

SwatSh: 9,5/10
Avec l’excellent Discordia, Amalfi Renaissance est le second jeu que Sylex décide de rééditer en y apportant du développement. J’adore le concept. Vous tombez amoureux d’un jeu comme Amalfi (sorti en 2020 et joué chez Vin d’jeu à l’époque ici) mais vous trouvez qu’il pourrait être amélioré sur plusieurs axes. Vous signez les droits et l’améliorez dans votre coin et, 3 ans après, vous le sortez dans 2 langues avec des mécanismes pico bello et, résultat, vous présentez une petite bombe ludique.
Placement de bateau
Amalfi Renaissance a tout pour plaire aux Vin d’jeu d’joueuses et joueurs. Il s’agit d’un jeu de placement d’ouvriers dont les actions servent simplement à récolter diverses ressources. Très classique donc. Avec ces ressources, les joueurs pourront faire 5 actions principales: augmenter leur nombre d’ouvriers (classique et indispensable), placer des tours sur les actions qui apporteront un bonus lorsqu’un adversaire réalisera l’action en question (déjà moins classique), gagner des bénéfices immédiats, gagner des nouvelles actions privées qui sont généralement plus puissantes ou qui proposent de nouvelles alternatives ou acquérir et jouer des cartes apportant des bénéfices immédiats, permanents ou des PVs en fin de partie.

Déjà là on ne s’ennuie pas. Les actions sont directes et intéressantes. De plus, tout ça est régit par des PVs bonus attribués en fin de chaque manche en fonction de conditions changeantes à chaque partie et d’objectifs communs qu’il vaut mieux être dans les premiers à atteindre si on veut obtenir plus de PVs. Voilà des mécaniques connues mais qui fonctionnent bien en apportant tension et interaction.
Les cartes

Là où Amalfi Renaissance décolle et devient incroyable, c’est dans le jeu de ses cartes. Les nombreuses cartes du jeu apportent des effets variés qui peuvent se combiner entre eux. Vous pourrez démarrer la partie avec un set de cartes prédéfini ou issues d’un draft. Les sets prédéfinis vous donnent clairement un axe à suivre tandis que vous aurez quelque chose de moins « extrême » et plus varié si vous réalisez le draft. Vous aurez l’occasion d’en gagner et d’en jouer de nombreuses autres en cours de partie apportant là aussi une variété incroyable. Ces cartes vont vous apporter des capacités qui vont, avec les objectifs de fin de manche et de partie, vous forger une stratégie qui sera très agréable à jouer et qui variera à chaque partie. C’est ce que j’ai le plus aimé dans Amalfi Renaissance. Ca m’a un peu fait penser aux cartes d’Agricola à part que dans Amalfi, ces cartes sont plus puissantes et on peut, en plus, en acquérir en cours de partie.
Les bateaux
Enfin, Amalfi propose une gestion de ses ouvrières assez originale. Ici, les ouvrières sont des bateaux qu’on va placer sur les différentes cases d’action mais qui vont également servir de ressource. Lorsqu’on va gagner des ressources d’un type, on devra placer des bateaux dans la case correspondante représentant alors les ressources de ce type. Cela veut dire que vous devrez avoir des ouvrières en réserve pour pouvoir gagner les ressources en questions. Quand vous n’avez plus d’ouvrières en réserve, il ne vous restera plus qu’à passer. Autant donc avoir un maximum de bateau ce qui rend l’action permettant d’en acquérir indispensable.

La renaissance d’Amalfi
C’est un peu ça le plus grand reproche qu’on peut faire à Amalfi: il faut augmenter son nombre de bateau! Et pour ce faire, il vous faudra du bois. Vous allez alors vous jeter sur le bois en début de partie et les joueurs situés plus loin dans l’ordre du tour devront s’en passer. De plus, on peut arriver à des situations « exagérées » dans Amalfi Renaissance comme une de nos parties où un joueur a accumulé, à l’exagération, des tuiles d’actions bonus, pas pour les effets qu’elles procuraient mais parce qu’il avait des PVs bonus pour chacune d’entre elles. Mis à part ces 2 petits griefs qui ne me gênent pas outre mesure, Amalfi Renaissance est du pur bonheur ludique avec tout ce qu’on aime dans les jeux de société modernes: de l’interaction, de la variété, des parties à chaque fois différentes, de la montée en puissance, des actions privées gagnées en cours de partie, des capacités spéciales à acquérir, de nombreuses cartes différentes apportant des bonus de toutes sortes, des combinaisons et des axes stratégiques variés.

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Ensuite, les personnages sur les cartes sont tous uniques, chacun ayant sa petite histoire et le pouvoir lui correspondant en lien avec son histoire. Je n'y ai pas forcément prêté attention lors de cette première partie mais y suis revenu par la suite. Le boulot, rien qu'à ce niveau a dû être énorme, la relecture également (coucou Caro:).
Après niveau mécanique, ça roule tout seul. On n'est pas forcément surpris, mais le jeu est tellement fluide que j'en suis sorti vraiment ravi ainsi qu'avec l'envie de repartir en croisière.
Oui, il y a des alternatives bien entendu, il y a moyen de gagner du bois plus cher, de gagner des cartes ou des tuiles qui rapportent du bois ou des bateaux ou bien de passer le premier pour être premier joueur au tour d’après
Question évidente à la lecture de ton commentaire: que font ceux qui mal placés dans l’ordre du tour et n’ont donc de bois pour faire des bateaux ? Ils subissent la partie ou y -a-t’il d’autres moyens de progresser et de gagner ?