A la Gloire d’Odin (+ vidéo)

Note moyenne
9.33
(3 notes)
Mise en place: 25' - Règles: 65' - Partie: 145' - Meilleur score: 85
Année:
Auteur(s):
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Distributeur(s):
Catégorie: Expert
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 1 à 4 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Récompense(s):
Note moyenne des lecteurs (4 notes)
6.5
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1462 A la gloire odin 1

Swa 7

SwatSh: 10/10

Uwe Rosenberg est un auteur exceptionnel et Filosofia un super éditeur qui reste un des seuls francophones à oser sortir des jeux pour experts (Tragedy Looper, Dead of Winter, Seafall, Ashes,…).  Quel plaisir de retrouver Uwe au top de sa forme.

Histoire

A la Gloire d’Odin est le jeu pour experts qui clôture sa trilogie « Tetris » comprenant également Patchwork & Cottage Garden.  Mais outre cette filiation à la trilogie, avec « A la Gloire d’Odin », Uwe revient à ses jeux lourds et fétiches de placement d’ouvriers comme le sont ses derniers représentants : Terres d’Arle (Vin d’jeu d’lannée 2015 catégorie expert) et Caverna (Vin d’jeu d’l’année 2014).

Le contenu

En effet, la boite est de la même épaisseur que les 2 autres et son poids est équivalent.  A l’intérieur, on a droit à 2 supports de rangement en plastique faits pour accueillir les 39 ressources du jeu (je compte toutes les tuiles + les ressources des montagnes + les animaux + les bateaux comme ressources) !!!  On a droit également à quelques ressources en bois de forme naturelle (le bois et la pierre) ainsi que des meeples sous forme de vikings s’il-vous-plaît, mais, autrement, la majorité du matos est en carton épais.  Les illus sont toujours très belles et on retrouve d’ailleurs Dennis Lohausen derrière les pinceaux qui avait déjà réalisé Terres d’Arle d’ailleurs.  Le jeu fourmille d’icônes et de rappels de règles un peu partout et ça aide franchement à se rappeler de toutes ces règles.  Un exemple que d’autres devraient suivre…1462 A la gloire odin 2

Les règles

Un peu déçu de ce côté-là.  On voit que l’éditeur a dû travailler dans l’empressement et ça nuit franchement à la lisibilité.  Des tuiles sont indiquées bleues dans les règles mais son en réalité grises.  Les règles sont accompagnées d’un feuillet blanc comprenant une dizaine d’erratas.  Et même en les intégrant bien, il m’est arrivé de me poser des questions lorsque j’ai dû relire telle ou telle règle erronnée…  Pire, même avec cet errata, les règles Françaises comportent encore des coquilles comme par exemple : on ne vide pas les dernières ressources des flancs de montagne (uniquement la ressource la plus à gauche), ou l’action qui permet d’améliorer des ressources peut être réalisée plusieurs fois avec les mêmes ressources et non « doit »,…  Ce n’est pas dramatique bien entendu et en passant par les forums de BGG on s’en sort très bien mais il est dommage de devoir passer par là.  D’un autre côté, il faut souligner que le jeu comporte 3 grands livrets : les règles de 20 pages, le livret d’explication de chaque carte de 16 pages et le livret historique expliquant le thème en profondeur pour chaque ressource du jeu.  Le boulot de traduction n’a pas dû être mince !

1462 A la gloire odin 3Des choix lourds

Outre le poids de la boite, les 3 longs livrets du jeu, tout est très lourd dans A la Gloire d’Odin : des règles expliquées en plus d’une heure, comptez une heure de jeu par joueur, 39 ressources différentes et … le meilleur pour la fin … 62 actions différentes !!!  Oui, 62 !!!  Et tenez-vous bien, vous aurez le choix entre ces 62 actions.  Si vous débutez le tour de jeu, vous pourrez choisir une de ces 62 actions.  Il n’y a aucun système de limitation des choix d’action si ce n’est que les cases occupées par d’autres vikings sont indisponibles et que les cases action exigent entre 1 et 4 vikings pour être activées, il vous faut alors assez de vikings en stock.  Je pense personnellement que je n’ai jamais joué à un jeu qui me donnait 62 possibilités d’actions différentes dès le premier tour.  Sans compter les 5-6 actions gratuites qu’on peut réaliser quand on veut…  Rien que pour cet exercice de style : bravo Uwe !

