Arena: For the Gods!

Note moyenne
8.5
(2 notes)
Mise en place: 15' - Règles: 20' - Partie: 40' - Durée par joueur/euse: 15' - Meilleur score: 14
Année:
Auteur(s):
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Distributeur(s):
Catégorie: Famille
Age minimum: 8
Nombre de joueurs: de 2 à 6 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
-.--
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1547 Arena for the gods 1.2

Ren 8

Ren:  9/10

Le pitch

Les Dieux sont taquins et joueurs, c’est bien connu. Ils s’embêtaient, alors pour passer le temps ils ont décidé d’envoyer leurs champions dans une arène pour se mettre dessus allègrement. Du coup le programme
du jour pour tous les joueurs est assez simple: je tape, je bouge, je tape, je bouge, je tape, je bouge. Et de temps en temps je pousse ou je récupère de l’énergie.

Dans Arena: For the Gods! chaque joueur incarne donc un héros représentant un Dieu (de plein de mythologies différentes, on est en 2017, peace and love à tous les étages…) dans une arène. Chaque partie se déroule en deux phases: la phase d’équipement et la phase d’affrontement.

Le jeu

Lors de la phase d’équipement chaque héros va s’équiper d’une arme, d’un moyen de transport, d’un bouclier et d’un sort. Les équipements sont représentés par des cartes. Au début de la phase équipement on tire d’abord autant de cartes armes qu’il y a de joueurs. Puis les joueurs vont acheter, aux enchères, les armes disponibles. Chaque joueur commence en effet avec 20 cubes de vie, et il peut en miser autant qu’il veut pour essayer de choisir en premier (ou en deuxième, en troisième…) une arme qu’il convoite. Puis on procède de même pour les moyens de transport, les boucliers puis les sorts. C’est un premier élément sympa du jeu: on peut miser beaucoup de cubes pour s’équiper de manière plus puissante. Mais du coup on sera affaibli pour commencer le combat. A l’inverse on peut laisser les autres choisir en priorité, et hériter dès lors des équipements qui ont l’air plus faibles, mais au moins on sera résistant. Choisir c’est renoncer…

Ensuite on peut passer aux choses sérieuses, avec une bonne petite baston de derrière les fagots pendant la phase d’affrontement. Le principe est assez simple: il faut tuer ou être tué (la partie s’arrête dès qu’un héros meurt, le gagnant étant celui à qui il reste le plus de cubes de vie). Donc il faut taper. A distance ou au corps à corps, avec des armes ou des sorts, en poussant, bref par tous les moyens possibles! Les héros évoluent dans une arène, aux cases hexagonales. A son tour le joueur actif lance 7 dés à 6 faces, ayant 2 faces pattes (plutôt pour se déplacer), 2 faces épées (plutôt pour taper), 1 face bouclier (plutôt pour pousser ou se défendre) et 1 face étoile (plutôt pour utiliser ses sorts ou taper qui on veut). Le joueur utilise autant de dés qu’il veut pour réaliser soit les actions standard:1547 Arena for the gods 2

  • 2 épées = 1 dégât à un héros adjacent
  • 2 étoiles = 1 dégât à n’importe quel héros, où qu’il soit
  • 2 boucliers = pousser un héros adjacent (sachant que si ce dernier est au bord de l’arène, adjacent à un autre héros ou adjacent à un pilier il perd un cube de vie car il ne peut pas se déplacer, il est bloqué par l’obstacle et il s’écrase dessus)
  • 2 pattes = se déplacer d’une case

Soit les actions de ses cartes équipements (il y a une quinzaine de cartes différentes par type d’équipement). Il y a plein de combinaisons différentes avec plein d’effets marrants. Quelques exemples: se déplacer
sur la case de son choix, se déplacer de deux cases, infliger 2 dégâts, faire perdre un dé pour le prochain tour d’un adversaire…

A cela on ajoute qu’il y a des piliers qui font obstacle (et peuvent faire mal si on est poussé dessus), des pièges qui font perdre un cube de vie si on passe dessus (ou si on y est poussé) et des fontaines de vie qui font gagner un cube de vie si on passe dessus (jusqu’à épuisement, il y a 5 cubes par fontaine). Il y a également des scénarios prédéfinis qui organisent les différents éléments sur le jeu, donnant des configurations différentes (adaptées notamment au nombre de joueurs) et du coup des sensations de jeu et des manières de jouer différentes. On peut évidemment aussi jouer comme on le souhaite, sans suivre un scénario prédéfini, en installant les éléments librement.

