• Great Western Trail (seconde édition) - FICHE DE JEU
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Great Western Trail (seconde édition)

Note moyenne
9.50
(6 notes)
Mise en place: 30' - Règles: 70' - Partie: 200' - Meilleur score: 148
Année:
Auteur(s):
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Distributeur(s):
Contient du plastique
Catégorie: Expert
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 1 à 4 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de , , , joueurs
Langue: Français
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
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SwatSh10/10

Great Western trail fait partie de nos jeux préférés de tous les temps. Une nouvelle édition du jeu vient de sortir et c’est l’occasion pour nous de remettre ce sublîme jeu en avant.

Cette nouvelle édition permet d’y jouer en solo, apporte de nouveaux plateaux joueur 3D, inclut une nouvelle race de vache, deux nouveaux bâtiments, des nouvelles tuiles échange provenant de l’extension La Ruée vers le Nord ainsi que quelques menus changements dans les règles.

A moins d’être des fous comme nous, si vous possédez déjà la première édition ainsi que son extension, cette nouvelle édition n’est pas vraiment indispensable. Par contre, si vous ne possédez que le jeu de base et qu’il est déjà bien usé ou que vous n’y avez encore jamais joué, voilà l’occasion qui fait le larron 🙂

Son auteur, Alexander Pfister, est bien connu. Il est l’auteur de notre Vin d’jeu d’l’année 2016: Mombasa, mais également l’auteur d’autres très bons jeux comme Broom Service, Isle of Skye et Port Royal.  Ceux qui ont l’habitude de me lire savent que j’ai ma petite théorie sur le génie et que je crois que, dans tout art (la musique, la peinture, l’écriture, le cinéma,…), l’artiste a une période de génie.  Dans le jeu de société aussi, Knizia, Wallace, Feld, Kramer & Kiesling, pour ne citer qu’eux, ont tous eu leur golden périod!  Et bien, on peut aisément dire qu’avec Great Western Trail, Alexander est au sommet de son art!

Son thème sur le Far West est très bien rendu. On ne le retrouve que dans trop peu de jeux à mon gout (n’hésitez pas à goûter aux excellents Carson City et Flick’em up dans un tout autre genre).  En effet, dans Great Western Trail, vous êtes un cowboy qui allez voyager dans le Far West afin d’amener votre troupeau de vaches à Kansas City où un train les emmènera dans une ville de votre choix afin de les vendre.

Le voyage dans le Far West est le cœur du jeu

Tour de jeu
Il n’y a pas de tour de jeu dans Great Western Trail.  Chaque joueur joue à son tour jusque quand la fin arrive.  Bien que peu original, c’est un système que j’apprécie particulièrement car il apporte de la fluidité au jeu et on n’attend pas trop longtemps avant que son tour ne revienne.  On réalise assez peu d’actions à son tour ce qui fait que le tour passe rapidement.   De plus, Great Western trail n’a rien de chaotique ce qui fait qu’on peut aisément profiter du tour des autres joueurs pour réfléchir à son action suivante et accélérer d’autant plus son tour de jeu.

La mécanique d’action
Elle est très simple.  A son tour, on déplace son cowboy d’un nombre de cases entre 1 et votre capacité maximale de déplacement.  Vous l’aurez compris, votre capacité de déplacement est un des nombreux éléments que vous pourrez gérer dans le jeu.  Et ce n’est pas anodin puisque vous déplacerez votre cowboy le long des chemins du Far West en veillant à vous arrêter aux bâtiments les plus intéressants tout en passant outre ceux adverses.  Au plus votre capacité de déplacement est grande au plus vous pourrez optimiser votre déplacement et aller plus vite dans la course à la livraison des vaches.

Après votre déplacement, vous pouvez réaliser la ou les actions du bâtiment où vous êtes arrivés.  Si vous êtes arrivés sur un bâtiment neutre ou à vous, vous aurez droit aux actions les plus intéressantes.  Si par contre, vous êtes arrivés sur un bâtiment adverse ou une tuile danger, vous ne pourrez réaliser qu’une des actions annexes disponibles sur votre plateau personnel.  Le type d’actions annexes dont vous disposez sur votre plateau personnel est le second élément que vous pourrez gérer.

L’arrivée à Kansas City est l’objectif du jeu

Dans Great Western Trail, vous allez réaliser plusieurs voyages dans le Far West et arriverez donc plusieurs fois à Kansas City.  C’est dans cette ville que vous allez charger votre bétail dans un train afin de le vendre dans une des grandes villes de la ligne.