Le maintenant classique jeu de Uwe 🙂1462 A la gloire odin 5

Oui, on retrouve dans A la Gloire d’Odin, tous les éléments qu’Uwe affectionne : du placement d’ouvriers mais pas que.  Le jeu se joue en 6 ou 7 tours.  6 tours pour une partie courte mais Uwe conseille également aux joueurs experts de jouer en 6 tours pour augmenter le challenge.  C’est vraiment bien vu de sa part tant on a l’habitude de réserver les parties longues pour les joueurs experts, ça change !  Chaque tour comporte 12 phases dont la majorité sont automatiques : gagner des revenus, désigner le premier joueur, remplir de nouvelles ressources,…  Attardons-nous sur quelques-unes :

  • Les revenus
    Chaque joueuse a un plateau personnel qu’elle va remplir, à la manière des pièces de Tétris, avec les ressources qu’elle aura acquises.  Remplir son plateau personnel de ressources a 2 objectifs.  D’abord gagner des PVs.  Les plateaux personnels comportent de nombreuses cases rapportant « -1 PV », les recouvrir de ressources permet d’éviter ces points malus.  Quand on sait que certaines ressources font 12 cases, elles évitent 12 points de malus, et ça compte quand on tourne autour de 80 points la partie !  Le second objectif est d’augmenter ses revenus (en sous et en ressources).  Evidemment, cet objectif va en contradiction avec le premier.  Pour augmenter ses revenus, il faut remplir son plateau personnel de ressources à des endroits qui n’enlèvent pas de PVs.  On va donc devoir remplir son plateau personnel à certains endroits uniquement pour augmenter ses revenus et à d’autres pour gagner des PVs.  Et les 2 ne sont pas incompatibles.  C’est d’ailleurs une stratégie possible de remplir l’entièreté de son plateau personnel.
  • 1462 A la gloire odin 6Le banquet
    Comme dans tout Uwe qui se respecte, vous allez devoir nourrir vos vikings avec des ressources durement gagnées.  C’est clairement une mécanique « signataire » si j’ose dire 😉  C’est un peu elle qui nous rappelle qu’on est dans un jeu « Uwe ».  Il n’empêche que je l’ai trouvée un peu superflue car elle est accompagnée d’une étape de revenus automatique qui permet de facilement nourrir ses vikings.  Je ne vois pas très bien l’utilité de cette mécanique si ce n’est rappeler la marque de fabrique 😉
  • La reproduction animale
    Une petite tristesse ici de trouver des animaux en carton plutôt qu’en joli bois comme dans Agricola.  Même chose ici que pour le banquet.  La mécanique d’A la Gloire d’Odin n’autorise que 3 reproductions maximales.  Pourquoi, ici aussi, alourdir le jeu avec cette mécanique un peu superflue.

Les vikings1462 A la gloire odin 7

Une des 12 phases de chaque tour est la phase de placement d’ouvriers classique mais avec une originalité.  Chacun, à son tour, place un ou plusieurs vikings sur une des 62 cases d’action et exécute immédiatement l’action correspondante.  Classique.  Ce qui l’est moins (sans être super super original, voir Gueules Noires par exemple qui introduisait le même principe sans pour autant aller si loin que Uwe), c’est le fait que certaines case action nécessitent plus de vikings que d’autres.  Les actions de la première colonne exigent 1 viking, de la seconde 2 vikings, de la 3ème 3 et de la dernière 4.  On a 6 vikings de disponibles au premier tour et on en gagne un supplémentaire à chaque tour.  Autant vous dire que vous ne pourrez pas exécuter beaucoup d’actions « chères en vikings » à chaque tour.  Ce qui est excellent, et on n’en attendait pas moins de Uwe, c’est l’équilibre quasi parfait entre les actions.  Vous serez amenés à hésiter entre une action à 4 vikings et une à 1 viking.  Les coûts & les bénéfices sont extrêmement bien équilibrés.  Evidemment, les actions à 4 vikings sont hyper puissantes mais en réaliser une vous contraint à diminuer le nombre d’actions différentes que vous pourrez réaliser à ce tour et vous oblige à sacrifier d’autres actions puissantes que vous auriez aimées réaliser.  Si j’ai 8 vikings, par exemple, et que je veux absolument réaliser 3 actions différentes à ce tour, si j’en réalise une à 4 vikings, cela veut dire que je ne pourrai plus en réaliser une seconde à 4 vikings, je devrai me contenter d’une à 3 vikings et une à 1 ou de 2 à 2 ou même de plus à 1…  Que de choix que de choix mes amis ! 🙂

1462 A la gloire odin 4Les actions

A l’image de Uwe, la majorité des actions permettent la récolte et la transformation de ressources.  Parmi elles, voici les plus marquantes :