1547 Arena for the gods 3Le verdict

Le tout donne une réussite impeccable. L’édition est nickel: le matos est cool (incluant des jolis piliers en 3D) et les dessins sont cool et parfaitement dans le thème (on incarne des héros qui tapent, les mauviettes passez votre chemin). Les règles sont simples et faciles à apprendre, ce qui sied parfaitement à un jeu familial (elles pourraient être un chouïa mieux écrites, mais je chipote un peu). Il est très tactique mais un peu stratégique quand même (vous jouerez différemment selon les équipements choisis). Les jeunes y trouveront leur compte mais les plus expérimentés (pour ne pas écrire les vieux, restons politiquement correct, ne brusquons pas le lecteur lambda de Vin d’Jeu dont l’âge moyen est celui d’un grand cru classé mis en cave le temps qu’il fait pour développer tous ses arômes) aimeront également.

Et surtout le jeu donne exactement ce qu’il promet (et ce que devrait promettre tout jeu digne de ce nom): du plaisir! Le jeu ne s’affiche pas comme un Kubenbois, il n’y a aucune tromperie sur la marchandise (les bons Kubenbois donnent beaucoup de plaisir, ne me comprenez pas mal :D). Le jeu s’affiche comme un « jeu plaisir », et c’est exactement ce qu’il donne, du plaisir immédiat, jouissif, coupable. Comme quand vous prenez un énorme seau de pop corn au ciné: ce n’est pas très équilibré au niveau alimentaire. Mais on s’en fout parce que c’est bon! Ben ici c’est pareil. Il y a des dés, du kingmaking éventuel (« tout le monde me tape dessus ») et pas de possibilité d’échanger 7 cubes bleu contre 2 cubes verts qui donneront +1 à votre capacité de production de laine quand on sera au printemps et que vous aurez construit deux rouets et acheté 6 moutons après avoir déblayé 2 prairies et construit 1 étable? On s’en fout parce que c’est bon de taper, de couiner et d’influencer les autres héros pour qu’ils tapent sur le voisin!

Bien joué Maxime!


tapimoket

Tapimoket: 8/10

Les héros entrent dans l’arène. Leur but : Se mettre sur la tronche ! Voilà un pitch très clair qui a le mérite d’aller droit au but sans faire de ronds de jambes, si ce n’est pour se déplacer sur ce très beau plateau où sont érigés des tours prêtes à vous empaler lorsque quelqu’un vous poussera dessus. Bon sang ! il y en a partout en plus !

Arena for the gods, à l’instar du must qu’est king of tokyo, ne demande pas une grande stratégie, mais réclame juste quelques joueurs qui ont envie de se défouler en se tapant dessus. Pour cela, rien de plus simple, on balance quelques dés, et on exécute le pouvoir de 4 cartes grâce aux faces obtenues. En général, on y arrive souvent, car on a même droit à un relancer. Il faut, bien sûr, avoir bien mixé ses cartes…. Bref on s’éclate (et pas seulement la tête). C’est archi simpliste mais assez amusant, ma foi.

On pourrait même croire que tout cela ne semble pas susciter beaucoup d’intérêts, dirions nous ? Et bien si ! Car deux points essentiels viendront donner tout le sel au jeu.1547 Arena for the gods 5

Le premier est la phase initiale qui, en option pour une première partie, est absolument nécessaire pour donner de la dimension au jeu. Il s’agit de l’achat des cartes. En effet, nos cartes seront mises aux enchères, et le paiement se fera avec nos propres points de vie ! On aura donc envie d’avoir les meilleures cartes, mais il faudra se sacrifier, gros dilemme !

Le second  point sera que les points de vie de nos héros sont cachés derrière un paravent. Au fur et à mesure de la partie, la tension va augmenter et on se demandera qui, des adversaires, en possède encore le plus. En effet, lorsqu’un joueur meurt, la partie prend fin et le gagnant est celui qui en a le plus. De nouveau dilemme !

Bref, j’ai plutôt bien aimé, même plus que King of Tokyo. Le nombre de cartes et les modes de jeu proposent une belle rejouabilité. Cependant, mon plus grand regret viendra du fait qu’on ne puissent pas changer de cartes en cours de partie. Cela aurait été encore plus amusant ! Enfin, le matériel est très sympa et bien illustré, le tout à un prix très raisonnable. Ça compte aussi !

 


 

 

1547 Arena for the gods 6


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