Clockworker

Claire et la famille Meeple : 8,5/10

Un petit air familier se dégage de cette boîte. Tout d’abord le thème me fait penser au dessin animé Wall-E : les humains, à force d’abîmer la Terre, ont dû se résoudre à la quitter, laissant les robots en prendre possession. Ensuite, les belles illustrations des cartes m’ont fait penser à Imaginarium et à Nicodemus.

J’aime beaucoup le matériel : 50 petits robots en plastique, des roues crantées en carton, des points de victoire en forme d’ampoule et plein de cubes de couleurs. Au vu de tout ce que contient cette boîte, je suis étonnée de la trouver à moins de 30€. Comme quoi, il est possible de faire du qualitatif à des prix raisonnables, bravo Silex.

La réparation

Pour débuter, les robots doivent remettre en marche les usines afin de fabriquer des objets qui rapportent des points de victoire. On trouve deux types de cartes et des tuiles à acquérir qui ont des fonctions différentes :

            – les usines nécessitent de défausser des roues crantées. Elles servent à rapporter des ressources, des robots ou des roues au début de chaque tour. Leur fonctionnement est simple : on y place, toujours de haut en bas, un certain nombre de robots sur les emplacements prévus. Au début de son tour, on récupère pour chaque usine, le robot le plus haut. Cette action permet de collecter la ressource indiquée à côté de l’emplacement, maintenant vide.

            – les artefacts demandent de défausser les ressources indiquées sur sa carte. Ils offrent un ou deux points de victoire mais leur atout est surtout leur pouvoir qui s’applique quand la condition requise est remplie. Utilisés judicieusement, ils donnent un sacré coup de pousse !

            – les tuiles Archive ont besoin de ressources pour être récupérées. Leur seul intérêt est le nombre élevé de points de victoire qu’elles offrent.

La fin de partie survient quand l’un des participants a 12 cartes ou quand la tuile Fin de partie, insérée dans les tuiles Archive à la mise en place, est révélée.

L’organisation du travail

À son tour, le joueur actif récupère le premier robot, et les ressources associées, de toutes ses usines. Puis il fait une et une seule action parmi les cinq possibles. Il peut :

            – prendre une usine

            – prendre un artefact

            – prendre une tuile Archive

            – enlever un autre robot d’une usine

            – remplir un de ses usines avec des robots

C’est vrai que les actions sont simples, mais elles demandent un bon timing. Il faut savoir quand remplir ses usines mais pas le faire trop tôt car les bonus les plus forts sont, bien entendu, sur le dernier robot. Comme on a besoin d’accumuler des ressources pour acquérir des artefacts et des archives, il faut un certain nombre d’usines afin d’avoir le plus de gains en un seul tour. L’observation des adversaires est aussi utile pour estimer le risque qu’ils prennent avant vous la carte que vous convoitez.

Clockworker est une bonne surprise. Alors que ce titre est préconisé à partir de 8 ans, je m’attendais à le trouver très simple. Et pourtant je me suis laissée embarquer dans ce jeu et je prends plaisir à essayer d’optimiser mes coups, à tenter d’autres stratégies. Évidemment, il ne faut pas s’attendre à se faire des nœuds au cerveau avec ce jeu, n’oubliez pas que l’on est sur du familial. Mais avec ses parties assez courtes, il offre un aspect stratégique vraiment sympa. Je me demande même si 8 ans n’est pas un peu jeune… J’aurai tendance à dire 10 ans mais sans l’avoir testé avec des enfants.

J’ai quand même un petit reproche concernant les cartes Artefact dont je trouve l’iconographie peu compréhensible. Le temps que tous les effets rentrent dans la tête, il faut un retour aux règles, dommage.

Clockworker est un jeu familial de gestion de ressources et de placement d’ouvriers ludiquement agréable. Je vous le recommande.