  • Les conditions : de nombreuses actions se réalisent grâce à certaines conditions : on ne peut réaliser cette action que si on possède ceci, cette action est plus puissante si on possède cela, on n’a plus de chance (si si, la chance intervient, j’y reviens) de réaliser telle action avec cela, il faut dépenser ceci pour réaliser telle action,…  Ces différentes conditions obligent les joueurs à bien planifier : « d’abord j’acquière ça et ça pour ensuite le dépenser là et profiter de ça ».
  • Les actions gratuites : En plus des actions, les joueuses pourront réaliser une série d’actions gratuites.  La plus importante d’entre elles est le placement de ressources sur son plateau personnel (voir plus haut « les revenus »).  Il faut savoir qu’il y a pas mal de contraintes : on ne peut placer que telles types de ressources à tel endroit, certaines ressources ne peuvent pas être adjacentes à d’autres…  Une bonne gestion est primordiale d’autant plus qu’Uwe a prévu une règle si on se trompe.  Et là encore, chapeau Uwe.  Je pense que c’est le premier jeu où je vois une règle spéciale écrite si on s’est trompé et qu’on n’a pas respecté la règle.  Et ici, Uwe, il rigole pas : Et hop, 3 points de pénalité pour chaque erreur de placement irrattrapable.  Mieux vaut être attentif !
  • Les constructions & explorations :  Outre votre plateau personnel, vous pouvez acquérir de nouveaux plateaux (les huttes & cabanes ainsi que l’exploration des îles) qui vous rapporteront des PVs et revenus supplémentaires et sur lesquels vous pourrez placer vos ressources également avec d’autres contraintes de placement.
  • L’évolution des ressources : Une des mécaniques géniales d’A la Gloire d’Odin est que les ressources peuvent évoluer.  Il y a 4 couleurs de ressources qui vont d’orange à rouge à vert et à bleu.  Chaque ressource propose les mêmes formes : petite de 2 cases, 3 cases, 4 cases,…  Une ressource peut évoluer en couleur mais pas en forme.  En faisant évoluer une ressource de 2 crans, on peut faire évoluer un carré rouge en carré bleu par exemple.  C’est vraiment bien vu car chaque ressource a ses particularités : les oranges & rouges servent à nourrir les viking alors que les vertes et bleues servent à compléter les différents plateaux personnels.  Les bleues ont moins de contraintes de placement que les vertes,…  Cette capacité d’évolution donne un angle différent au jeu et une possibilité d’entrecouper les combinaisons et stratégies différentes.  C’est vraiment bien vu.1462 A la gloire odin 8
  • La chasse, les raids et les pillages : Qui dit viking, dit non seulement raids & pillages (voir Blood Rage & les Pillards de la Mer du Nord pour s’en convaincre 😉 ), mais également culture et chasse.  Alors, c’est tout nouveau pour Uwe, il a décidé d’introduire un drôle d’objet dans ses jeux : le dé !!!  Est-ce l’influence du génialissime Feld ?  Je ne sais pas mais il ne le fait pas mal et pas avec n’importe quel dé : un dé 8 et un dé 12 faces.  Pour gagner certaines ressources lucratives, il va falloir prendre des risques à la chasse ou lors des pillages.  Mais les risques sont mesurés, hyper mesurés : On peut lancer jusqu’à 3 fois un dé si on n’est pas satisfait du résultat, on peut influencer la valeur du dé grâce à des cartes armes et certaines ressources.  Et si on rate son action malgré tout, on a droit à une compensation non négligeable.  Dans les faits, ça donne un certain piment et il arrive très rarement qu’un joueur ait de la poisse au point de rater son action (une seule fois par partie en moyenne je dirais).
  • 1462 A la gloire odin 9Le jeu de la carte : Uwe reprend un système qu’il aime bien dès Agricola : l’introduction de cartes spéciales et diverses.  C’est évidemment un des éléments centraux qui œuvrent à la diversité des parties.  Il est juste dommage, à mon sens, qu’on les pioche aléatoirement.  Sinon, c’est assez bien vu et ça peut orienter vos choix sans être révolutionnaire comme les cartes d’Agricola peuvent l’être.  A noter que cela demande une action de piocher ou de jouer une carte et que vous pouvez automatiquement le faire si vous choisissez une action à 3 vikings (vous piochez une carte gratuitement) ou 4 vikings (vous pouvez en jouez  une).

