Kréo
SwatSh: 7/10
Après les Poilus, Kréo est le second jeu coopératif de Sweet November que nous jouons chez Vin d’jeu.
Alors que les Poilus nous faisaient retourner 100 ans en arrière, Kréo, lui, nous fait retourner 4 milliards d’années en arrière, lors de la création des mondes. Les joueurs jouent tous ensemble dans le but de créer une planète. Et pour cela, ils auront d’abord besoin d’une comète, puis de l’atmosphère, puis devront œuvrer à élever les montagnes, faire souffler le vent pour terminer par les fleurs, les oiseaux et les poissons, entre autre.
La mécanique centrale de Kréo me fait un peu penser à celle d’Hanabi car les joueurs sont plongés dans le silence total et ne peuvent aucunement communiquer. Ils vont tous jouer une carte face cachée en même temps et la révéler chacun à son tour. Soit c’est une carte nature, soit c’est une carte élément (= ressource).
– Si on a joué une carte élément, on regarde si une des cartes nature sur la table demande cet élément pour être construite. Si oui, on place l’élément sous la carte nature en question. Si non, on doit défausser la carte ce qui n’est pas bon. Autrement dit, soit on est premier joueur et on voit bien les éléments manquants et on en joue un (si on l’a), soit on est plus loin dans le tour de jeu et on espère que personne d’autre n’ait joué le même élément que soi, ce qui nous obligerait à le défausser.
-Si on a joué une carte nature, on ne peut la mettre en jeu que si les autres cartes nature le permettant ont bien été construites. Dans Kréo, chaque joueur dispose d’une aide de jeu qui montre une sorte d’arbre technologique qui montre quelle carte nature peut être construite si on a construit au préalable d’autres cartes nature spécifiées. Evidemment, si les autres cartes nature n’ont pas été construites, sa carte nature va dans la défausse, ce qui n’est pas bon. Là encore, l’absence de communication entre les joueurs va augmenter considérablement la difficulté et il vous faudra espérer que telle ou telle carte soit construite lorsque vous jouerez votre carte.
Tout comme dans Hanabi, cette absence de communication obligée par les règles va donc être la grande difficulté dans Kréo. On va souvent devoir supposer (à tort ou à raison) des actions de ses partenaires. Heureusement, un élément d’échange d’information va pimenter le tout grâce aux perles bleues qui se gagnent lorsqu’on défausse délibérément une carte ou lorsqu’on joue une carte nature. On peut les dépenser pour montrer une carte à un autre joueur, échanger une carte avec un joueur ou avec la défausse. Et c’est clairement sur cette mécanique que les joueurs doivent compter pour pouvoir relever le défi, pas facile, de construire la planète. Et ce n’est pas évident: vaut-il mieux montrer une carte, échanger une carte ou ne rien faire? D’autant plus que les perles bleues sont en nombre limité et que si elles sont toutes en possession des joueurs, un joueur ne pourra plus en gagner tant que personne n’en aura jouées ce qui peut être, en soi, un incitant à les dépenser. Et même si souvent on peut pester car la malchance est de mise, on pourra aussi se surprendre à bien jouer grâce au jeu subtil des perles bleues. Kréo est un jeu de collaboration familial agréable à jouer même s’il ne provoque pas des éclats de rire mais plutôt une ambiance studieuse autour de la table 😉
Philrey: 8/10
J’ai découvert Kréo à Ludinord (2016) et j’en ai ramené une boîte. L’idée est de créer une planète. Pour ce faire il faudra s’occuper d’une comète et de l’atmosphère. Ensuite, viendront d’autres éléments tels que montagnes, vent, arc-en-ciel, etc. pour enfin arriver aux fleurs, oiseaux et autres éléments plus vivant.
Kréo est un jeu coopératif bien résumé par SwatSh. Il est accessible aux plus jeunes qui en redemandent. Après notre première partie à trois, on recommence. Et on enchaîne sur une troisième. Il nous en a fallu plusieurs pour arriver à la créer cette foutue planète. Et c’est ça qui est intéressant. Il y a une part de synchronisation entre les joueurs (ordre dans laquelle les cartes sont révélées), de déduction (en fonction de sa place dans le tour de jeu), de risque (surtout pour les derniers à jouer) et d’interaction (via échange d’information).
Les règles interdisent toute communication entre les joueurs (sauf en payant des perles bleues) mais avec des joueurs plus jeunes, un petit coup de pouce est souvent nécessaire au début (sans pour cela indiquer ce qu’il faut faire, mais plus par supposition)
Kréo est donc une belle surprise me concernant.
Tapimoket: 8/10
Sweet November nous avez déjà mis dans le bain de la coopération avec leur fameux « Les poilus« . Nous voilà de nouveau dans le jeu coopératif avec KREO, mais cette fois, nous allons incarner des dieux, rien que ça ! Et, bien sûr, notre mission sera à la hauteur d’un dieu, puisque nous allons créer une planète et lui donner la vie. On se doute bien que ce n’est pas une mince affaire. Après tout, il n’y a pas beaucoup de planète où se trouvent la vie !
Et là aussi, nous allons en baver… Kréo va principalement se baser sur le bon enchaînement de la pose des cartes. Et pour réussir cela, il suffit de se donner des indications ou échanger des cartes. Seulement voilà, on va devoir garder le silence et s’échanger seulement (oralement ou des cartes) en consommant des gemmes appelées traits d’énergie. Et il n’y en a pas beaucoup !!!
On sera alors confronté à un mélange de déductions, d’instinct et de complicité pour réussir. Bien entendu, quelques cartes désagréables viendront nous perturber. Et là où c’est subtil, c’est que c’est vous-mêmes qui allez devoir les jouer. A vous de les placer au bon moment !
Kréo entre dans la lignée des petits jeux coopératifs tels que les poilus, la glace et le ciel, hanabi… La difficulté est bien présente et, on se laisse aspirer par le jeu et surtout son thème à la fois immense et poétique. Les très belles illustrations donneront une superbe touche finale pour nous plonger dans ….l’univers.
Comme j’aime le dire avec le meilleur vin, ce Haut-Médoc vous coule dans la gorge comme du pipi du p’tit Jésus. Et ça tombe bien puisque dans Kréo, nous allons jouer au dieu créateur 😉