Fast Sloths

PhilRey:  7,5/10

Une boîte verte, c’est forcément du Friedman Friese. Sur la boîte, on nous parle d’une course et d’une mécanique de Pickup & Delivery. Entièrement d’accord pour le premier, plus nuancé pour le second. Dans Fast Sloths, nous sommes des paresseux. Des fadas quoi! On veut manger et donc cueillir des feuilles dans les arbres géants éparpillés sur le plateau.

Comme on est paresseux, on va « utiliser » les autres animaux pour nous emmener d’un côté à l’autre du plateau. C’est LA particularité d’une mécanique classique de Pickup & Deliver.Les règles sont simples: à son tour, on prends des cartes, on peut en jouer pour se déplacer et on vérifie la limite de notre main. Simple!Les cartes que l’on prend doivent toutes provenir de paquets différents (on ne pourra donc pas prendre 2 cartes Fourmi). Le nombre dépend de notre avancement dans la course (que l’on peut suivre sur son petit plateau personnel)

Le déplacement est le centre du jeu. C’est ici qu’aura lieu toute la réflexion. Le nombre de points de déplacement sera le total des valeurs des cartes jouées. Ici, on doit jouer des cartes d’un même animal. Pas question donc de jouer 2 cartes Fourmi et 1 carte Eléphant. ON déplace donc le ou les pions de l’animal joué afin de l’amener à côté de nous (nous, les paresseux) afin de se faire transporter gracieusement.

Evidemment, chaque animal possède ses propres caractéristiques: quelle type de terrain il peut traverser, comment il se déplace, etc. Le jeu est pour cela bien fait car chaque carte indique bien les types de terrain accessible. L’animal en question vient donc nous chercher pour nous emmener. A la fin du mouvement, l’animal nous dépose sur une case adjacente. Nous aussi, paresseux, avons des types de terrain qui ne nous conviennent pas.

Alors, oui Fast Sloths est une course. Le premier à récupérer 8 feuilles remporte la partie. Alors, oui c’est un Pickup & Deliver mais pas comme d’habitude. Personnellement, je trouve qu’on y retrouve un peu de programmation. En effet, on doit prendre des cartes différentes. On regarde donc plusieurs coups à l’avance comment atteindre le point C après qu’on ait atteint le point B. Quel animal va-t-on utiliser?

Le jeu offre également une grande re-jouabilité. Seuls 6 animaux sur les 12 disponibles dans la boîte sont présents sur le plateau. Ensuite, le plateau central est composé de 2 parties, chacune recto-verso, ce qui permet 4 configurations différentes.

Dans notre partie à 2 joueurs, nous sommes partis chacun d’un côté opposé du plateau. On n’a donc pas été embêté dans notre planification d’utilisation d’animaux. La victoire s’est joué à un tour près. Le jeu prendra certainement une autre dimension à 3, 4 ou 5 joueurs. En effet, les animaux sont « utilisables » par tous les joueurs. A refaire à plusieurs donc.