Comme vous le voyez, je pourrais vous en parler jusqu’au bout de la nuit que de ce dernier Uwe Rosenberg tellement il est bon et on a des choses à en dire.  D’un côté il déçoit légèrement à cause d’une mécanique de placement d’ouvriers assez classique et d’un système de récolte et de transformation de ressources déjà vu à de multiples reprises dans ses jeux.  On a même un sentiment de « too much ».  On a l’impression qu’il a voulu introduire une série de mécanismes superflus et plutôt conceptuels que réellement utiles pour le jeu (le banquet, les contraintes de placement, les îles, les ressources trop nombreuses,…).  D’un autre, A la Gloire d’Odin est magnifiquement pourléché et équilibré.  Il offre des choix gigantesques, une multitude de stratégies et de combinaisons différentes, une gestion des ressources extraordinaire et des mécanismes abstraits de tétris extrêmement bien foutus et équilibrés.  Les choix sont partout et nous tiraillent à chaque instant tant on a envie de tout faire mais on ne le peut pas.  Les actions nécessitant différents nombres de vikings sont extrêmement bien équilibrées et imaginées, la mécanique d’évolution des ressources est géniale et chamboule la vision plus linéaire qu’on aurait pu avoir du jeu.  Même si on a affaire à un jeu très Rosenbergien sans réelle grande surprise, on est face à un sans-faute qui excelle et sublîme tout jeu de cette catégorie.  Encore un très grand Uwe à la gloire de Uwe !

Nouvelle partie

C’est drôle comme j’ai envie de moins aimer ce jeu.  Un simple jeu de production et de transformation de ressources avec une lourdeur inouïe.  Trop d’actions, trop de choix, trop de ressources différentes, trop de possibilités…  Un jeu pas épuré pour un sou avec un trop de tout, et surtout un trop bien pour se permettre d’attendre longtemps avant d’y rejouer.  Allez hop, je passe de 9,5 à 10/10.


1432-voeux

Ren:  9,5/10

-Aspirine? ok
-Boulier compteur? ok
-Plateaux personnels pour être sûr qu’on interagit le moins possible avec ses voisins? ok
-Multitude d’actions possibles pour être sûr qu’on utilise l’aspirine qu’on a préparé? ok
-Multitude d’actions possibles pour être sûr qu’on subisse une bonne petite AP à un moment ou un autre? ok
-Récolte de ressources qui peuvent se transformer et démultiplier leur effet? (3 graines donnent 2 choux qui donnent 4 chèvres donnant 8 cotelettes) ok

Les postulats de base sont établis, on peut maintenant rentrer dans le vif du sujet! Comme vous l’avez déjà compris, sagace lecteur de Vin d’Jeu que vous êtes, nous sommes en présence d’un bon kubenbois des familles, niveau +++. Il faut dire que l’auteur n’est pas exactement un inconnu, il s’agit d’un certain Uwe Rosenberg, qui a déjà pondu 2 ou petites bricoles genre Agricola, Caverna, Terres d’Arle… bref de bons jeux d’ambiance quoi! Et une fois de plus le Uwe a frappé fort, très fort. Je ne vais pas passer 3 plombes sur le thème, qui n’a pas ou peu d’intérêt, on aurait pu prendre des Indiens d’Amérique, des Martiens, des Mérovingiens, des Italiens… bref Uwe avait envie de prendre des Vikings mais on s’en fout complètement. En clair le but du jeu est d’optimiser votre plateau personnel (ou vos plateaux personnels, si vous en acquérez d’autres, représentant des îles, pendant la partie), en remplissant au mieux les cases sans laisser de vide et avec certaines contraintes. Mais… attends… on joue à Patchwork ou Cottage Garden là ou quoi? Et bien oui! Enfin non mais oui quand même, A la gloire d’Odin est 10 fois plus complexe et puissant, mais la philosophie de base est bien la même, il faut remplir son plateau!

Je pourrais commencer à vous décrire le jeu en détail, mais je ne vais pas le faire. D’abord parce que Swa l’aura certainement fait. Mais d’habitude cela ne m’empêche aucunement de le faire aussi, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas vous décrire un jeu sous prétexte que quelqu’un d’autre l’a déjà fait. On est quand même en démocratie quoi, non?! La vraie raison est surtout que je pars en vacances d’ici quelques minutes et que je suis à la bourre, donc il faut que me grouille et que j’optimise mon temps.

