la route d’un de ces chasseurs, celui-ci bouge d’une case en direction de l’esclave et si un esclave se trouve sur sa case d’arrivée, il le capture.  C’est une mécanique très mathématique et donc prévisible qu’il va falloir très bien gérer en les attirant des 2 côtés de leur route pour éviter les captures.  Subtil est très intéressant.  Une petite touche de hasard loin d’être déplaisante est ajoutée ici puisqu’au début de chaque tour, en fonction du jet de 2 dés, un de ces chasseurs va se déplacer sur sa route d’un certain nombre de cases afin de capturer quelques malheureux esclaves en escapade 🙂

A ça est également ajouté un système de cartes bonus.  5 cartes sont révélées à chaque tour et disponibles à l’achat afin de gagner des bonus non négligeables.  Malheureusement, parmi elles se cachent aussi des cartes malus qui vont entraver d’autant plus vos projets.

Freedom Le Chemin de Fer Clandestin est un jeu coopératif qui a réussi son pari: encourager les discussions entre les joueurs sur les choix à faire parmi les différentes possibilités et ce à chaque étape du jeu.  Bien que ces discussions soient toujours très plaisantes et que certains joueurs apportent réellement un plus dans la discussion en remarquant tel ou tel fait, les choix ne sont pas toujours assez difficiles à mon goût et on tombe rapidement d’accord sur la meilleure façon à envisager les choses.  De plus, vu la part minime de hasard, le jeu est assez facile à gagner lorsqu’on fait les meilleurs choix même en mode « très difficile » ce qui peut réduire sa durée de vie.  Ce qui n’empêche cette mécanique d’être bluffante par sa simplicité et par son gameplay.


Tapimoket:  8/10

Freedom est un jeu au sujet vraiment délicat puisqu’il s’appuie sur les esclaves aux états unis et notamment leur fuite pour tenter de vivre en liberté au Nord et au Canada.

Un véritable réseau va se créer par des passeurs ( bonté ou appât de gain ?). Les étapes seront appelés des « gares » car, à l’époque, il était très dangereux d’évoquer le fait d’abriter des esclaves. C’est pourquoi le jeu porte l’extension nominative de « Chemins de fer clandestin » , mais en aucun cas, il s’agit d’un jeu sur les trains…

On ne sera pas étonnés donc, que Freedom a fait un carton aux états unis qui se sont sentis très concernés par le sujet. Mais pas seulement, car sa stratégie sera bien présente et il sera nominée aux International Gamers Award (IGA), l’un de mes concours favoris qui regroupent des jeux de haut niveau pour Gamers… Ainsi, je n’ai pas pu m’empêcher de me procurer rapidement une version VO pour voir de quoi il en retourne.

Tout d’abord, il faut savoir que Freedom est un jeu coopératif. Le but étant de faire fuir des esclaves en passant un réseau de routes infestées par des chasseurs d’esclave.

A la lecture des règles, tout cela me paraissait très simple et nous avons foncé tête baissée au niveau le plus dur… Mais on s’est fait rapidement écrabouillé. On est donc redescendu au niveau facile.

C’est avec une belle surprise que nous avons découvert un jeu très malin, où il faut parfaitement coordonner ses actions pour contourner les chasseurs.

Avec un matériel de bonne qualité, un très grand plateau, des cartes toilées et de belles illustrations complètement en rapport avec le thème et même de véritables photos, Freedom aurait pu paraître austère. Mais, tout au contraire, il va nous propulser directement dans le thème. Et on va entrer complètement dans le jeu…
A chaque instant, les cubes vont prendre vie dans nos esprits, deviendront vraiment des esclaves en fuite, et on ne voudra en sacrifier aucun… ou bien à contre cœur.
Avec une difficulté réglable, Freedom va peu a peu croître en tension, lorsque l’on va voir les cartes de marché défiler beaucoup plus vite qu’on ne le voudrait ou, encore, si les esclaves perdus s’accumulent trop vite. il faudra planifier chaque tour sans faire d’erreurs pour réussir et avoir un maximum de coordination dans nos actions.
Ce que j’ai également apprécié dans Freedom, c’est sa faible part de hasard, ou tout au moins un hasard très transparent où l’on aura plus l’impression de contrôler les événements que de les subir. Personnellement, en dehors du jet de dès des chasseurs, les autres contraintes sont connues d’avance et avec de la coordination, on peut tenter de les contourner. Bien entendu, pour cela, il faut une équipe de joueurs bien soudée. Une erreur, un oubli et la défaite gagne du terrain…

C’est un très bon jeu coopératif avec un thème historique qui sort de l’ordinaire.


Philrey212:      8/10

Freedom, Le Chemin de Fer Clandestin réussi à vous imprégner du thème. Ici, votre rôle en tant que membre du réseau est de faire en sorte d’aider les esclaves à s’échapper des plantations du sud et à arriver au Canada. La mécanique présentée ci-dessus par SwatSh est en effet claire et limpide. Le seul aspect aléatoire concerne le déplacement des « chasseurs » d’esclaves qui dépend d’un jet de dés. A part cela, tout est limpide et toute décision prise aura des conséquences connues. C’est ce qui m’a le plus frappé dans ce jeu coopératif, mis à part son thème hors du commun! (c’est ce qui m’avait attiré vers ce jeu)

Une belle surprise!


