SwatSh: 4/10
Ouch que ce jeu d’Alan R. Moon a mal vieilli !
A l’époque pourtant (2001), je me rappelle avoir bien apprécié San Marco. Il faut dire que son système de partage des cartes était très novateur : un joueur, le donneur, pioche toutes les cartes et les répartit en 2 ou 3 tas en fonction du nombre de joueurs. Les autres joueurs choisissent alors un des tas et prennent les cartes de ce tas. Le donneur doit donc veiller à être le plus impartial possible et faire des tas les plus équilibrés. Evidemment, c’est chose impossible. C’est un peu comme quand j’étais enfant. Je demandais à mon copain de couper le morceau de tarte en 2 et je choisissais le morceau que je voulais. Il essayait alors de couper le morceau en 2 de la manière la plus équitable possible mais, comme c’est impossible, je choisissais toujours le plus grand morceau. Ho le gourmand 🙂 Et bien dans San Marco c’est la même chose, mieux vaut ne pas être celui qui coupe (le donneur)! A 4 joueurs, il y a 2 donneurs à chaque tour dont l’un est choisi aléatoirement. Autant prier dame chance afin de ne pas être choisi trop souvent…
Depuis lors, ce système a été repris peu de fois dont une à souligner tant elle est magistrale: celle de Shitenno.
Le reste du jeu est d’un classicisme pantois : un jeu de majorité pur et dur qui donne des points au premier et second à chaque décompte dans chaque quartier. Il y a néanmoins des ponts entre les quartiers Vénitiens qui permettent de déplacer vos cubes nobles d’un quartier à l’autre. Les actions possibles sont: -Placer un cube noble dans un quartier déterminé -Remplacer un cube noble adverse par un de ses propres cubes -Eliminer quelques cubes adverses d’un quartier -Construire un pont -Réaliser un décompte dans un quartier Ces actions sont réalisées à l’aide de carte qu’on aura choisies lors de la première phase.
San Marco est un jeu banal de majorité bercé par un système de répartition des cartes piochées original à l’époque mais qui, depuis lors, a été supplanté par celui de Shitenno. L’ensemble est fort sujet à l’aléa de la pioche et de la désignation du joueur donneur. Alors, préférez-vous couper la tarte ou la manger ?
Thierry: 6/10
San Marco est un jeu de majorité assez classique où l’opportunisme prend clairement le pas sur toute stratégie éventuelle.
Petit jeu familial assez agréable mais… très vite oublié.
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Je trouve également qu’un 4 est très sévère. La meilleur configuration est de loin à trois joueurs.
Jamais joué à Capitol mais j’en ai entendu beaucoup de bien, ce que tu confirmes Pal.
Jamais joué à San Marco et l’article de SwatSh ne m’en donne pas une furieuse envie… 😉 Par contre, pas plus tard que le WE dernier, j’ai rejoué à CAPITOL et c’est de loin mon jeu préféré de cet auteur très, très loin devant notamment les Aventuriers du Rail à mon goût (plus profond, plus complexe, moins hasardeux).
On a refait une partie il y a 2-3 ans, il ne nous avait pas semblé si vieilli que ça. Un 4 sur vin d’jeu c’est du jamais vu !! 🙂
Je veux bien croire que la part de hasard est non négligeable et peut frustrer. Concernant les choix des lots, c’est justement tout le sel du jeu que de savoir à quoi associer les cartes et ne faire que des lots qui conviennent à soi. Et avec quelle carte placer ce fichu doge qui crée le décompte !
Shitenno le remplace il est vrai haut la main désormais en épurant un peu plus ce système d’offre. L’auteur, Cédric Lefèvre , ne connaissait pas San Marco quand il l’a créé d’ailleurs.
Je veux bien croire Gweltaz qu’à 3 ça doit être un tout autre jeu
comme dans Dynasties de Cramer… il vaut mieux choisir le lot, qu’être celui qui partage les ressources en deux lots!
J’en ai moi aussi, de bon souvenir, mais à 3 ! Le système est plus équilibré dans cette configuration puisqu’à chaque tour on a une seule pioche de cartes que l’un des joueurs répartit en trois tas… Et le rôle de donneur tourne…
Outch, pas rejoué depuis des années (et revendu donc c’est pas pour demain), il me semblait plutôt pas mal dans mon souvenir…