Pas de description donc, mais bien un relevé des quelques points saillants du jeu:

– c’est du kubenbois de compétition, si vous croyiez lire une revue de la dernière extension pour Time’s Up, passez votre chemin.
– il y a 63 (!!!!!!!!!!) actions possibles au début de chaque tour. Inutile d’ajouter que vos neurones vont chauffer…
– le matériel est surabondant (et assez beau pour ma part), avec des tuiles représentant les dizaines de ressources, bateaux, flancs de montagne, argent, nouvelles constructions différents… C’est un plaisir de récolter une tuile chou, et pas « un cube jaune qui sert à nourrir vos vikings ».
– il y a 4 couleurs de ressources différentes, qui valent chaque fois plus de points, et il y a plusieurs manières d’upgrader une tuile d’une couleur vers une autre (mécanisme super chouette, et qui fonctionne nickel).
l’interactivité est peu élevée, mais présente néanmoins, car on ne peut faire chaque action qu’une fois par tour. Donc si quelqu’un d’autre s’y met, pas de pot… Vu le nombre d’actions disponibles il est rare d’être complètement bloqué mais vous pouvez quand même être freiné.
– il y a des cartes métiers et armes qui donneront des bonus ou seront indispensables pour réaliser certaines actions.
les parties durent 6 ou 7 manches, et à chaque manche vous recevrez un viking en plus (vous démarrez avec 5 ou 6 vikings, et recevez donc les autres au fur et à mesure de la partie).
– durant la partie vous devez remplir votre plateau (ou vos plateaux) en respectant des contraintes (telle tuile que vous placez ne peut pas être à côté de telle autre…).
– à chaque tour vous allez éventuellement recevoir un revenu en fonction du remplissage de votre plateau principal, sachant que vous ne recevez le revenu que si le carré correspondant est rempli (voir photo).
– certaines cases remplies donneront des bonus.
– à la fin de la partie vous marquez des points (ou ne perdez pas de malus) en fonction des cases remplies, en fonction de la valeur de vos bateaux, en fonction des animaux que vous avez élevés…

Verdict? Carton! Non je ne veux pas dire que le jeu est en carton (il l’est ceci dit, c’est un jeu de société normal de ce point de vue là…). Le jeu est une réussite totale, comme d’habitude serait-on presque tenté de dire avec Uwe.

Quand vous écoutez les règles vous vous dites « c’est quoi ce bordel avec ce matériel de ouf, je pige rien, en plus ça ressemble à Patchwork je dois remplir mon plateau, il se foule pas le gars ».
Au 1er tour vous lisez laborieusement les 63 actions, essayez de les comprendre et demandez toutes les 30 secondes « c’est quoi encore ça »?
Au 2ème tour vous lisez encore mais vous demandez déjà moins souvent, car vous avez compris que toutes les icônes sont sur le jeu.
Au 3ème tour vous avez pigé les icônes.
Au 4ème tour vous avez tout retenu.
Au 5ème tour vous commencez à comprendre les enchaînements entre actions et commencez à appréhender ce qu’il faut faire pour gagner.
Au 6ème tour c’est fini, et que vous ayez gagné ou perdu, vous n’avez qu’une seule envie (malgré qu’il soit 3h du mat): en refaire une!

Très fort ce Uwe!



PhilRey:  8,5/10

Première partie avec Odin et sa Gloire! Le première impression: c’est un jeu touffu: rien qu’à regarder le plateau des actions, on attrape mal à la tête. (ou presque). On retrouve en effet, pour confirmer, des dizaines d’actions. Heureusement, elles sont classées et finalement, on doit en maîtriser qu’une vingtaine, les autres étants similaires.

A la Gloire d’Odin est un Uwe de pure souche. On y retrouve donc des mécaniques qu’il a déjà exploitées dans d’autres jeux. Les actions ressemblent à celles d’Agricola (échanges de ressources en d’autres plus développées, nourrir ses ouvriers, etc.), Cottage Garden et Indian Summer (tuiles à placer sur son plateau, à la Tetris).

Mais A la Gloire d’Odin va bien évidemment plus loin. Il faut remplir son plateau individuel (si pas, on sera pénalisé en fin de jeu) mais le joueur a aussi le choix de prendre d’autre plateaux plus petits (îles) afin de glaner d’autres points de victoires. Evidemment, on retrouve les petits bonus sur les plateaux qui peuvent (ou pas) orienter la manière de placer ses tuiles « Tetris ».

En fin partie, assez longue vu les choix innombrables, mon intuition est mitigée. D’un côté emballé par l’imbrication et la montée en puissance au fur et à mesure de la partie. D’un autre côté, une complexité « à migraine » qui rend le jeu assez lourd dans son ensemble. Ajoutons à cela le peu d’interaction entre les joueurs, même indirecte. En effet, même si une action visée est prise, on trouve toujours une autre qui répondra à un besoin future.

A la Gloire d’Odin est à réserver aux joueurs et joueuses expérimentées, c’est une certitude. Et pour ceux-là, c’est un « must have » absolu.


1462 A la gloire odin 14


Vin d’jeu d’vidéo

La dégustation en 14 minutes par Ren

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