Vendre le bétail
En plus d’être l’une des nombreuses sources de points de victoire, vendre du bétail est votre principale source de revenu.  Et il ne faut pas la négliger tant l’argent est limité dans le jeu et qu’il faudra constamment faire des sacrifices dans vos choix de dépense.  Autant donc en gagner un maximum.  Et oui, la gestion de l’argent est primordiale dans Great Western Trail.

Votre troupeau
Votre bétail est représenté sous forme de cartes vache.  Chaque joueur a son propre troupeau (= son propre paquet de cartes vache).  Ce paquet est le même pour chaque joueur en début de jeu.  Mais, au fur et à mesure de l’avancée de la partie, vous aurez la possibilité d’acquérir de nouvelles cartes plus puissantes.  Vous pourrez également augmenter la taille de votre main.  Vous aurez l’occasion de nettoyer votre deck et d’améliorer votre main en défaussant et repiochant des cartes afin d’avoir la meilleur main de cartes quand vous arriverez à Kansas City.  Et oui, il vous faudra bien gérer votre main et votre deck de cartes.

Kansas City
A Kansas City, vous allez vendre votre bétail en défaussant votre main de cartes et en gagnant de l’argent en fonction de sa valeur (chaque carte bétail a une valeur entre 1 et 5).  Ensuite, en fonction de la valeur de vente, vous allez décider dans quelle ville vous allez acheminer votre bétail.  Au plus la valeur de vente est grande, au plus vous pourrez livrer dans une ville éloignée et au plus de PVs vous pourrez en retirer à la fin du jeu.  Le hic, c’est que votre train doit être au moins aussi loin que la ville de livraison sous peine de devoir payer une taxe supplémentaire en fonction du chemin à parcourir sans votre train.  Et l’argent est dur à gagner.  Autant donc veiller à ce que votre train soit le plus loin possible.  En plus, sur son chemin, il pourra livrer des gares et gagner des PVs supplémentaires s’il arrive à les livrer avant les autres.  La gestion du voyage de votre locomotive est également très importante…

Lorsque vous livrez dans une ville ou lorsque vous vous arrêtez dans une gare, vous pourrez y déposer un jeton à votre couleur que vous prendrez de votre plateau personnel.  Un peu à l’image de Terra Mystica ou de Scythe, lorsque vous prendrez un jeton de votre plateau personnel vous libèrerez une case qui vous rapportera une capacité supplémentaire: pouvoir réaliser une action annexe, augmenter la taille de votre main, augmenter le nombre de cases de déplacement, pouvoir livrer son bétail avec un bonus de valeur,…  Une bonne gestion de votre plateau personnel vous apportera encore plus de possibilités.

Les différentes actions possibles

Engager un travailleur
Vous pouvez engager 3 types de travailleurs: les cowboys, les artisans et les ingénieurs.
– Au plus vous avez de cowboys, au plus vous pourrez acquérir de cartes vaches et au moins cher elles vous coûteront
– Au plus vous avez d’artisans, au plus vous pourrez construire des bâtiments de plus en plus puissants et vous rapportant plus de PVs
– Au plus vous avez d’ingénieurs, au plus loin pourra aller votre train…
Et oui, bien gérer vos travailleurs est une des clés du succès 🙂

Construire un bâtiment
Au début de la partie, chaque joueur dispose des mêmes 10 bâtiments.   Ils sont tous recto verso et on va déterminer aléatoirement sur quelle face chaque bâtiment sera disponible pour tous les joueurs pour cette partie.  Cela offre pas mal de variété aux parties.

C’est sur ces bâtiments que vous pourrez réaliser vos actions.  Une vision stratégique est nécessaire pour bien gérer la construction de vos bâtiments, dans le bon ordre, aux bons endroits afin d’en profiter un maximum.

Acquérir une carte objectif
De manière assez classique, ces cartes vous rapporteront des PVs supplémentaires si vous arrivez à compléter l’objectif qu’elle présente: livrer dans telle ville, avoir construit x bâtiments, avoir combattu x Indiens ou passé x tuiles dangers.  On combat les indiens grâce à une autre action qui nous récompense par de l’argent tandis que passer un danger est une action qui nous récompense en PVs.  Mais attention, car, tout comme dans les Aventuriers du Rail, si vous n’arrivez pas à compléter un objectif à la fin du jeu, il vous fera perdre des PVs.  Attention donc à bien gérer vos objectifs.