Ren:  7,5/10

Le piège suivi du coup de poignard dans le dos. Voilà comment on peut décrire le début de soirée qui a mené à jouer à Freedom Le Chemin de Fer Clandestin . J’arrive tout guilleret chez Fil, plein d’enthousiasme et de joie à l’idée de passer une délectable soirée jeux avec mes amis Fil et Swa. On se fait la bise, smouch smouch, salut, tu, vas bieeeeeen? Et les enfants ça va? Et le boulot ça va? Bref tout s’annonce pour le mieux. On passe même la vitesse supérieure quand Fil revient de la cuisine avec une bouteille de moelleux. « On l’a achetée pour toi car on sait que tu ne bois que ça, il est moins gras qu’un Sauternes mais avec beaucoup d’arôme, tu vas voir c’est du tout bon ». Et de fait il s’est avéré tout à fait délicieux. Donc j’étais dans un environnement absolument parfait, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Et puis, et puis, et puis…. non pas Frida, mais bien le coup de poignard dans le dos: « on commence par un coopératif, on sait que tu n’aimes pas, mais nous on aime bien et on s’en fout de ton avis donc on joue un coopératif non mais quoi on va pas se laisser marcher sur les pieds je suis chez moi quand même je fais ce que je veux donc un joue un coopératif et c’est comme ça, na! »

La baffe! Bon ok j’exagère un peu (beaucoup), et puis Fil et Swa n’ont pas dit ça, mais quand même, un coopératif quoi! C’est toujours le même mécanisme, on gagne toujours à la fin, il n’y a même pas moyen de taper sur la tronche de son voisin… bref comme vous l’aurez compris je ne suis pas un immense fan. Mais heureusement à défaut d’être fan des coopératifs je suis bon public, donc j’ai fait contre mauvaise fortune bon coeur et bien m’en a pris, car Freedom Le Chemin de Fer Clandestin nous a permis de passer un chouette moment. Le pitch du jeu est le suivant: nous sommes aux Etats-Unis, au temps où l’esclavage existait encore, les joueurs vont essayer tous ensemble de sauver un maximum d’esclaves en les faisant passer des états du sud, où ils sont esclaves, vers les états du nord, où ils sont libres.

Le tour de jeu se décompose de la manière suivante: tout d’abord on met les nouvelles cartes en place (voir plus loin). Ensuite chaque joueur peut acheter jusque deux tokens. Ils permettront de déplacer des esclaves sur la carte, de récolter de l’argent, ou simplement de gagner la partie, puisqu’un certain nombre de tokens « statuts » (je ne me souviens plus de leur nom exact) doivent être achetés avant la fin du jeu pour gagner la partie. Ensuite chaque joueur joue jusque 2 tokens. Les déplacements permettent de déplacer les pions esclaves sur la carte de ville en ville. Certains tokens permettent de déplacer 5 esclaves de 1 case, d’autres 2 de 2… Sachant que chaque fois qu’on déplace un esclave, il risque d’attirer l’attention d’un ou plusieurs chasseurs d’esclaves qui patrouillent tout le pays pour essayer de ramener les esclaves en fuite à leurs propriétaires au sud. Donc si on déplace un esclave sur une ville qui se situe sur une des lignes de patrouille, le chasseur de cette ligne s’approche automatiquement de 1 case vers l’esclave. Si en faisant cela il arrive sur une ville où se trouve un ou plusieurs esclaves, ils sont capturés (=enlevés de la carte et remis dans un des marchés aux esclaves, cfr plus loin). Les tokens argent permettent de gagner de l’argent en fonction des esclaves qui sont présents sur certaines villes. Donc il faut les jouer quand on a un maximum d’esclaves présents sur les villes en question (à noter qu’on gagne aussi de l’argent en arrivant simplement sur certaines villes, 1 ou 2$). Enfin dans cette phase on peut acheter une des cartes disponibles, qui donneront des bonus (faciliter certaines actions, rendre moins cher l’achat de tokens…). A la fin de chaque tour un nouveau marché aux esclaves arrive en jeu, i.e. x esclaves (il y a plusieurs tailles de marchés) entrent en jeu sur les cases de départ. Si il n’y a pas assez de place pour les faire entrer en jeu, tous ceux qui sont sur le carreau font monter « l’échelle de défaite » (je ne sais plus comment ça s’appelle, donc j’invente). Le but du jeu étant de sauver un certain nombre d’esclaves (=les sortir de la carte tout au nord) avant que l’échelle de défaite n’atteigne un certain niveau.

Au final un jeu assez sympa, avec un thème certes bien politiquement correct (je me demande quel éditeur oserait sortir un jeu où le but serait de capturer un maximum d’esclaves pour le compte des états du sud…) mais vraiment prenant (on se prend à être « honteux » de sacrifier l’un ou l’autre esclave pour pouvoir en sauver suffisamment pour gagner la partie). Mais, comme souvent selon moi avec les coopératifs, le jeu était beaucoup trop facile. On a joué la version facile, on a gagné sans aucun problème, et on aurait gagné la version difficile également (la seule différence étant le niveau de l’échelle de défaite à ne pas atteindre). Donc sympa mais à réserver aux fans de coopératifs.


804 Freedom 2

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3 de réponses

  1. BARISELE DAVID dit :

    J’avoue que je suis très étonné sur la facilité évoquée !
    On se fait fortement éclater par ce jeu !
    Sommes-nous nuls ?

  2. Marc Mandoux dit :

    A noter pour la petite histoire que ce jeu est le pendant d’un roman éponyme qui a gagné le prix pullitzer en 2015…. ce qui ajoute oncore un peu de charme a ce jeu que je sens que je vais acheter….

  3. Romain dit :

    En version solo, je l’ai trouvé très dur. A vérifier à plus de joueurs.

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