Karuba
SwatSh: 6,5/10
Avec Imhotep et l’excellent Codenames, Karuba est le 3ème nominé au Spiel des Jahres de cette année dont le vainqueur sera annoncé le 18 Juillet. Autant vous dire que mes attentes étaient élevées en terme de bon jeu familial et original comme l’ont été les derniers vainqueurs : l’excellentissime Colt Express, le très fun Camel Up, le génial Hanabi et l’inégalable Dixit pour ne citer qu’eux.
Autant le dire tout de suite, Karuba est un cran en dessous de ses prédécesseurs. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais il lui manque ce petit pétillant qui transforme un bon jeu en excellent jeu.
Le principe de Karuba est assez proche de Rolling Japan où on lance des dés et chaque joueur décide comment les appliquer sur son plateau personnel. Dans Karuba, le hasard n’est pas présent sous forme de dés à lancer mais bien sous forme de tuile à piocher. Et comme dans Rolling Japan, ce hasard est le même pour tous les joueurs. Il y a un petit côté bingo dans Karuba, comme dans les jeux en ligne sur les casinos, car lorsqu’on pioche une tuile, on annonce son numéro, chacun prend la tuile de ce numéro et la place sur son plateau personnel.
Chaque joueur dispose des mêmes 36 tuiles numérotées de 1 à … 36 ! On début du tour, on pioche une tuile au hasard et tous les joueurs doivent réaliser une des 2 actions possibles avec cette tuile :
1)La placer où il veut sur son plateau individuel à condition que le chiffre de la tuile se situe bien en haut à gauche
2)La défausser et faire avancer l’un de ses 4 aventuriers le long du parcours d’un nombre de cases égal au nombre de sorties de la tuile (entre 2 et 4).
Et voilà, c’est pas plus compliqué que ça, familial je vous disais 😉
Le but est d’atteindre le temple de la même couleur que l’aventurier avant ses adversaires. Cette petite course entre les joueurs est un des éléments les plus intéressants de Karuba car c’est lui qui apporte le peu d’interaction dont le jeu est pourvu. Pour le reste, chaque joueur est penché sur son plateau individuel pour décider où placer la tuile du tour ou quel aventurier déplacer. Une fois que vous vous êtes imaginé le parcours à construire, les décisions seront assez faciles et vont suivre votre parcours idéal quitte à s’en différentier si le hasard vous en contraint. Le parcours en lui-même sera parsemé de petite pépites qui vous apporteront des PVs supplémentaire si vous vous y arrêtez. Ceci apporte un choix intéressant car vous allez devoir choisir entre la course à tout prix quitte à louper certaines pépites ou les arrêts fréquents quitte à perdre la course.
Ce qui est magique avec Karuba, c’est que même avec les mêmes tuiles, les mêmes plateaux individuels, les mêmes objectifs et la même pioche, les joueurs arrivent à réaliser des parcours complètement différents.
Même si l’interactivité est trop peu présente, Karuba est sympa à jouer. C’est assez fun de construire son petit labyrinthe chacun dans son coin. Il a un côté addictif car on a envie de prendre sa revanche après une défaite injustifiée 😉 . La durée de partie très réduite (Moins de 30 minutes) permet particulièrement ce genre de comportement frénétique et incompréhensible 😉 Karuba est magique et plaisant mais pas aussi intensif qu’un Temple Run auquel son graphisme nous renvoie.