Et une multitude d’autres actions que je ne vais pas détailler ici qui vous permettront de défausser des cartes contre de l’argent, d’acquérir des nouvelles cartes, de faire avancer votre train, de le faire reculer, de gagner des sous, d’avancer votre cowboy, de réaliser des actions annexes,…

La foire aux PVs

Là, Alexander Pfister s’est probablement inspiré de notre Feld adoré.  Tout ce que vous ferez dans le jeu vous rapportera des PVs.  Que ce soit avec votre train, avec votre bétail, vos ouvriers, votre argent, les dangers, les objectifs, votre plateau personnel ou les bâtiments, tout vous rapporte des PVs.  Et, à l’exception de l’argent que vous avez plutôt intérêt à dépenser, toutes les façons différentes de gagner des PVs sont extrêmement bien équilibrées.  Cela apporte un peu de confusion car il est difficile de savoir ce qui fait qu’un joueur l’emporte sur un autre mais ça ouvre également la voie au développement de multiples stratégies différentes.

Malgré une interaction assez légère, Great Western Trail est une bombe ludique comme il nous arrive que trop rarement de rencontrer.  Les joueurs sont confrontés à des choix difficiles tout au long de la partie.  Ils devront faire des sacrifices car le peu d’argent qu’ils gagneront devra être dépensé à bon escient.  Ils devront avoir une vision stratégique et devront se construire une stratégie tout au fil de la partie.  Ces stratégies sont très subtiles tant elles jouent sur de nombreux éléments.  Ils devront également gérer une multitude de facteur qui rendent le jeu complexe et profond.  Et malgré tout ça, le jeu tourne à merveille.  Il est assez long et remplira toute votre soirée mais on ne subit jamais le jeu et on n’attend jamais très longtemps.  On est donc plongé à 100% dans Great Western Trail et on ne voit pas le temps passer.  La mise en place du jeu permet de nombreuses configurations différentes et offre une durée de vie impressionnante au jeu.  C’est bien simple, même après une partie qui nous a menés à terminer aux petites heures, on avait envie d’en refaire une directement.  Il y a bien longtemps que jouer aux cowboys et aux indiens n’avait pas été aussi passionnant.

Nouvelle partie (1)

Que du bonheur!  Que – du – bon – heur!  Que de stratégies différentes possibles!  Quel équilibre exemplaire dans ce jeu!  Que de choix!  Magnifique!  Bon, il peut aussi y avoir de la frustration.  Quand vous perdez à cause d’un mauvais tirage de cartes et que vous faites tout pour en piocher de meilleures et qu’il vous manque un coup pour livrer votre bétail et l’emporter, autant vous dire que c’est pas cool.  Mais bon, tout le plaisir qu’on a eu durant la partie efface complètement cette petite rancœur qu’on peut avoir à la fin.

Nouvelle partie (2)

Je diminue ma note à 9,5 après cette dernière partie.  Non pas que le jeu ne soit pas bon.  9,5, ca reste fantastique.  Mais une petite chose me chiffonne suite à cette dernière partie.  J’ai réalisé un départ en trombe.  J’ai eu la chance d’avoir une bonne main de départ: 2+2+2+1=7.  Je me suis arrêté aux 2 bâtiments permettant de gagner 1 certificat et, en passant au dessus des trains de mes camarades, je me suis arrêté à la première gare qui me donnait un certificat permanent.  Avec une main de 7, 2 certificats provisoires et un certificat permanent, j’ai pu livrer à la ville « 10 » qui permet de poser un jeton « sombre ».  Résultat, j’ai pu avoir une main de 5 cartes dès la fin du premier tour.  J’ai donc très rapidement pu distancer mes camarades qui n’ont rien su faire contre cette avance outrancière.  Scores à la fin: 148 – 70 – 68 – 62.  Avouez que ça fait mal.  Il y a eu, dans cette partie, un effet win win assez dérangeant.

Bon, les autres joueurs avaient moins de parties à leur compteur que moi-même.  Et l’expérience est un grand avantage dans Great Western Trail.  Un trop grand peut être aussi…

Pour le reste, le jeu a beaucoup plu à tout le monde et comme toujours après un excellent GWT, on en redemande!

