Porta Nigra

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SwatSh8/10

Quand j’ai vu que Kramer & Kiesling, la paire d’auteurs mythique qui nous a livré des joyaux tels qu’El Grande, Tikal ou Les Princes de Florence, sortaient un nouveau jeu chez 2 éditeurs de très bons goûts : Pegasus et Gigamic qui, ensemble, nous ont déjà comblés avec des joyaux tels que Descendance, notre Vin d’jeu d’l’année 2012, Gueule Noire (des mêmes auteurs d’ailleurs 😉 ) ou QIN, je ne pouvais pas résister à y jouer 😀

Pourtant, à première vue, le jeu ne me tentait pas, surtout à cause de son matériel, ses « briques » en plastiques qui ne me faisaient que trop penser à Torres, des mêmes auteurs, que je trouve mal vieilli 🙂 .

Mais Porta Nigra est aux antipodes d’un Torres amélioré.  Le seul point commun réside dans ces fameuses tuiles et le placement d’un architecte par-dessus.  Mais les mécaniques des 2 jeux n’ont rien en commun et Porta Nigra est beaucoup plus proche de son thème que ne l’est Torres qui est, de par ce fait, très abstrait.

La mécanique des choix d’action de Porta Nigra peut sembler très limitative mais elle ne l’est pas tant que ça.  Les joueurs disposent des mêmes 8 cartes actions, les mélangent et en piochent 2.  Chacun à son tour va jouer une carte action, réaliser les actions puis piocher une nouvelle carte jusque quand chacun aura joué toutes ses 8 cartes action.  Les joueurs les remélangeront et les rejoueront une seconde fois pour la seconde manche puis le jeu se terminera par un scoring final.  Simple, rapide efficace !

Sur chaque carte sont dessinés les symboles de certaines actions et les joueurs pourront réaliser 2 ou 3 des actions représentées en fonction de la carte.  Les choix sont relativement simples mais en cascade :
-On a d’abord le choix entre 2 cartes actions
-On a ensuite le choix entre 2 ou 3 des 3, 4 ou 5 actions représentées
-Et quelques actions proposent un choix supplémentaire : quelle « brique » acheter et où la placer.

Le reste du jeu est assez simple et déjà vu : on va récolter de l’argent qui est la ressource principale pour pouvoir s’acheter des briques d’une des 5 différentes couleurs qui devront ensuite être placées sur des cases spécifiques qui exigent chacune une couleur et un nombre précis de briques.  Vous allez également devoir gérer vos architectes qui seront la seconde ressource nécessaire à la construction ainsi que des parchemins qui donneront des bonus intéressants via un choix de carte honneur (il y en a 14 disponibles en permanence autant dire que vous aurez le choix).  Le placement des tuiles donnera lieu à un décompte de majorité en fonction de l’endroit où elles ont été construites qui apportera le principal des points.  Néanmoins, tout comme dans Zhanguo, un système d’objectif vous incitera à placer vos tuiles à différents endroits alors que vous aurez plutôt intérêt à ne pas trop vous diversifier si vous désirez obtenir certaines majorités.  Bien vu !

Bien qu’il pêche d’un manque d’originalité, Porta Nigra remplit bien son contrat en nous proposant un jeu tendu où les joueurs vont courir après les majorités en veillant à prendre SONY DSCles autres de vitesse…  Le tout très bien équilibré et baigné dans des mécanismes fluides, bien huilés et où le hasard n’a qu’une place marginale.  Je vous conseille de passer sous cette porte noire et peu attrayante pour découvrir un beau jeu, tout en couleur et très agréable.


Philrey:     8/10

Une belle surprise que ce Porta Nigra. Les règles sont simples et faciles à appliquer. Les tours de jeux s’enchainent facilement sans pour cela être dénués de réflexion. La tension est bien palpable car il s’agît bien de placer ses pions avant les autres ou d’éviter de donner la chance à un adversaire de vous doubler dans une zone du plateau.

Bref, un poids moyen bien agréable!


Pascal:     7,5/10

Pas vraiment original dans ses mécanismes, Porta Nigra propose une expérience de jeu très plaisante et … pour le moins frustrante.

Combien de fois pendant la partie, j’ai préparé mon action de manière précise.  Alors, à mon tour, je ferai cà, ce qui me permettra de prendre cette carte, et ainsi, je pourrai de positionner là, ce qui me fera X points en f … Et puis même pas le temps de répéter une deuxième fois ma séquence hyper-préparée, que le joueur avant moi s’est placé là où je voulais me mettre, ou prendre la carte qui me permettait de …

Ah, tactique mais aussi opportuniste.  Le jeu se prête à préparer son coup un peu à l’avance … et puis votre plan s’écroule avant de pouvoir le mettre en exécution.  Frustrant !  D’un autre côté, il est assez difficile d’imaginer ce que les autres joueurs vont faire.

A votre tour de jeu, vous choisissez l’une des 2 cartes que vous avez en main et vous réalisez 2 ou 3 des actions disponibles grâce à la carte choisie.  Parmi les actions possibles, vous pouvez acheter des tuiles, placer des tuiles (construire), récolter de l’argent.  Assez simple et accessible, sans réelle stratégie long terme, il permet d’y jouer avec de nombreux profils de joueurs.  Les règles sont rapidement expliquées et pas non plus simplistes pour autant.  Le hasard est d’ailleurs quasi absent.

Les décomptes de points se font en fonction des majorités dans les différentes zones du plateau.

Sans révolutionner le monde ludique, Porta Nigra plaira au plus grand nombre grâce à des règles simples et des mécaniques de jeu accessibles.  Le tout en offrant des parties rapides, tendues et stressantes !!


Tapimoket:  8,5/10

Pour rien au monde je ne manquerais un Kramer & Kiesling. Non, ce ne sont pas des spécialités culinaires alsaciennes au vin blanc, mais bien ces deux auteurs à l’origine de nombreux hits ludiques tels que Tikal, Mexica, Linko, Gueules noires, Les Palais de Carrara…  Si certes, on reste dans le domaine classique de la gestion, Porta Nigra vient s’ajouter à la liste des jeux que je ressors régulièrement.

Sa simplicité, sa profondeur et son principe à base de cartes m’ont apporté les mêmes sensations que Concordia que j’adore.

Les possibilités ne sont pas trop dispersées, on va donc plutôt se concentrer à optimiser au mieux les actions de son tour, pour obtenir une bonne fluidité au jeu.

Les constructions réalisées à partir de petites briques, le tout sur des illustrations de Menzel (Andor) donneront un bel effet final au jeu.

Plus de photos le Grimoire de L’Alchimiste ICI


Dan8,5 /10

Règles simples et mécanique très agréable et fluide vous attendent dans ce bon petit jeu bien pensé.

La première partie du jeu est relativement opportuniste.  La seconde, quant à elle, peut être un peu plus stratégique (à la recherche des majorités).


 

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