Nouvelle partie (3)

Pas grand chose à rajouter à ce qui a déjà été dit et écrit sur le jeu si ce n’est que ce jeu est vraiment une tuerie.  J’ai déjà de nombreuses parties derrière moi et plus j’y joue plus je l’aime.  Voilà un jeu qui me procure un plaisir ludique au top comme j’en rencontre (trop) peu.  Chaque choix est un vrai régal et s’accompagne de sacrifices délicieux.  On va toujours faire une action au détriment d’une autre et ça, c’est succulent.  Et tous ces choix doivent se faire selon un axe stratégique que vous vous fixez et qui va évoluer en fonction de l’évolution du jeu.  Clairement un des meilleurs jeux de tous les temps !  Entre 9,5 et 10 mon cœur balance, allez, je remets 10 😀


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Ren:  9 /10

Hi John
Hi Bob
Hi Bill
Hi James

Les routes poussiéreuses du Kansas. L’odeur âcre de la transpiration des hommes. Le hennissement strident des chevaux. Le meuglement assourdissant des milliers de bœufs que vous guidez vers l’abattoir. Le sifflement strident du chemin de fer qui vous emmène vers les grandes villes de l’ouest américain. Voilà tout ce qui vous attend dans Great Western Trail. Vous y incarnez en effet un éleveur qui va devoir faire grandir son troupeau avant de l’amener à Kansas City pour ensuite le livrer par train dans une autre ville.

Bon, par où commencer pour vous décrire cette bête? Il y a beaucoup à dire… Commençons par une description des quelques éléments principaux. Il y a un plateau central sur lequel vous allez déplacer votre éleveur (toujours en avant, et en pouvant sauter des endroits, dans le genre Egizia ou Caylus) pour arriver à Kansas City, sur lequel vous allez livrer vos troupeaux dans d’autres villes via le train (que vous allez également déplacer, et qui pourra aussi s’arrêter à des gares, ce qui n’est pas pareil que de livrer son troupeau à des villes), sur lequel vous allez construire des bâtiments vous permettant de réaliser des actions, sur lequel vous allez acheter des vaches additionnelles pour améliorer votre troupeau, et sur lequel vous allez recruter des cow boys, des ingénieurs et des ouvriers pour vous permettre de réaliser certaines actions de manière plus efficace.

Ensuite chacun a son plateau personnel, sur lequel on va placer ses artisans (cow boys, ingénieurs, ouvriers), sur lequel on a ses actions personnelles (j’y reviens) et sur lequel se trouve un certain nombre de pions qu’on va utiliser chaque fois qu’on livre un troupeau dans une ville ou qu’on s’arrête dans une gare. Pions qui, une fois utilisés, vont révéler soit un bonus soit une action personnelle supplémentaire.

Enfin chacun a également 10 bâtiments personnels qu’il pourra construire pendant la partie. A noter que tant pour les bâtiments que pour la plateau personnel tous les joueurs ont le même matériel, il n’y a aucune asymétrie (voilà une bonne idée pour une extension pour Essen 2017, des éleveurs aux pouvoirs asymétriques, je m’en vais de ce pas proposer cette idée à l’auteur :)).

Si à ce moment-ci vous sentez poindre un léger mal de tête, pas d’inquiétude, c’est normal, une bonne aspirine fera l’affaire, l’explication des règles nous a quand même pris une grosse heure… La bête est décrite. Quid du déroulement? On joue chacun son tour, jusqu’à la fin de la partie, sans notion de premier joueur (à part pour débuter la partie bien sûr). A son tour un joueur va simplement faire deux choses: déplacer son éleveur sur le plateau central jusqu’à un autre bâtiment ou obstacle (de 4 cases maximum, en tout cas au départ, la faculté de déplacement peut monter jusque 7 dans le courant du jeu) puis réaliser les actions autorisées sur le bâtiment. Si c’est un bâtiment à sa couleur ou un bâtiment neutre on peut réaliser les actions mentionnées sur le bâtiment ou ses actions personnelles (sur son plateau personnel). Si c’est un bâtiment d’une autre couleur (=d’un autre joueur) on ne peut réaliser que ses actions personnelles. Et c’est tout! C’est une caractéristique importante du jeu, les règles sont longues et abondantes, car il y a beaucoup d’éléments, mais une fois expliquées et comprises (ce qui ne pose pas de problème particulier, il n’y a rien de complexe) le déroulement du jeu est très facile. Certains bâtiments ont des mains (verte ou noire), si on passe ou s’arrête sur un bâtiment adverse avec une main, on doit payer un ou deux dollars au joueur possédant le bâtiment. Même principe il y a des obstacles sur le jeu (quand on passe par les montagnes, par le désert, pas l’eau), si on passe au-dessus d’un obstacle on devra payer un ou deux dollars.

Quelles sont les actions possibles ? Il y en a pas mal (que ce soit sur le plateau général ou personnel):

– Recruter un ou deux artisans. Les ingénieurs permettront de faire avancer votre train plus vite, les cow boys vous permettront d’acheter plus de vaches et/ou moins cher, les ouvriers vous permettront de construire des bâtiments plus puissants
– Faire avancer votre train (et s’arrêter éventuellement à une gare pour prendre une tuile bonus ou simplement des points de victoire à la fin de la partie)
– Construire un bâtiment et le placer sur le plateau général (et dès lors avoir une action disponible en plus)
– Échanger des cartes de votre main (je viens ci-dessous sur les cartes représentant votre troupeau)
– Ecarter définitivement une carte de votre jeu
– Récolter de l’argent
– Acheter des vaches
– Avancer son éleveur d’une ou deux cases et faire les actions du bâtiment sur lequel on arrive

Deux choses à expliquer encore. Le troupeau de chaque joueur est représenté par des cartes vaches. Tout le monde a le même deck au départ. Via l’action achat de vaches on peut acheter de nouvelles vaches, plus chères. Le but étant de toujours amener un troupeau le plus cher possible à Kansas City, puisqu’on va recevoir autant d’argent que la valeur du troupeau. Mais on va seulement marquer des points pour un exemplaire de chaque race de vache (ou chaque couleur, pour la facilité dans le jeu). Donc si j’ai 3 vaches bleues, 2 rouges et 1 verte en arrivant à Kansas City, je ne pourrai livrer que une bleue, une rouge et une verte (mais je devrai défausser les autres quand même…). Il y a donc une (légère) notion de deckbuilding (sachant qu’une action permet d’écarter définitivement une carte de son jeu) qui met encore plus de piment dans le jeu. Et sachant qu’en plus de recevoir de l’argent quand vous livrez, vous devez mettre un pion de votre plateau personnel sur une des villes (où vous livrez). Mais vous ne pouvez mettre qu’un pion par ville, et chaque ville a une valeur minimum. Donc si la valeur est 12, il faut que mon troupeau valle au moins 12 pour que je puisse livrer. Si il vaut 11 je dois livrer à celle qui demande minimum 10, ou 8, ou 6… ou 0, qui est la seule ville où on peut toujours livrer (avec celle qui demande 18). Mais problème, chaque livraison à la ville qui demande 0 donnera des points négatifs à la fin… Donc il faut gérer son troupeau pour être sûr de ne pas livrer à la ville qui demande 0 à un moment ou un autre… Succulent!

La partie se termine quand on a recruté quasi tous les artisans. Et à la fin on additionne les 493 rubriques générant des points, et celui qui en a le plus a gagné.

Verdict? Miam. Ou plutôt (avec l’accent du Texas ou du Kansas si vous le pouvez): Yihaaaaaaaaaaaaaa! Le jeu n’est clairement pas pour les mauviettes. Il n’est pas complexe, mais il y a pas mal de règles, beaucoup de mécanismes différents, et les possibilités sont nombreuses. Contrairement à Mombasa, qui m’avait laissé ce petit sentiment de « trop plein » (i.e. trop de mécanismes différents mis ensemble, comme un exercice de style, même si cela fonctionnait), tous les mécanismes semblent logiques et coller au déroulement du jeu (je n’oserais pas aller jusqu’à dire coller au thème, on ne va pas pousser, mais l’inclusion du thème dans le jeu n’a pas à rougir par rapport à la majorité des jeux, surtout pour un kubenbois). Et même si il est quelque peu linéaire (on fait « toujours » la même chose), la rejouabilité est présente puisqu’on va avoir un plateau de jeu différent à chaque fois. Et il y a une vraie montée en puissance à la fin, avec des troupeaux de plus en plus imposants, des bâtiments plus intéressants, des trains plus rapides… Un grand jeu que ce Great Western Trail, il semblerait que Mr Pfister sait comment dompter des bêtes de 800 kilos… 🙂

Nouvelle partie (2)

Je descends également ma note d’un demi-point, et Swa a parfaitement résumé les raisons (voir son commentaire dans sa nouvelle partie (2)). Certes la différence d’expérience dans le jeu explique bien évidemment une partie de l’écart. Mais je n’ai encore jamais vu un jeu de ce poids (en termes de qualité, de variété de stratégies…) ou l’impact d’un bon départ (dû au « bien joué » mais aussi dû à la chance) est aussi grand. A vérifier sur plusieurs parties mais sur cette dernière partie ça a vraiment posé un problème.


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Pascal:     10/10

Rien à redire, GWT est vraiment top.  Je ne vais pas revenir sur les mécaniques largement expliquées par SwatSh, et je vais me concentrer sur mon ressenti !

Une fois les règles assez longues expliquées, on se lance dans la partie, et il faut bien avouer que les premiers tours sont assez difficiles.  L’argent manque en permanence, et on sent bien un choix permanent : soit vous foncez vers Kansas City pour vendre votre bétail le plus rapidement possible, ou plutôt vous prenez le temps de vous développer et augmenter la taille de vos troupeaux.  Le problème est que si vous foncez, vous allez vendre souvent mais peu.  Si vous prenez le temps de développer vos troupeaux, vous vendrez rarement mais chaque vente vous rapportera beaucoup.

J’ai commencé la partie en avançant plus lentement que les autres joueurs.  Ca m’a permis d’obtenir des vaches d’assez haute valeur.  Mais j’ai dû délaisser le développement sur la piste du train.  Et comme je passais un peu moins souvent à Kansas, les revenus étaient très difficiles à gérer.  Mais vers le milieu de partie, j’ai réussi à obtenir une tuile bonus juste devant mes adversaires.  Cette tuile m’a vraiment aidé pour la suite.  Ensuite, une très grosse vente d’un troupeau, et me voilà boosté comme jamais.  J’ai accéléré le rythme des ventes, et en même temps, j’arrive à engager un grand nombre d’employés.  La partie est tendue … d’autant plus qu’il est quasi impossible de connaître les points de victoire que chacun a engrangés.

Tendu jusqu’au bout, passionnant du premier au dernier tour, on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer …  Concentration maximum, calculs permanents, … différentes stratégies sont possibles ! Le jeu est exigeant, mais si cela ne vous fait pas peur, foncez, vous ne serez pas déçu !


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Dan 10/10

Pour une fois, je commence par la conclusion: je n’ai trouvé à ce jeu, aucun défaut!

Pas mal d’interactivité, un principe de jeu simple, des stratégies diverses, tout y est!

De manière plus détaillée, le thème du jeu, tout d’abord, est sympa.  La traversée de l’Ouest et la livraison de bétail est un thème relativement bien présent dans le jeu.

Le design du plateau de jeu et des différentes tuiles est en outre assez réussi.

Il y a vraiment différentes stratégies.  Dans Great Western Trail, on peut accélérer ou ralentir chaque traversée dans la perspective soit de faire davantage de livraisons de bétail, soit de profiter de la traversée pour construire des bâtiments, gagner de l’argent ou augmenter, par exemple, sa capacité d’achat de bétail, sa capacité de construction ou sa capacité de livraison.  Le rythme évoluera d’une traversée à l’autre selon la situation du joueur.

A côté de cela, , de manière plus générale, chaque joueur pourra davantage orienter sa stratégie sur les constructions, la réalisation des objectifs, les livraisons,…

A cela s’ajoute la gestion de son deck et, nerf de la guerre, de sa fortune.

Bref, un jeu archi-complet, progressif, relativement interactif, tactique, stratégique, assez long mais réellement passionnant.  Destiné à un public averti mais pas nécessairement expert non plus.  Il faut juste pouvoir passer au-delà de la longueur des règles.


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Chaps9/10

Un des jeux qui ressort d’Essen 2016 pour moi, les cowboys copains avec les indiens et retrouvant leur définition première : garçon vacher.

Et le thème est là je suis le premier surpris, mais oui, sans doute les illustrations, la balade sur tout le plateau, bref une salade d’action pour une salade de points d’où émerge la sensation du thème de façon surprenante.

Passe-moi la vinaigrette Cowboy !

Salade de points, ho que oui, donc on peut se perdre comme dans tout jeu de ce type mais il y a des incontournables : avoir vite une main de 5 puis 6 cartes, être capable de livrer loin ! Albuquerque en premier point de mire pour éviter la galère infernale de rester bloqué dans les premières villes et débloquer les actions « disques noirs » tout en scorant grâce aux villes (début des points de victoire à partir d’Albuquerque pour les villes).

Donc pour ça il faut de beaux troupeaux, donc pour ça acheter de belles vaches et faire tourner ou/et épurer son deck (ho une pincée sympathique de deck building), indispensable, hé… Des beaux troupeaux… Mais c’est un jeu de vaches ! Quand je vous dis que le thème est là !

Chacun sa route, chacun son chemin (stratégique et sur le plateau) !

Donc salade de points oui mais vous êtes poussés en avant pour améliorer en permanence votre troupeau, ha ben voilà une direction, on n’est plus perdu et là à vous de voir, embaucher les bons employés, bien placer ses étapes pour faire des cheminements qui combottent (fondamental ! Et on en a des tuiles), il y a une vrai richesse stratégique, plusieurs voies possible pour un même objectif. En plus on peut jouer les opportunistes avec le tirage des cartes objectifs, les points sur les cata qui parsèment le chemin (éboulement, inondation et sécheresse). Enfin bien gérer son argent afin de le dépenser quand il faut pour pouvoir faire ce que l’on veut en arrivant les poches vides au moment des péages sur le chemin.

Donc une grosse salade de points mais des lignes stratégiques claires qui se dessinent vite, de la stratégie, de l’opportunisme, le jeu est en mouvement permanent, on construit sa partie avec la gestion de son deck de vaches, l’emplacement de ses tuiles étapes, tout cela est très fluide grâce à un système ultra simple, je bouge mon cowboys, je fais les actions à toi de jouer ! Presque de la pose d’ouvrier, disons plutôt de la promenade d’ouvrier 😉

Vous prendrez bien un peu de loose-loose ?

Mais gare au cap d’Albuquerque, si vous ne le franchissez pas vous restez bloqué dans les premières villes et vous n’augmentez pas votre main… Dès qu’un joueur passe ce cap si vous ne suivez pas fissa, c’est cuit… Cet objectif systématique évite d’être perdu mais la rejouabilité risque d’en pâtir à mon avis, à voir je n’ai que 3 parties au compteur. Mais heureusement il y a des stratégies différentes : beaucoup d’ingénieurs pour pouvoir ensuite reculer son train en épurant son deck, jouer les cowboys pour acheter pas trop cher des vaches de grandes valeurs… Et toujours bien placer ses étapes autre constante avec la nécessité d’un beau troupeau, sinon… Adios Gringo !

Tagada Tagada !

« Vite un beau troupeau à livrer toujours plus loin » voilà une belle sensation de course. Sensation que l’on retrouve aussi lorsque notre cowboy se balade d’étape en étape.  On a envie de faire plein d’actions mais si on traine en chemin et que les autres « tournent » la partie s’accélère… stress… Hé oui plus on tourne plus la fin de partie arrive… Bien sympa, ha… le choix et l’organisation de ses étapes est vraiment important ! Du coup en plus au bout d’un moment il y a beaucoup d’étapes il vous faut plus de déplacements possible à chaque tour, on retrouve : Disques noirs => Albuberque, Santa Fe => beau troupeau => Main de 5-6 cartes ET plus de déplacement…

Donc définitivement on sait où l’on va dans cette salade de points, on est poussé au train et l’on construit son chemin, car je terminerais là-dessus on construit tout au long de la partie une belle mécanique : deck building, « étapes d’ouvriers » building (et on en a des étapes possible dans sa besace et donc des combinaisons possible) et on déroule…

« Get on, Ride hard, Hold nothing back, and give it all you’ve got! Thats the Cowboy Way! »


thierry-1

Thierry: 9/10

Avec Great Western Trail vous êtes partis pour la conquête de l’ouest : construction de lignes de chemin de fer, de bâtiments, élevage d’un cheptel, etc..  thème sympa et bien présent dans ce jeu. Mécanismes riches et nombreux dans ce jeu qui présente beaucoup de possibilité de « scorer ».  Très bon mais peut paraître au premier contact un peu confus.  Pour ma part, j’ai globalement apprécié ce jeu mais l’ai trouvé finalement assez répétitif au niveau des actions (on vise plus ou moins chaque fois les mêmes cartes afin d’activer les quelques actions indispensables à chaque tour). A recommander.


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